Tout n'est pas négatif, mais
En deux ans, le Lausanne HC n'a pas progressé

Les Vaudois ont été éliminés au stade des quarts de finale par Fribourg Gottéron. Après deux ans d’un nouveau directoire, le constat est clair: le LHC n’a fait aucun pas vers l’avant. Bien au contraire.
Publié: 04.04.2022 à 13:34 heures
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Dernière mise à jour: 04.04.2022 à 13:47 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Ville Peltonen (entraîneur) et Jan Alston (directeur sportif) ont été licenciés en février 2020, à quelques jours de play-off qui n’ont finalement jamais eu lieu, coronavirus oblige. Cela fait donc plus de deux ans que les deux hommes ont vidé leur bureau de la Vaudoise aréna. Que constate-t-on depuis? Lausanne a été éliminé à deux reprises en quart de finale des play-off. Au-delà des résultats bruts, il y a un constat qui s’impose: l’organisation vaudoise n’a pas franchi de palier.

Patience avec John Fust

En vue du présent exercice, Petr Svoboda, directeur des opérations hockey, avait promis un retour à une certaine stabilité. Plus de changements intempestifs en cours de saison comme ce fut le cas lors de la première année de sa présence au sein du LHC. Il faut porter à son crédit la patience dont il a fait preuve avec l’entraîneur, John Fust, même lorsque les résultats n’étaient pas à la hauteur. En ce qui concerne son staff, le directeur tchèque a tenu parole.

Sur la glace, cette stabilité n’a pas été franchement au rendez-vous. Phil Varone (Berne), Mark Barberio (KHL), Josh Jooris (Genève) ont tous quitté le navire. Le gardien Luca Boltshauser a été poussé vers la sortie malgré un contrat à long terme fraîchement signé. En lieu et place de «Boltsi», le LHC a enrôlé Ivars Punnenovs en provenance de Langnau dès la saison prochaine. Dans ces conditions, difficile de préparer sereinement une fin de saison.

Au rayon des étrangers, Petr Svoboda a tout de même deux bonnes pioches à son actif: Martin Gernat et Jiri Sekac. Si le second a mis du temps à jouer à son plein potentiel, il a été un atout majeur lors de l’excellente fin de saison des Lions. On se demandera tout de même encore longtemps pourquoi les Vaudois ont arraché Benjamin Baumgartner à Lugano pour ne le cantonner qu’à un rôle de quatrième ligne les bons soirs. Mais ça, c’est une autre histoire.

Renforts absents

Ce lundi, la froide réalité du contingent vient rattraper la direction lausannoise. Les internationaux et leaders à licence suisse (Christoph Bertschy, Joel Vermin, Denis Malgin ou Josh Jooris) sont partis ou ont été poussés vers la sortie. Les joueurs amenés à les remplacer dans le «noyau» (terme cher à Petr Svoboda) ont totalement disparus lors des play-off. Jason Fuchs ou Damien Riat n’ont pas apporté ce qu’on était en droit d’attendre d’eux et Benjamin Baumgartner était le spectateur le mieux payé de la patinoire durant plusieurs matches de ces séries.

Lausanne a engagé plusieurs joueurs de soutien pour la suite (Marco Pedretti, Michael Hügli ou encore Igor Jelovac). Mais si Petr Svoboda veut enfin faire franchir un palier à l’organisation vaudoise dans laquelle il a déjà massivement investi, cela passera par deux ingrédients prioritaires: un recrutement d’étrangers dominants et une stabilité enfin retrouvée. Car depuis les départs de Peltonen et Alston, ces deux ingrédients ne sont plus franchement dans la cuisine lausannoise.

Il ne faut évidemment pas grand-chose pour que la machine fonctionne. Encore faudra-t-il analyser ce second échec de rang de la bonne manière.

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