Deux boxeuses controversées
Disqualifiées aux championnats du monde, elles participent aux JO

Deux boxeuses disqualifiées l'an dernier lors des championnats du monde, pour cause d'hyperandrogénie, pourront concourir à Paris aux Jeux olympiques, selon le CIO.
Publié: 01.08.2024 à 12:09 heures
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BliKI – der intelligente Helfer et Dunja Moustopoulos

L'Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting entament toutes deux leurs campagnes olympiques cette semaine. Khelif affrontera l'Italienne Angela Carini dans la catégorie des 66 kg et Lin Yu-ting devrait rencontrer une adversaire encore inconnue vendredi dans la catégorie des 57 kg.

La participation de ces deux athlètes aux Jeux olympiques fait toutefois l'objet d'une controverse. La raison: l'année dernière, lors des championnats du monde, elles ont toutes deux été disqualifiées pour hyperandrogénie. L'ancien champion du monde de boxe Barry McGuigan a exprimé son malaise sur X: «C'est choquant qu'elles soient arrivées jusqu'ici, qu'est-ce qui se passe?»

Les règles sont différentes aux Jeux olympiques

L'année dernière, les championnats du monde se sont déroulés sous l'égide de la Fédération internationale de boxe (IBA). Son président, Umar Kremlev, a déclaré à l'agence de presse russe Tass que des tests ADN avaient «prouvé qu'elles possédaient des chromosomes XY et qu'elles avaient donc été exclues de la compétition».

La boxeuse taïwanaise Lin Yu-ting est autorisée à participer aux JO de Paris malgré une controverse.
Photo: keystone-sda.ch
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Depuis, la Fédération a été interdite d'organiser le tournoi olympique de boxe - pour cause de malversations et de manque de transparence financière. Cela signifie que la boxe à Paris se déroule sous l'égide du CIO, dont les règles sont plus souples.

Khelif y voit un «grand complot»

Alors que Lin Yu-ting s'est encore exprimée à ce sujet, l'AFP rapporte que Khelif se considère comme victime d'un «grand complot» après sa disqualification lors des derniers championnats du monde.

Ces dernières années, les règles relatives à la participation des femmes aux compétitions ont fait l'objet de vives discussions. Ce n'est pas le cas en boxe, où le risque de blessures graves est bien plus élevé. Des études scientifiques ont en effet montré que la force de frappe moyenne des personnes ayant connu une puberté masculine est supérieure de 162% à celle des femmes.

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