Elle ne renonce pas aux Jeux
Maud Jayet: «Mon grand-père aurait été fier de moi, même sans la médaille»

Maud Jayet (28 ans) n'a pas réussi à décrocher une médaille aux Jeux olympiques. Malgré la déception, elle n'oublie pas les nombreuses personnes qui l'ont aidée, y compris son grand-père, qui la soutient depuis en haut. Et assure penser déjà à Los Angeles en 2028.
Publié: 14.08.2024 à 14:00 heures
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Mathias Germann

Au sortir de la compétition, Maud Jayet (28 ans) avait déclaré avoir besoin de quelques jours pour se remettre de ses émotions, le temps de digérer sa déception et sa frustration liées à sa quatrième place aux Jeux olympiques. Cette petite semaine a-t-elle été suffisante? Non. «Il me faudra sans doute encore quelques semaines ou quelques mois», dit aujourd'hui la navigatrice lausannoise. 

Du chocolat seulement, au lieu d'une médaille d'or, d'argent et de bronze. Pour la double vice-championne du monde, c'est bien trop peu. «Le premier et le troisième jour de la compétition, je n'étais pas bien. Et ensuite, j'ai été un peu malchanceuse avec la météo, car une course a été interrompue alors que j'étais loin devant. Mais je dois l'accepter».

Maud Jayet porte la bague de son grand-père

Ses deuxièmes Jeux olympiques ont été doublement spéciaux pour Jayet. Pourquoi? Elle voulait absolument décrocher une médaille pour son grand-père, disparu il y a deux ans. Elle avait réussi dans sa mission, juste après son décès, lors des championnats du monde au Texas (États-Unis), où elle avait récolté l'argent. Avant ces Jeux d'été en France, elle en a parlé à Blick: «Mon grand-père était à l'hôpital et n'était plus conscient lorsque ma grand-mère m'a donné sa bague. Je la porte toujours depuis ce moment-là».

Pour la navigatrice Maud Jayet, son grand-père a toujours été un grand soutien. Il est décédé il y a deux ans.
Photo: Zvg
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La Lausannoise explique qu'elle n'est pas particulièrement croyante. «Mais il y a deux ans, au Texas, lorsque des dauphins sont apparus à côté de mon bateau avant la course et que des papillons ont soudain virevolté à côté de moi pendant la compétition, je me suis dit: 'C'est mon grand-père'.»

Bien qu'elle n'ait pas remporté de médaille lors des régates olympiques à Marseille, Jayet estime que «même sans médaille, je suis sûre qu'il serait très fier de moi».

Pour la mission 2028, elle a besoin de sponsors

Et que va-t-il se passer maintenant? Elle n'est pas sûre de vouloir s'attaquer à Los Angeles 2028. «Je dois m'assurer dans les prochains mois de trouver suffisamment de sponsors pour me soutenir. Car je ne veux plus dépendre de ma famille, même si nous avons une excellente relation».

Interrogée sur les leçons qu'elle a pu tirer des Jeux olympiques en France, Maud Jayet déclare: «Je veux profiter encore plus de l'évènement. Je suis très heureuse de pouvoir pratiquer ma grande passion. Mais malheureusement, il m'arrive de l'oublier lorsque je n'obtiens pas les résultats espérés et que je n'atteins pas mes objectifs».

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