Martin Dougoud, kayakiste neuchâtelois
«Gamin, j'étais déjà un casse-cou et l'eau ne me faisait pas peur»

À Paris, le kayakiste neuchâtelois Martin Dougoud va participer à ses deuxièmes Jeux olympiques. Blick lui a posé 10 questions avant son départ pour la capitale française.
Publié: 30.07.2024 à 22:36 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick
10 questions à tous les athlètes romands

«Bonjour [insérez prénom]. Je m'appelle Matthias Davet/Grégory Beaud et je travaille pour Blick en Romandie. Je serai présent aux JO de Paris. Nous souhaitons faire une série d'interview avec tous les athlètes romands sélectionnés. Le but? 10 questions qui seront posées à tout le monde. Est-ce que vous auriez un peu de temps à me consacrer pour s'appeler? Merci et bonne journée.»

Voici le message qu'ont reçu les 37 athlètes romands qui participeront aux Jeux de Paris. Tous (sauf Stan Wawrinka) nous ont répondu et ont joué le jeu. Durant l'intégralité des Jeux de Paris et le jour même de leur première apparition, retrouvez les interviews décalées des Romands sur Blick.

Pour retrouver les autres «10 questions à» déjà publiés, c'est par ici.

«Bonjour [insérez prénom]. Je m'appelle Matthias Davet/Grégory Beaud et je travaille pour Blick en Romandie. Je serai présent aux JO de Paris. Nous souhaitons faire une série d'interview avec tous les athlètes romands sélectionnés. Le but? 10 questions qui seront posées à tout le monde. Est-ce que vous auriez un peu de temps à me consacrer pour s'appeler? Merci et bonne journée.»

Voici le message qu'ont reçu les 37 athlètes romands qui participeront aux Jeux de Paris. Tous (sauf Stan Wawrinka) nous ont répondu et ont joué le jeu. Durant l'intégralité des Jeux de Paris et le jour même de leur première apparition, retrouvez les interviews décalées des Romands sur Blick.

Pour retrouver les autres «10 questions à» déjà publiés, c'est par ici.

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1

Si tu devais décrire ton parcours sportif en trois mots, lesquels choisirais-tu?

Plaisir, détermination et envie. Dans cet ordre.

2

Quel est le premier souvenir que tu as de ton sport?

À Goumois, dans le Jura en Suisse, à l'âge de 7 ans. J'ai descendu la rivière et découvert ce sport dans un club de canoë-kayak. J'ai pu rejoindre le club des Bandeliers dans le Jura. Faire du kayak avec eux m'a beaucoup plu. C'était un peu impressionnant, mais ma mère dirait que j'étais un enfant qui n'avait pas trop peur et aimait les sensations fortes. L'envie dépassait ma peur, alors j'y suis allé. J'étais prêt à essayer et à voir ce que cela donnerait. J'étais un peu un casse-cou.

3

Quel a été le moment le plus mémorable de ta carrière sportive jusqu’à présent?

En termes de résultats, ma deuxième place aux championnats d'Europe l'an dernier est l'un de mes meilleurs moments. Ce fut une période remplie d'émotions et de bons souvenirs. J'étais en compétition avec d'autres Suisses pour une sélection olympique. J'ai choisi de me concentrer sur le plaisir de faire ce que j'aime. J'ai gagné les qualifications, terminé troisième en demi-finale et premier à la ligne d'arrivée. Il ne restait plus qu'un concurrent, le meilleur au monde, mais je savais que j'avais gagné une médaille. Ce moment reste gravé dans ma mémoire. 

Martin Dougoud va participer à ses deuxièmes JO.
Photo: Getty Images
4

Quelle est ta première pensée quand tu te réveilles le matin avant une compétition?

Let's go! Beaucoup d'envie. Je sais pourquoi je suis là. Si je devais résumer en un mot, ce serait 'envie'. J'ai la chance d'être là, même si ce n'est pas vraiment de la chance, car j'ai travaillé dur pour y arriver. C'est unique, et je veux en profiter pleinement.

5

As-tu une superstition, un rituel ou une habitude bizarre avant une compétition?

Aucune, vraiment aucune. Je n'ai pas de superstitions ni de rituels, car cela me ferait plus angoisser qu'autre chose. Si je ne pouvais pas suivre un rituel - genre avoir un habit spécial -, cela créerait un stress inutile si je ne l'avais pas au moment venu.

6

Quelle est la chose la plus étrange que tu vas mettre dans ta valise avant de partir pour les JO?

Mes écouteurs. J'adore écouter de la musique. J'ai dit juste avant que je n'avais pas de rituel. Mais c'est peut-être simplement la musique. Elle m'aide à profiter du moment et à être dans l'instant présent. Je n'ai pas d'artiste particulier, mais j'aime écouter de la musique divertissante et joyeuse.

7

Si tu pouvais donner un conseil à un jeune athlète qui rêve de participer aux Jeux olympiques, quel serait-il?

Ne pense pas forcément aux JO comme un objectif absolu. Cela doit devenir un objectif naturel sans se mettre trop de pression. Consacre-toi à 100 %, mais si cela n'arrive pas, ce n'est pas la fin du monde. L'important, c'est le cheminement et la progression. Moi, c'est ainsi que j'ai toujours fonctionné. La manière dont je me dépasse et navigue est ce qui compte le plus. Si je fais de mon mieux à Paris, mais que je termine 4e car trois autres athlètes ont été meilleurs, ce serai comme ça. Je serai triste, mais je me dirai que j'ai tout donné. C'est important de toujours réfléchir ainsi. C'est un long conseil, je sais (rires).

8

Quel est ton endroit préféré dans ton canton et pourquoi?

J'adore le Jura où je suis né. C'est un endroit naturel, verdoyant, avec une odeur de sapin. Pour le ski, je vais à La Brévine près de chez mes parents. C'est à la frontière française, avec des coins super. Si je devais en choisir un, ce serait La Brévine pour le patin et le ski.

9

Si tu pouvais participer à une épreuve complètement différente de la tienne aux Jeux olympiques, laquelle choisirais-tu et pourquoi ?

L'escalade. J'adorerais. Même si je ne pense pas atteindre le niveau olympique, j'aime le côté dépassement de soi et la gestion des peurs. Chuter, passer au-dessus de la douleur et des pensées négatives de la chute est une expérience que j'apprécie beaucoup.

10

Quelle est la chose la plus surprenante que les gens ne savent pas sur toi?

Je peux aussi être sérieux (rires). Quand on me voit au bord de l'eau, on pourrait penser que je suis un peu fou ou tête brûlée. Certains pourraient croire que je ne peux pas atteindre un haut niveau à cause de ça. Pourtant, je peux rapidement me concentrer et m'investir pleinement dans ce que je fais. Je peux rapidement passer de l'un à l'autre et je pense que cela peut surprendre.

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