Snowboardeuse opposée au vaccin
La folle quarantaine de Patrizia Kummer avant les JO de Pékin

Patrizia Kummer, 34 ans, a déjà passé une semaine en quarantaine afin de pouvoir participer aux Jeux olympiques de Pékin. La snowboardeuse valaisanne raconte comment elle passe le temps, pourquoi elle voit les choses du bon côté et qui doit payer ces frais.
Publié: 20.01.2022 à 17:34 heures
Sven Micossé

Patrizia Kummer, comment allez-vous?
Je me sens super bien. Je me suis bien préparée, car je savais depuis quelques mois dans quoi je m'engageais.

On a entendu des histoires effrayantes sur les hôtels en Chine. Comment est votre chambre?
Elle est très bien et propre. Le personnel est très gentil. Même si je ne sais pas à quoi ils ressemblent, car ils se promènent toujours dans leur costume de cosmonaute. La chambre est assez grande et je l'ai réaménagée. C'était important pour moi d'avoir différents espaces de vie. Maintenant, j'ai une chambre et un salon, où j'ai aussi installé le vélo d'appartement et les deux haltères que j'ai reçus. Dans un coin, j'ai encore les appareils de fitness que j'ai pu apporter moi-même, car ils ne sont pas trop lourds.

Comment passez-vous vos journées?
Je me lève tôt et je prends mon petit-déjeuner. La plupart du temps, je fais une séance plus intensive le matin. Ensuite, je prends mon repas et l'après-midi, je fais souvent d'autres exercices, comme du yoga ou de la coordination. Entre-temps, je m'occupe avec des tâches administratives ou mes cours. Il m'arrive aussi de méditer ou de regarder des films. J'ai suffisamment à faire.

Patrizia Kummer est en quarantaine à Pékin depuis jeudi dernier.
Photo: keystone-sda.ch
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Vous êtes pourtant contrainte de vous entraîner sans snowboard...
Je fais des exercices de visualisation. Je suis quand même un peu sur le snowboard, mais dans ma tête. Le jour même de ma sortie correspond à l'arrivée des autres snowboardeurs suisses. Mon avantage, c'est que je n'aurai pas de décalage horaire (rires). Nous devrons encore nous rendre au village olympique et nous habituer rapidement à la neige. Je pense donc que nous serons au même point de départ. Même si bien sûr, il me manquera quelques jours d'entraînement sur la neige.

Vous arrivez toujours à rester aussi positive?
Pour moi, c'est comme une aventure. D'autres personnes paieraient beaucoup d'argent pour pouvoir faire une telle retraite silencieuse. La solitude ne me pèse pas.

Trouvez-vous cette quarantaine injuste?
Non, parce que je savais ce qui m'attendait. Le snowboard est pour beaucoup une question de confiance en soi.

Comment se sont déroulés les derniers préparatifs avant votre départ?
Deux semaines avant mon vol, je devais déjà remplir chaque jour un bulletin de santé, en prenant notamment ma température. Tous les athlètes doivent le faire. En plus de deux tests PCR, j'ai également dû faire un test sanguin. Tout cela devait être organisé au bon moment et Swiss Olympic m'a également soutenue.

De quelle manière?
D'une part, ils croient vraiment en moi et m'ont donné une chance. Ils m'ont également aidée sur des points d'organisation. Je suis arrivée ici sans savoir si j'allais être effectivement sélectionnée. Depuis, ils m'ont livré tout mon équipement olympique à mon hôtel.

Swiss Olympic prend-elle aussi en charge vos frais de quarantaine?
L'accord avec Swiss Olympic était clair: en cas de sélection, je serai payée comme tous les autres athlètes. Cela signifie que je prends moi-même en charge les frais de quarantaine.

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