Ça secoue à Crans-Montana!
«Lara ne s'est pas comportée correctement, je le maintiens»

Il y a trois ans, Lara Gut-Behrami a fortement agacé le chef du comité d'organisation de Crans-Montana, au point que celui-ci a menacé d'annuler la course! Que s'était-il passé? La situation est-elle apaisée aujourd'hui?
Publié: 14.02.2024 à 07:00 heures
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Dernière mise à jour: 15.02.2024 à 07:40 heures
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Mathias Germann

Crans-Montana et Lara Gut-Behrami, un couple explosif!

Il y a trois ans, la Tessinoise a déclenché un tsunami d'indignation sur le haut-plateau valaisan. Aujourd'hui, elle pourrait y faire un pas décisif vers la conquête du grand globe de cristal. Que cache cette histoire?

Retour en arrière. Nous sommes le 20 janvier 2021, lorsque Lara Gut-Behrami se présente au rendez-vous médiatique avant cette manche de Coupe du monde quasiment à domicile pour elle, en pleine crise du Covid. L'ambiance est détendue, décontractée. Mais le vent tourne rapidement. Pourquoi? Lara Gut-Behrami est interrogée sur les conditions du premier entraînement de descente. Elle les critique si vivement que le mot «dégueulasse» – «dégoûtant» – franchit ses lèvres.

Lara Gut-Behrami et Crans-Montana? Une relation pas toujours apaisée...
Photo: Keystone
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Le chef du comité d'organisation Marius Robyr s'étrangle devant cette impertinence. Lorsqu'il l'apprend, c'est comme s'il avait reçu une balle en plein coeur. «Comment peut-elle se permettre d'émettre de tels propos? Qu'est-ce qui lui prend?», crie l'ancien brigadier, indigné.

Pas de sommet de la paix

Difficile à croire: dans sa fureur, Robyr parle même d'interrompre toute la manifestation. Après tout, 300 bénévoles étaient à l'œuvre jour et nuit et ont déblayé un mètre et demi de neige de la piste. Cette critique de Lara Gut-Behrami l'a ulcéré. «Ces gens ne méritent-ils pas le respect? Lara devrait être consciente de ce qu'elle provoque en tant que personnalité publique avec de telles déclarations». Marius Robyr exige des excuses de la part de Gut-Behrami, mais ne les reçoit pas – bien que Swiss-Ski s'efforce également d'organiser un sommet de la paix.

Le lendemain, à l'entraînement, c'est le retour de bâton. Robyr fait arrêter la musique pendant la descente d'entraînement de Gut-Behrami, et même le speaker ne peut rien dire. La Tessinoise n'éprouve aucun regret dans l'aire d'arrivée. Au contraire. Après tout, elle n'a fait que dire la vérité. «Dois-je mentir et dire que tout est beau? Si on me pose la question et que la piste est une piste à bosses, je répondrai: c'est une piste à bosses!» Robyr monte encore une fois les tours (qui n'étaient en fait jamais descendus). Le vice-président du comité d'organisation Hugo Steinegger évite une nouvelle escalade et le calme.

Et ensuite? Ce qui doit arriver arrive: Lara Gut-Behrami se classe d'abord deuxième en descente quelques heures après la fureur, puis elle remporte le super-G le lendemain.

«Lara ne s'est pas comportée correctement, mais...»

Depuis, beaucoup d'eau a coulé le long du Rhône. Marius Robyr est dans sa dernière année à la tête des courses de Coupe du monde, il se retirera après cette édition - en vue des Championnats du monde 2027, d'autres, plus jeunes, prendront le relais.

Il déclare à Blick: «Lara ne s'est pas comportée correctement à l'époque - je le maintiens. Mais j'ai aussi fait une erreur. Mais c'est fini pour moi. Je n'ai plus de problèmes avec Lara et je ne vais pas seulement la saluer, mais aussi la féliciter pour ses grands succès de cet hiver».

Une chose est sûre: sur le haut-plateau valaisan, Lara Gut-Behrami a l'occasion de faire un grand pas vers la victoire au classement général de la Coupe du monde. En effet, sa rivale Mikaela Shiffrin (28 ans, Etats-Unis) est toujours au repos après sa blessure au genou.

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