Des changements qui fâchent
La Coupe du monde de ski à la veille d'une révolution

Le calendrier de la saison de ski 2022/23 n'est pas encore établi. Notamment parce que les changements prévus sont énormes. Blick vous propose un tour d'horizon.
Publié: 17.04.2022 à 20:13 heures
Mathias Germann

Nous sommes mi-avril et il n’y a toujours pas de calendrier confirmé pour la Coupe du monde de l’hiver prochain. Cela est principalement dû au nouveau président de la FIS, Johan Eliasch. Le Britannique aspire à de grands changements, et se heurte parfois à de vives critiques. Pourquoi? Si l’on se penche sur le premier projet de calendrier présenté le 7 avril au congrès et dont «skinews.ch» a eu connaissance, cela devient évident. Blick cite les six changements principaux.

1. Le combiné se réinvente
Descente? Super-G? Géant? Slalom? Les cartes sont redistribuées. Désormais, il y aura cinq combinés de vitesse et cinq combinés de technique pour les hommes et les femmes. Cela signifie que la descente et le super-G seront additionnés, ainsi que le géant et le slalom. Beat Feuz pourrait ainsi réaliser ce qu’il n’aurait jamais cru possible: un triomphe en combiné.

Johan Eliasch est en train de révolutionner le monde du ski alpin.
Photo: keystone-sda.ch

2. Les parallèles ont presque disparu
Seul un parallèle (Lech, AUT) est prévu. En plus, de la course lors des finales de la Coupe du monde. Cette discipline, vue il y a quelques années comme le «salut» du ski, n’a plus guère de crédit.

La folie des voyages pour Michelle Gisin? En janvier, elle se rendrait dans cinq pays.
Photo: Getty Images

3. Deux fois aux États-Unis, pas de Chine
«L’objectif d’Eliasch est de rendre le calendrier de la Coupe du monde plus international et d’intégrer de nouvelles destinations», explique Walter Reusser, le chef du ski alpin chez Swiss-Ski, à Blick. Toutefois, il ne devrait pas y avoir de retour sur les pistes olympiques de Pékin, du moins pour l’hiver prochain. En revanche, Palisades Tahoe (USA) fera son apparition dans le programme des hommes fin février. Et donc, après les courses de décembre en Amérique du Nord (Lake Louise et Beaver Creek), Marco Odermatt et ses camarades devront à nouveau traverser l’Atlantique.

4. Des voyages de folie chez les femmes
Si la skieuse polyvalente Michelle Gisin souhaite participer à toutes les courses en janvier, elle devra se préparer à parcourir de nombreux kilomètres: quatorze courses dans sept stations (Zagreb, Kranjska Gora, Flachau, Sankt Anton, Cortina, Garmisch, Kronplatz) dans cinq pays (Croatie, Slovénie, Autriche, Italie, Allemagne).

Pour Walter Reusser, tous ces changements ne sont pas forcément bénéfiques.
Photo: keystone-sda.ch

5. Quatre descentes à Zermatt
La nouvelle piste du Cervin est et restera au calendrier de la FIS. C’est ce que confirme Walter Reusser. Les hommes devraient s’attaquer au parcours italo-suisse les 29 et 30 octobre, les femmes une semaine plus tard. Le traditionnel coup d’envoi de la Coupe du monde à Sölden a également été fixé (23 et 24 octobre).

6. Même nombre de courses par discipline? Terminé
Le calendrier prévoit désormais treize descentes, huit super-G, dix géants et dix slaloms. Et ce pour les deux sexes. La répartition égale de l’hiver dernier (neuf courses par discipline), tant vantée, disparaît.

Beaucoup de ces éléments ne sont pas encore confirmés. «Nous espérons recevoir le calendrier définitif en mai», déclare Walter Reusser. Lui-même a récemment qualifié la procédure de la FIS d'«opération à cœur ouvert». Qu’est-ce qui le dérange? «Les adaptations du calendrier sont en principe logiques. Mais un changement devrait être planifié sur le long terme et avec la participation des parties prenantes concernées, de sorte que toutes les personnes impliquées puissent s’y adapter et qu’elles disposent d’un délai de préparation et d’une sécurité de planification.»

(Adaptation par Matthias Davet)

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