Photo: Keystone

Descentes hommes de Zermatt annulées
Est-ce la fin du ski alpin en automne?

Il n'y aura pas de première course transfrontalière à Zermatt le week-end prochain: les descentes masculines ont été annulées. Les organisateurs, qui tentent de sauver les courses féminines, veulent négocier des dates plus tardives pour les prochains hivers.
Publié: 23.10.2022 à 13:32 heures
Marcel W. Perren

«Une annulation des courses serait une catastrophe totale pour notre région.» L'avertissement de Nicole Macquignaz, adjointe au maire de Valtournenche-Cervinia, la commune située de l'autre côté de la frontière italienne, n'a pas influé sur la décision de la FIS.

Samedi sur le coup de midi, Hannes Trinkl, ancien coureur alpin devenu directeur de la vitesse de la FIS, s'est présenté pour le contrôle final de la neige en vue de la descente du Cervin et n'a pas eu le choix: l'ancien champion du monde de descente en 2001 a annulé les courses prévues les 29 et 30 octobre.

La station — et les équipes de piste — ont tout donné pour permettre la tenue de la première épreuve transfrontalière de l'histoire du ski, mais la pluie tombée en fin de semaine en a décidé autrement. Si la partie située sur le glacier du Cervin est en bon état, la fin de la «Pista Gran Becca» rend impossible les épreuves prévues le week-end prochain.

Les courses féminines sauvées?

Le chef du comité d'organisation, Franz Julen, est amer mais tranquille. «Nous avions évidemment fait assurer nos courses pour une somme importante, rassure le Haut-Valaisan. De plus, il y a toujours une chance pour que les deux descentes féminines puissent être lancées, le premier week-end de novembre.»

Le verdict est prévu pour mardi prochain. C'est le contrôle de neige qui décidera si les femmes pourront inaugurer le nouveau parcours, au départ situé en Suisse et l'arrivée en Italie. «Compte tenu des prévisions météorologiques actuelles, je pense qu'il y a une chance que nous obtenions une décision positive», estime Franz Julen.

«Nous ne pouvons ignorer le réchauffement»

Son frère aîné, Max Julen, a été champion olympique de slalom géant. L'homme de 61 ans estime qu'à l'avenir, toutes les courses devront être reculées dans le calendrier. «Nous ne pouvons pas faire abstraction du changement climatique, prévient-il. Certes, il y a deux ans, des entraînements avaient eu lieu fin octobre sur cette piste. Mais nous ne pouvons pas espérer de manière réaliste y organiser des descentes à ces dates.»

S'ils planifient déjà l'avenir, avec des négociations auprès de la FIS pour une nouvelle date, les Valaisans veulent tout de même faire du week-end prochain une belle fête du ski. «Au lieu des courses de Coupe du monde masculine, nous organiserons une course populaire sur la partie supérieure du parcours. Des groupes de musique joueront au centre du village.» Avant que, peut-être Corinne Suter et Lara Gut-Behrami viennent inaugurer officiellement le parcours en course.

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