La légende du ski se livre
Didier Cuche: «Ma vie a complètement changé»

Didier Cuche va participer à l'émission de télévision sur la SRF «Klein gegen Gross» où des enfants affrontent des célébrités. Avant cela, la légende du ski parle de sa célébration, de sa vie après la carrière et des comparaisons avec Marco Odermatt.
Publié: 01.03.2024 à 17:34 heures
Irene Lustenberger, GlücksPost

Tous les fans de ski s'en souviennent. Lorsque Didier Cuche réussissait une très bonne descente, il la célébrait à sa manière. Il détachait la fixation arrière de son ski droit et le faisait virevolter dans les airs. Après que celui-ci ait tourné sur son axe, Didier Cuche le rattrapait avec sa main droite. Le «Cuche-Flip» est devenu la marque de fabrique du Neuchâtelois. Douze ans après sa retraite, il le montre à nouveau à la télévision. Dans l'émission «Klein gegen Gross», la légende du ski sera confronté à un enfant de 14 ans, Gian-Luca. 

Vous souvenez-vous de l'origine du «Cuche-Flip»?
En 2002, j'ai gagné le slalom géant d'Adelboden avec plus d'une seconde d'avance. À l'arrivée, j'ai ouvert la fixation arrière et donné un coup de pied au ski pour le faire glisser horizontalement sur la neige. Mais j'ai donné un coup de pied si fort que le ski a fait un flip et que j'ai pu le rattraper. Comme le public était enthousiaste, j'ai perfectionné le lancer loin des caméras et l'ai montré à plusieurs reprises après un bon résultat. La vidéo du premier lancer est d'ailleurs disponible sur Youtube.

Vous montrez maintenant le flip dans «Klein gegen Gross». De quoi s'agit-il exactement?
L'émission propose dix duels entre des enfants et des célébrités. Je suis en compétition avec un jeune Suisse. Il s'agit de savoir lequel d'entre nous peut réaliser le plus de ski-flip corrects en une minute.

Didier Cuche donne des conseils au jeune Marco Odermatt. «C'est fou tout ce qu'il arrive à faire», dit la légende du ski à propos de la superstar actuelle.
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Le vainqueur du duel sera connu samedi. Êtes-vous un bon perdant?
Enfant, je n'étais pas un bon perdant. Mais au cours de ma carrière, j'ai dû l'apprendre. Maintenant, j'essaie d'apprendre à mes enfants que la participation est aussi importante et qu'il faut reconnaître quand les autres sont meilleurs.

Vous ne laissez donc pas vos enfants gagner contre vous?
C'est une question d'équilibre. Noé a maintenant 8 ans, et je joue parfois aux échecs avec lui. Je connais les règles, mais je ne suis pas moi-même un bon joueur d'échecs. Alors, il peut me battre sans que je doive «l'aider».

En 2012, vous vous êtes retiré du sport de haut niveau. Comment se passe votre vie aujourd'hui?
J'ai rencontré ma chère épouse Manuela peu de temps après. En 2015, Noé est né, et en 2018, Amélie. Cela a complètement changé ma vie. Être père, c'est une belle mission. Nous habitons au pied nord du Chasseral. Je travaille comme ambassadeur de marque chez Head et Audi. Je suis également président bénévole de l'association régionale Giron Jurassien ainsi que membre du conseil de fondation et ambassadeur auprès de la fondation Passion Sports de neige, qui encourage et soutient la relève financièrement défavorisée.

Noé et Amélie sont-ils des passionnés de ski?
Oui, ils aiment skier et s'amuser dans la neige. Je veille à ce qu'ils ne soient pas négligés et que je puisse passer du temps avec eux dans la neige.

Suivez-vous encore les courses de ski aujourd'hui?
Dans la mesure du possible, oui, soit sur place, soit à la télévision, soit plus tard sur Internet. Mais nous ne voulons pas que nos enfants passent tout le week-end devant la télévision. Il est quand même difficile de passer à côté des classiques en janvier.

Quelques mots sur Marco Odermatt?
C'est fou tout ce qu'il arrive à faire. Cela laisse sans voix. Il court après tous les records, et je suis curieux de voir s'il parviendra à décrocher le globe de descente et de super-G en plus du classement général de la Coupe du monde et du globe de slalom géant. Il en va de même pour Lara Gut-Behrami.

Si vous aviez affronté Marco Odermatt dans une course de ski, auriez-vous eu une chance?
C'est une question difficile. Je pense que dans mes meilleures années, j'aurais probablement pu rivaliser en descente et en super-G. Mais en slalom géant, plutôt pas.

Mais vous gagneriez un duel au «Cuche flip»?
(rires.) Odi l'a déjà fait. Et pour le lancer de ski, il faut définitivement moins d'entraînement que pour le ski.

À quelle fréquence faites-vous encore le flip?
De temps en temps, on me reconnaît sur les pistes et on me demande si je peux encore le faire. Parfois, je le fais aussi spontanément après une descente cool.

Vous aurez 50 ans en août. Y aura-t-il une fête?
Rien n'est encore prévu. Je n'ai encore jamais fêté mes anniversaires en grande pompe.

Que souhaitez-vous pour votre anniversaire ?
Tout simplement la santé pour moi et mes proches. C'est le plus important.

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