Les stars préfèrent l'Amérique
Est-ce la fin des courses au pied du Cervin?

Deux questions sont au cœur de l'élaboration du nouveau calendrier de la Coupe du monde: que se passe-t-il avec Zermatt-Cervinia et que se passe-t-il en Amérique du Nord? Blick vous en livre les tenants et les aboutissants.
Publié: 23.02.2024 à 08:06 heures
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Dernière mise à jour: 23.02.2024 à 08:07 heures
Marcel W. Perren

C'est un nouveau coup bas que les organisateurs de la descente du Cervin doivent accepter. Lors de la réunion internationale des descendeurs à Kvitfjell, il y a une semaine, la grande majorité s'est prononcée contre l'ouverture de la Coupe du monde de vitesse à Zermatt. À la place, la plupart des athlètes ont plaidé pour que la première descente de la saison à venir se déroule en Amérique du Nord.

La superstar norvégienne Aleksander Aamodt Kilde, blessée, s'était déjà exprimée en novembre dans une interview accordée à Blick: «Cela fait des années que la plupart des équipes ne trouvent les vraies bonnes conditions pour l'entraînement de vitesse qu'à partir de la mi-novembre aux États-Unis ou au Canada. C'est pourquoi il est dangereux, surtout pour les jeunes athlètes inexpérimentés, de programmer une course à Zermatt-Cervinia avant ce bloc d'entraînement important. Au lieu de cela, il faudrait pouvoir combiner l'entraînement et la première compétition en Amérique du Nord».

Mais dans quelle station ? La «Birds of Prey» à Beaver Creek est taxée par les décideurs comme une descente d'ouverture inappropriée, car elle est terriblement difficile. Pour se mettre dans le rythme, les dirigeants aimeraient servir aux descendeurs quelque chose de facile à digérer au début de l'hiver, comme ce fut le cas en novembre 2022 à Lake Louise, au Canada. Mais la station du parc national de l'Alberta a été éjectée du calendrier de la Coupe du monde pour des raisons financières.

Les courses de Zermatt sont-elles en danger?
Photo: keystone-sda.ch

Pistes trop faciles?

Selon nos informations, le légendaire Crazy Canuck Ken Read (vainqueur de Kitzbühel et de Wengen en 1980) a certes trouvé entre-temps des hommes d'affaires prêts à investir dans des courses de Coupe du monde à Lake Louise. La présidente de la fédération canadienne, Thérèse Brisson, a cependant un autre plan. L'ancienne championne du monde de hockey sur glace aimerait à l'avenir organiser une descente et un super-G à Panorama. Mais le parcours en Colombie-Britannique a été jugé trop facile par la FIS.

En raison du désaccord au Canada, la Fédération internationale de ski discute d'une alternative du côté des États-Unis. Il est question de Copper Mountain. La station située à 52 km de Beaver Creek offre des conditions optimales pour les équipes à partir de novembre grâce à une piste d'entraînement permanente. Mais le parcours ne comporte pas assez de points forts pour qu'une descente y soit organisée. Copper Mountain pourrait toutefois accueillir un super-G et un slalom géant.

Le porte-parole des athlètes, Leif Kristian Nestvold-Haugen (Norvège), transmettra au Conseil de la FIS en juin prochain les résultats du sommet des descendeurs à Kvitfjell. En ce qui concerne le cas de Zermatt-Cervinia, une suppression pure et simple ne devrait cependant pas être aussi simple à acter, car le président de la FIS Johan Eliasch, a conclu un contrat avec le patron du Comité d'organisation local, Franz Julen. Affaire à suivre, donc.

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