Cyprien Sarrazin fait son retour de manière impressionnante lors du duel au sommet avec Marco Odermatt - Le «skidane» français étonne lors de la finale de la Coupe du monde à Saalbach, quatre semaines et demie après sa chute à l'entraînement à Kvitfjell, en réalisant le deuxième meilleur temps. Seul le Grison Stefan Rogentin est plus rapide que le vainqueur des deux descentes du Hahnenkamm.
Marco Odermatt, treizième, perd 2,12 secondes sur le meilleur temps et presque 1,5 seconde sur Sarrazin. Il est clair que le Nidwaldien a encore quelques réserves en vue de la course de dimanche. Mais si Sarrazin devait gagner la course, Odermatt devra au moins terminer troisième - sinon le petit globe de descente finirait dans la vitrine de son adversaire de 29 ans.
Et comme la blessure au mollet subie en Norvège est guérie, Sarrazin fait partie des candidats à la victoire à Saalbach. «Je peux vraiment parler d'un bon redémarrage. J'ai certes ressenti un tiraillement dans le mollet lorsque j'ai fait les exercices d'étirement obligatoires avant le départ. Mais pendant la course, je n'ai pas ressenti de douleurs».
Une piste facile pourrait être un gros problème pour Odermatt
Cyprien Sarrazin annonce ensuite un constat très particulier: «En analysant la situation avec mes entraîneurs, je suis arrivé à la conclusion qu'après mon succès en super-G à Wengen et mon week-end triomphal à Kitzbühel, la tension était un peu retombée chez moi. Et c'est probablement pour cette raison que j'ai chuté à Kvitfjell. Cela ne doit plus m'arriver à l'avenir. Et cet exemple montre qu'on peut apprendre beaucoup plus des revers que des succès». Cyprien Sarrazin constate qu'à un moment donné, il ne croyait plus qu'il pourrait encore participer à une course cet hiver: «Mais à partir du moment où je me suis dit qu'il n'y aurait probablement plus de retour cette année, toute la pression s'est relâchée. Et ce faisant, j'ai probablement accéléré la guérison».
Outre le retour de Sarrazin, le problème de Marco Odermatt est que cette descente ne comporte guère de passages vraiment exigeants dans lesquels il pourrait se démarquer de la concurrence grâce à sa technique hors pair. «C'est définitivement l'une des descentes les plus faciles du calendrier de la Coupe du monde. Le passage le plus raide est le départ, ensuite c'est plus ou moins plat». Heureusement pour Odermatt, la descente des championnats du monde de l'hiver prochain à Saalbach ne se déroulera pas sur cette piste construite pour les femmes, mais sur un parcours beaucoup plus sélectif.