Nouveau no 1 mondial
Alcaraz sur le toit du tennis mondial après son sacre à l'US Open contre Ruud

Carlos Alcaraz a fait son entrée dans la cour des très grands dimanche à New York.
Publié: 12.09.2022 à 07:46 heures

Vainqueur 6-4 2-6 7-6 (7/1) 6-3 en 3h20' de Casper Ruud en finale de l’US Open, le prodige espagnol a signé une première historique: cueillir un premier trophée majeur tout en devenant no 1 mondial.

Cerise sur le gâteau, Carlos Alcaraz est, à 19 ans et 4 mois, le plus jeune leader de l’histoire du classement ATP (créé en 1973). Il efface le record de précocité en la matière, détenu jusqu’ici par l’Australien Lleyton Hewitt qui avait accédé à la 1re place mondiale à l’âge de 20 ans et 8 mois.

Le droitier de Murcie n’est, et de loin, pas le plus jeune vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem, le record masculin étant détenu par Michael Chang (17 ans et 109 jours lors de son triomphe à Paris en 1989). Mais les «teenagers» vainqueurs de Grand Chelem sont une denrée rare: le dernier en date était Rafael Nadal, qui avait 19 ans et 3 jours lorsqu’il avait remporté son premier Roland-Garros.

Carlos Alcaraz a cueilli dimanche son premier titre du Grand Chelem
Photo: Charles Krupa
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Alcaraz: un mélange des qualités du «Big Three»

Comparé à son illustre compatriote depuis ses premiers coups d’éclat, Carlos Alcaraz devait qui plus est composer avec une pression aussi intense que celle qui accompagnait déjà Rafael Nadal en 2005. Son avènement était en effet attendu par tous les observateurs, mais ne pouvait être prévisible en raison de l’omnipotence du «Big Three» Nadal/Federer/Djokovic.

Le nouveau no 1 mondial avait d’ailleurs dû digérer un premier échec – relatif – à Roland-Garros, tournoi qu’il avait abordé dans la peau d’un favori après son sacre dans le Masters 1000 de Madrid. Sa défaite subie en quart de finale, certes face à un Alexander Zverev en pleine forme, avait rappelé que rien ne serait simple pour lui.

Rien ne fut d’ailleurs simple non plus dans cet US Open pour Carlos Alcaraz, qui allie la souplesse et la vélocité de Novak Djokovic, la hargne de Rafael Nadal et la palette technique de Roger Federer. Les immenses efforts fournis dans ses trois précédents matches, tous conclus en cinq sets, ont failli lui coûter très cher dimanche.

Troisième set décisif

Malmené dans le deuxième set, Carlos Alcaraz – qui avait écarté une balle de match face à Jannik Sinner dans un quart de finale long de 5h15' – était d’ailleurs dans les cordes en fin de troisième manche. Aurait-il trouvé les ressources pour revenir au score s’il n’avait pas effacé deux balles de troisième set? Rien n’est moins sûr.

Mais la question ne s’est pas posée. Le protégé de l’ex-no 1 mondial Juan Carlos Ferrero a survolé les débats dans le tie-break de la troisième manche, face à un Casper Ruud soudain moins solide et plus hésitant. Et il a poursuivi sur sa lancée dans le quatrième set.

À nouveau serein et percutant – notamment sur son service –, le protégé de l’ex-no 1 mondial Juan Carlos Ferrero a forcé la décision en signant le break dans le sixième jeu. Il a conservé cet avantage jusqu’au bout, convertissant sa deuxième balle de match en claquant un service gagnant avant de s’effondrer sur le court.

(ATS)

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