David Heimer
Brûlé lors d'un accident, ce chef zurichois se bat pour revenir en cuisine

Un peu plus d'un an après avoir été grandement brûlé, le chef suédois du restaurant Josef à Zurich annonce se battre pour revenir travailler dans la gastronomie.
Publié: 21.08.2024 à 18:59 heures
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Dernière mise à jour: 21.08.2024 à 19:06 heures
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Fabien GoubetJournaliste Blick

Il était le talentueux chef aux fourneaux de Josef, un des restaurants les plus huppés de Zurich. Un établissement situé non loin de la Langstrasse et dont la cuisine scandinave avait séduit le guide GaultMillau, qui lui avait octroyé 15 points.

Jusqu'à ce qu'en 2023, il touche une ligne électrique à haute tension lors d'un accident de saut en parachute à Barcelone. Amputations, brûlures, coma de plusieurs semaines: à 33 ans, le chef suédois David Heimer est un miraculé. Ce battant vient toutefois d'annoncer, dans une interview à GaultMillau, tout faire pour travailler à nouveau.

Le corps et le visage (sans nez) recouverts de cicatrices de ses terribles brûlures, le bras couvert de bandages et les doigts de la main droite amputés, le chef affirme pourtant «aller bien».

Le chef suédois David Heimer a été connu pour sa cuisine scandinave à Josef, restaurant zurichois.
Photo: DR
Le chef s'est fait amputer les doigts de la main droite et possède une prothèse.
Photo: DR

«Je recevrai des prothèses biomécaniques, que je peux actionner avec des signaux musculaires, avant ma sortie de l'hôpital. En revanche, on ne sait pas encore quand le nez pourra être reconstruit. C'est une opération complexe qui nécessite beaucoup de préparation», déclare-t-il.

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L'odorat et le goût exacerbés

Malgré ces lourds handicaps, David Heimer assure avoir conservé intacts ses sens de l'odorat et du goût. «Au début, ils étaient même hyper développés. Par exemple, ma chambre d'hôpital se trouvait au septième étage, et si quelqu'un allumait une cigarette dans le parc en bas, je la sentais avec acuité», confie-t-il à GaultMillau.

Quant à la suite, elle s'écrira encore dans la gastronomie. «Je veux absolument refaire de la cuisine. Je peux créer des plats et les assaisonner, diriger une équipe ou développer des concepts», reconnaissant que travailler aux fourneaux, dans la chaleur, serait irréaliste». «Une chose après l'autre», conclut-il.

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