Moitié moins chères que Migros
Pour les meilleures fraises (et les moins chères), direction l'auto-cueillette

Qualité, convivialité, fraîcheur, et aussi le prix: aller cueillir ses fraises, c'est quand même bien plus intéressant que d'acheter en grandes surfaces.
Publié: 04.06.2024 à 14:32 heures
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Dernière mise à jour: 04.06.2024 à 15:43 heures
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Fabien GoubetJournaliste Blick

La saison des fraises bat son plein. Et puisque le soleil daigne se montrer, pourquoi ne pas aller en récolter dans les champs, directement chez le producteur? C'est ce que j'ai fait en me rendant à la Ferme du Taulard, exploitation familiale à Romanel-sur-Lausanne.

Alors que je croisais des récolteurs aux bras tenant de grands saladiers remplis de kilos de fraises, je m'interrogeais sur ce qui les poussait à afficher ces sourires énigmatiques sur leur visage tout en me dirigeant vers la travée qui venait de m'être assignée.

Où aller récolter les fraises en auto-cueillette?

A Romanel-sur-Lausanne, la Ferme du Taulard est ouverte pour l'auto-cueillette de fraises jusqu'à mi-juin environ. Attention, il faut consulter les jours d'ouverture variables selon la météo sur le site de la ferme ou sur leur page Facebook. Prévoyez des récipients à faire peser à l'arrivée (des barquettes sont tout de même disponibles).

Le site loisirs.ch répertorie de nombreuses exploitations ouvertes au public par canton

Un autre annuaire est disponible sur le site marchépaysan.ch 


A Romanel-sur-Lausanne, la Ferme du Taulard est ouverte pour l'auto-cueillette de fraises jusqu'à mi-juin environ. Attention, il faut consulter les jours d'ouverture variables selon la météo sur le site de la ferme ou sur leur page Facebook. Prévoyez des récipients à faire peser à l'arrivée (des barquettes sont tout de même disponibles).

Le site loisirs.ch répertorie de nombreuses exploitations ouvertes au public par canton

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Il suffit de regarder ce qu'est devenu l'achat de fraises en magasin pour se rendre compte que les récolter soi-même est bien plus intéressant et satisfaisant.

Tarte aux fraises? Confiture? Et pourquoi pas tout manger comme un sagouin à peine rentré?
Photo: Blick

Dans les champs, les fraises les plus fraîches

Si vous allez dans les rayons le soir après le boulot, la plupart des fraises ne sont plus d'une première fraîcheur - lorsqu'elles ne sont pas complètement moisies! Alors que dans les champs, on cueille des fraises on ne peut plus fraîches. Et ça se ressent sur le goût, forcément. Douces, parfumées, délicatement sucrées…un régal. «L'avantage, c'est qu'on peut choisir celles qu'on veut: des petites, des grosses, des très mûres pour les confitures…», éclaire Olivier Pache, le patron de la Ferme du Taulard. Cela fait 20 ans qu'il ouvre ses portes au public pour l'auto-cueillette. «Pour le consommateur, c'est l'occasion d'être au plus près du métier et du produit, dans un circuit le plus court possible».

Deuxième (nette) différence avec les supermarchés: les prix. Ceux pratiqués par les grandes surfaces frôlent l'indécence, jusqu'à 20 francs le kilo, voire plus! Comme l'a déjà démontré la Fédération romande des consommateurs, les marges des intermédiaires, de Coop et de Migros sur les fruits et légumes sont stratosphériques. En pratiquant un circuit direct du producteur au consommateur, les prix sont bien plus bas: les fraises de la ferme du Taulard sont vendues à 6,90 francs le kilo. «C'est moins de la moitié que les prix des grandes surfaces pour des fraises suisses», compare Olivier Pache.

Et que dire des insoutenables barquettes, pire packaging que l'humanité a imaginé. Souvent en plastique rigide, impossible à compresser, celles-ci prennent toute la place dans la poubelle, qui se retrouve remplie de plastique (un peu) et d'air (beaucoup). En utilisant un bon vieux saladier pour ramener ses fraises à la maison, on évite ainsi les emballages inutiles tout en réduisant ses déchets.

Un acte militant

Quelques mois après les mobilisations massives des agriculteurs dans toute l'Europe, l'auto-cueillette prend enfin un sens un peu particulier en rapprochant consommateurs et paysans. Olivier Pache dit cependant ne pas avoir remarqué d'afflux particulier cette année. 

Pourtant, les producteurs ont plus que jamais besoin du soutien des consommateurs. L'automne pluvieux, les gelées de mars et enfin les «90 millimètres de pluies tombées depuis le début de la récolte le 21 mai» ont perturbé la production de ce fruit fragile qui n'aime pas l'humidité. Or, les fraises c'est «un an de travail pour trois semaines de récolte», rappelle Olivier Pache, dont 60% de la production est écoulée par auto-cueillette. «C'est un risque économique important, il faut faire de gros volumes si l'on veut être rentable», souffle-t-il.

Envie d'aller goûter les meilleures fraises de la saison, tout en occupant les enfants? Vous savez ce qu'il vous reste à faire. Vous aurez vous aussi un gros paquet de fraises dans les bras, et un sourire énigmatique sur le visage.

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