«C'était une blague!»
Le «commis bizuté» par un chef étoilé prend la parole

Attaché nu et avec une carotte dans l'anus: c'est le «bizutage» qu'un célèbre chef français aurait fait subir à son commis. Il prend aujourd'hui la parole et donne une autre version des faits.
Publié: 30.12.2023 à 19:14 heures
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Dernière mise à jour: 31.12.2023 à 06:14 heures
Sven Ziegler

A seulement 31 ans, Aurélien Largeau faisait partie des meilleurs cuisiniers de France. Ce chef dirigeait la cuisine de l'Hôtel du Palais, un établissement cinq étoiles. Il a désormais perdu son poste en raison d'accusations d'abus. Le groupe Hyatt, propriétaire de l'hôtel, l'a licencié.

Des images publiées (puis supprimées) sur les réseaux sociaux montraient un commis attaché nu sur une chaise. Une carotte était plantée dans son anus et il devait tenir une pomme dans sa bouche. Mais apparemment, tout s'est passé différemment, affirme aujourd'hui le jeune employé.

«Je tiens à démentir toutes les accusations portées à l'encontre de mon ancien chef Aurélien Largeau», a-t-il écrit sur Instagram. Selon lui, les images ne reflétaient pas la réalité: «C'était une plaisanterie orchestrée par moi-même pendant ma soirée de départ, a-t-il déclaré à la chaîne de télévision TF1. Il n'y a eu aucun bizutage.» Sur Instagram encore, il a ajouté: «Une carotte dans les fesses? Vraiment? Violence? Agression? Tout ceci n’est que mensonge et détruit une famille.»

Aurélien Largeau a perdu son emploi, mais rejette en bloc toutes les accusations.
Photo: Instagram
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Enquête du parquet

Aurélien Largeau lui-même nie tout en bloc et fait savoir par écrit que les faits rapportés «ne correspondent en rien à la réalité». Il rejette formellement toutes les accusations. Selon lui, il s'agit d'une atteinte à son honneur par le biais de faits erronés et diffamatoires.

Sur Instagram, le chef écrit: «Je condamne toute forme de maltraitance, bizutage ou humiliation au sein des brigades (…) et jamais je ne m’associerai à de tels comportements.» Il parle actuellement avec ses avocats pour lutter contre la diffamation dont il est victime. Il se dit «dévasté».

Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête préliminaire pour une éventuelle agression sexuelle. Aucune plainte n'a été déposée, a déclaré un porte-parole à TF1.

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