La rédaction en chef de Blick prend position
Blick travaille en toute indépendance et montre l’exemple

Dès le début de la pandémie, la rédaction en chef de Blick a pris la décision d'informer de la manière la plus objective et factuelle possible. Ceux qui assimilent cela à une quelconque allégeance au gouvernement et à l'absence d’esprit critique se trompent.
Publié: 06.01.2022 à 06:06 heures
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Dernière mise à jour: 08.08.2022 à 10:09 heures
Christian Dorer (rédacteur en chef du groupe Blick), Steffi Buchli (rédactrice en chef des sports), Gieri Cavelty (rédacteur en chef SonntagsBlick), Andreas Dietrich (rédacteur en chef print), Sandro Inguscio (rédacteur en chef digital et TV), Michel Jeanneret (rédacteur en chef Blick Romandie), Roman Sigrist (Chief Operating Officer du groupe Blick).

Une déclaration de Marc Walder, CEO de Ringier, fait des vagues depuis quelques jours. Dans une vidéo datée du 3 février 2021 et désormais publique, il a déclaré avoir discuté avec les rédactrices et rédacteurs en chef de la couverture médiatique du coronavirus et leur avoir donné des directives. «Dans tous les pays où nous sommes actifs, nous avions dit à mon initiative: 'Nous voulons soutenir le gouvernement par notre couverture médiatique, afin que nous puissions tous traverser la crise sans encombre'».

Depuis, Blick s'entend dire par ses concurrents en Suisse alémanique et sur les réseaux sociaux que son traitement médiatique de la pandémie est dirigé depuis l'extérieur, qu'il manque d'esprit critique et que notre média serait à la botte du gouvernement.

Dans les faits, le rédacteur en chef du groupe Blick, Christian Dorer, et le CEO de Ringier évoquent l’actualité dans leurs discussions. Parfois ils sont du même avis, parfois non. Mais dans tous les cas, c'est toujours la rédaction qui est aux prises avec les questions de contenu, qui décide de chaque article, de chaque titre. En bref, qui décide du journalisme.

Christian Dorer, rédacteur en chef du groupe Blick.
Photo: Shane Wilkinson
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Les entreprises de médias ne sont pas comme les autres secteurs: elles ne fonctionnent pas sur une seule ligne hiérarchique. Mais sur deux. Elles sont séparées en une partie commerciale et une partie journalistique. Cette dernière doit travailler exclusivement selon des critères journalistiques, dirigée par une rédaction en chef indépendante, y compris du CEO. La rédaction, in fine, n'est redevable qu’à ses lectrices et lecteurs.

«A mon initiative», «nous voulons soutenir le gouvernement»: ces propos peuvent effectivement ressembler à des ordres, un appel à adhérer à la politique du gouvernement. Les déclarations de notre chef nous présentent sous un faux jour. Marc Walder s'en est excusé auprès de la rédaction. Il regrette le choix de ses mots.

Car il est clair qu'il n'y a jamais eu «d'ordre» et que Blick ne l'aurait de toute manière pas exécuté si tel avait été le cas. Cette valeur d'indépendance est ancrée au cœur de la culture de Ringier.

Nos articles consacrés au coronavirus ces presque deux dernières années le montrent. Blick n'a pas été fidèle au gouvernement, mais fidèle aux faits, en son âme et conscience. Nous avons critiqué d'innombrables fois le Conseil fédéral et les gouvernements cantonaux, remis en question leurs décisions que nous avons examinées à la loupe. Nous avons mis en lumière les tenants et les aboutissants des politiques gouvernementales, nous en avons montré les conséquences. Bien sûr, nous les avons parfois approuvées, lorsque nous pensions qu’elles étaient justes.

Dans les rédactions du groupe Blick trône un manifeste qui est l’alpha et l’omega de tous les journalistes. On y trouve notamment le principe suivant: «Nous défendons la transparence et la clarification. Nous faisons état de tous les griefs journalistiquement pertinents, indépendamment du fait que cela profite ou nuise aux personnes responsables et aux victimes.» L'allégeance au gouvernement équivaudrait à faire tout le contraire.

On nous accuse désormais même d'avoir passé un accord avec le ministre de la Santé, Alain Berset. Nous aurions soutenu sa politique au sujet du coronavirus et aurions reçu en contrepartie des informations confidentielles à l'avance. De telles insinuations nous touchent tous, et plus particulièrement nos collègues des rubriques politiques. Ils ont en effet souvent découvert des informations qui n'auraient dû être rendues publiques que plus tard ou peut-être jamais, mais cela uniquement grâce à leur ténacité, leur assiduité et leur savoir-faire journalistique. Rien ne leur a été donné, ils ont travaillé pour cela.

Dans notre manifeste, il est aussi écrit: «Blick montre l’exemple». C'est dans ce contexte élargi que les mots du CEO de Ringier ont été prononcés. C'est ce qui caractérise le travail de Blick dans la crise du Covid. Et nous en sommes fiers.

Nous montrons l’exemple en étant conscients que nous avons une responsabilité sociale, une responsabilité particulièrement élevée dans cette crise du siècle qu’est la pandémie. Nous l'assumons pleinement.

On reproche volontiers à Blick de forcer le trait, d’exagérer. Dans le cas de la pandémie, nous faisons tout le contraire. Nous voulons informer de la manière la plus objective possible, fournir des faits plutôt que des suppositions, ne pas minimiser ni attiser la panique. Nous ne voulons pas exacerber davantage les tensions au sein de la société. Nous veillons à ne pas seulement parler de ce qui est négatif, mais évoquons également les nouvelles plus encourageantes. Blick doit être le média par le biais duquel les Suissesses et les Suisses sont informés rapidement, objectivement et en détail.

Nous n'avons jamais caché que nous trouvions de nombreuses mesures justes et que nous considérions la vaccination comme le principal moyen de lutte contre la pandémie. Certes, nous prenons aussi au sérieux d'autres points de vue, mais nous évitons ceux qui seraient trop détachés des faits. Plus généralement, nous ne relevons pas chaque erreur d’appréciation de chaque politicienne ou politicien car nous en commettons également.

Tout ce qui précède n'a rien à voir avec l'allégeance que nous prêterions au gouvernement, mais avec une gestion responsable du pouvoir dont dispose Blick. Cette attitude est reconnue et appréciée par celles et ceux qui s’informent grâce à nous. Le trafic de Blick.ch a augmenté de 40% depuis le début de la pandémie et les chiffres d’audience réalisés par Blick en Suisse romande dépassent nos attentes. Nous en sommes convaincus: notre volonté d’être fiables, d’être autonomes et de nous baser sur des faits est une raison majeure de notre succès.

Le journalisme tel que Blick le pratique est indépendant des ingérences, des gouvernements, des directives. Et même de son CEO. Il n’est obligé que par une seule évidence: sa responsabilité sociale.

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Notre rubrique La Fabrick vous plonge dans les coulisses de notre rédaction. Nous y partageons avec vous les réflexions, les réussites, les échecs, et les grandes étapes qui jalonnent la vie de notre média.

Vous y découvrirez notamment:

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