Covid, incendies, chaleur extrême...
La Grèce n'est plus un paradis estival

La Grèce ne se bat plus seulement contre le Covid, mais aussi contre des températures extrêmes et des feux de foret. Des clients suisses de Hotelplan, Tui et Kuoni annulent leurs vacances. Début d'une descente aux enfers pour une économie (très) dépendante du tourisme?
Publié: 03.08.2021 à 06:01 heures
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Dernière mise à jour: 03.08.2021 à 11:21 heures
Nicola Imfeld, Daniella Gorbunova (adaptation)

La patrie d'Hadès entame une lente descente aux enfers. Au printemps et au début de l'été, les agences de voyage suisses ont mis le paquet sur sur la Grèce, faisant la promotion du pays comme une destination de vacances «sûre». Mais ces derniers jours et ces dernières semaines, le nombre de cas de Covid a augmenté rapidement - sans compter les feux de forêt et la chaleur trop extrême. La population jeune est actuellement la plus touchée par le coronavirus. Hotelplan, Tui et Cie ont-ils misé sur le mauvais cheval?

Les îles de vacances de Mykonos et Ios sont particulièrement mises en valeur dans les brochures. Pourtant, la première a déjà subi un confinement de dix jours. Et la situation ne s'est pas améliorée depuis. Aujourd'hui, des mesures drastiques menacent à nouveau de tomber. Le vice-ministre grec de la défense civile, Nikos Chardalias, prévient que Mykonos et Ios ne sont qu'"à un pas» de dispositions plus sévères encore.

Huit îles en ligne de mire

Mais il semble que l'île de la jet set n'a pas retenu sa leçon. La fête a continué à Mykonos, même pendant le confinement, comme l'ont rapporté des voyageurs suisses. Vendredi, 186 policiers ont été envoyés à Mykonos pour faire face à la situation et contrôler les bars. Des agents ont également été envoyés sur l'île d'Ios - y compris des agents infiltrés.

Le coronavirus continue de sévir sur les îles grecques. De nouvelles fermetures pourraient en résulter.
Photo: Getty Images/EyeEm
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Entre-temps, le chef de la protection civile, Chardalias, juge la situation préoccupante également à Zakynthos, Santorin, Rhodes, Paros, Tinos et Lefkada. Ces îles sont également extrêmement populaires auprès des touristes suisses, surtout les trois premières. Reste à voir quelle sera la sévérité des nouvelles mesures. Les médias locaux parlent de nouveaux couvre-feux nocturnes et de fermetures plus importantes et plus longues.

Des clients annulent leurs vacances

Pourtant, les voyagistes suisses se la jouent cool. Des vacances en Grèce ne seraient pas dangereuses, d'après eux. «Si vous respectez les réglementations et les mesures d'hygiène en vigueur, rien ne vous empêche de prendre des vacances sur les îles mentionnées», déclare Bianca Gähweiler, porte-parole d'Hotelplan. Tui Switzerland et DER Touristik, la société mère de Kuoni, diffusent également ce message.

Mais tous les clients ne semblent pas partager la confiance des experts du tourisme. «Nous avons une poignée de clients qui ont annulé leurs vacances en Grèce ces derniers jours», indique Gähweiler, porte-parole d'Hotelplan. Et à Tui aussi, certains ont jeté leurs plans pour la Grèce par-dessus bord. «En raison de notre flexibilité, les réservations sont annulées ou modifiées de temps à autre», explique la porte-parole Milica Vujcic. Chez Kuoni aussi, des voyages vers la Grèce sont annulés, mais cela reste «une rareté», selon la compagnie.

Feux de forêt à Rhodes

Mais ce n'est pas seulement le Covid qui cause des problèmes à la destination de vacances privilégiée. Le pays souffre également de feux de forêt et de chaleurs extrêmes. Plusieurs incendies ont éclaté à Rhodes ce week-end. Ceux-ci ont été contenus en début de semaine - même si le risque d'incendie reste élevé.

Kuoni a quelques clients sur Rhodes. «Nos clients dans les destinations touchées vont bien et nous sommes en contact avec eux par l'intermédiaire de nos partenaires locaux. Aucune évacuation n'est nécessaire là où nous avons actuellement des clients», déclare le porte-parole Markus Flick. La situation continuera à faire l'objet d'un suivi intensif. La firme permettra immédiatement des annulations et des réinscriptions «si la situation ne permet pas de passer des vacances reposantes sur place», précise-t-il.

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