Passe d'armes devant l'ONU
Xinjiang: Berne et des dizaines de pays s'opposent à Pékin

La Suisse et 46 autres pays s'en sont à nouveau pris à la Chine mardi devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève, notamment sur le Xinjiang. Face à eux, plus de 70 États ont défendu leur allié chinois.
Publié: 14.06.2022 à 15:53 heures

Dans une déclaration commune mardi lue par les Pays-Bas, la Suisse et les dizaines d'autres États ont demandé davantage d'indications à la Haute commissaire aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, sur sa récente visite en Chine. Notamment sur les restrictions d'accès auxquelles elle aurait pu être confrontée au Xinjiang et auprès de la société civile.

Ces États souhaitent encore savoir quand la Chilienne publiera son rapport attendu depuis l'année dernière sur la Chine. Lundi, Mme Bachelet avait garanti à la presse qu'elle le diffuserait avant de quitter l'organisation à la fin du mois d'août prochain. Dans leur déclaration, les dizaines de pays dénoncent à nouveau la situation au Xinjiang, où seraient détenus plus d'un million d'Ouïghours dans des camps d'internement. Ils mentionnent des cas de torture présumés.

La Suisse ne s'associe pas pour la première fois à une déclaration commune sur la Chine. Par le passé, Pékin l'avait accusée d'interférer dans ses affaires intérieures. Un reproche que des dizaines d'autres États ont eux lancé mardi dans une déclaration commune à l'égard de ceux qui osent cibler la Chine.

La Suisse et des dizaines d'États veulent en savoir davantage sur la visite en Chine de la Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, et sur les restrictions auxquelles elle a pu être soumise.
Photo: keystone-sda.ch
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Michelle Bachelet très critiquée

La pression était montée ces derniers mois sur la Haute commissaire, notamment par les États-Unis, avant sa visite controversée en Chine. Mme Bachelet s'est notamment rendue au Xinjiang où plus d'un million d'Ouïghours seraient internés dans des camps.

Elle a fait face ensuite à la réprobation de certains États et ONG qui ont accusé la Chilienne de s'être laissée instrumentaliser, des organisations appelant même à sa démission. Mais elle a assumé son approche qui lui permet, selon elle, d'aborder directement avec les autorités les critiques à leur égard et avait affirmé qu'elle ne se rendait pas dans ce pays pour une «investigation». Lundi, elle avait encore parlé plutôt de «préoccupations» que de condamnations.

(ATS)

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