L'entente de la droite genevoise pour le second tour du Conseil des États n'a pas convaincu les Femmes du Centre. Elles ont décidé de s'opposer au mot d'ordre de leur formation de soutenir Céline Amaudruz, révèle la RTS. La candidate de l'Union démocratique du centre (UDC) fait ticket commun avec Mauro Poggia, du Mouvement citoyens genevois (MCG).
Mardi 24 octobre, au lendemain de l'annonce du Centre qui avait décidé de soutenir l'alliance de droite pour le second tour, le groupement féminin s'est réuni en assemblée extraordinaire. Ses membres ont décidé qu'elles n'accorderont «aucune voix» à la candidate UDC, rapporte la télévision suisse.
«Propagande raciste»
«Les valeurs et le programme du Centre sont diamétralement opposés à ceux de l'UDC», expriment le groupe féminin, cité par la RTS. Elles refusent d'être associées à l'alliance et à la «propagande raciste de l'UDC». Elles mentionnent notamment la politique familiale, les relations avec l'Europe, l'environnement et la cohésion sociale comme sujets qui opposent leur parti et le parti agrarien.
Elles regrettent que le comité directeur du Centre ait pris la décision de soutien seul, et que la grande assemblée prévue puis annulée n'ait pas eu lieu. Cependant, toujours selon la RTS, la décision ne fait pas l'unanimité au sein même du comité directeur. Une délégation de Femmes du Centre a été conviée mardi 31 octobre pour un échange avec le président genevois du parti, Jacques Blondin.
«L'heure d'être fair-play»
L'ancienne présidente du parti à Genève, Béatric Hirsch, a d'ores et déjà annoncé qu'elle soutiendrait la Verte Lisa Mazzone. Pour Céline Amaudruz, la position des Femmes centristes est inélégante. «Le Centre ne doit pas oublier ce qu’il doit à la réunion de la droite, notamment l’élection de Delphine Bachmann au Conseil d’Etat. Il s’agit maintenant d’être fair-play», a confié la candidate au micro du média de service public.