Le drame dans les Alpes valaisannes secoue la région. Dimanche soir, les sauveteurs ont retrouvé les dépouilles de cinq randonneurs disparus lors d'une sortie à ski dans la région de Tête-Blanche. Une sixième personne est toujours recherchée. Le plus terrible? Presque tous appartiennent à la même famille: trois frères, leur oncle et leur cousin. Vient s'ajouter la petite amie de l'un des frères.
Les recherches de Blick démontrent qu'un officier de la police cantonale valaisanne faisait partie de l'expédition. Il s'agit d'Antoine B.* Ce dernier a fait l'école d'aspirants de police il y a plus de 20 ans. Il est ensuite parti pour occuper un poste de direction dans le secteur privé, avant de revenir à la police cantonale valaisanne. Au cours de sa carrière, il a occupé diverses fonctions au sein des forces de l'ordre, mais aussi en dehors du Vieux-Pays.
«Il était comme un frère pour moi»
Antoine B. a également participé à la légendaire course Patrouille des Glaciers. Un ami proche déclare lundi à Blick: «Nous ne savons pas encore s'il est le disparu ou s'il fait partie des personnes déjà retrouvées.» Notre interlocuteur enchaîne: «C'était comme un frère pour moi. Je le connais depuis très longtemps. C'est une personne généreuse avec une attitude extraordinaire face à la vie. Il aimait la vie, ses amis et sa famille. Il vivait sa vie à 200%. Cela m'a détruit quand j'ai appris ce qui s'était passé.»
Parmi les victimes de la randonnée à ski figure par ailleurs un conseiller communal de Vex et cousin d'Antoine B. Encore plus tragique: le jeune homme a pris ses fonctions à l'Exécutif communal il y a seulement deux semaines.
Au cours de sa formation, ce jeune homme avait étudié les sciences économiques à l'université de Saint-Gall et obtenu un master. En dernier lieu, il travaillait comme conseiller à la clientèle dans un établissement bancaire.
«Nous aimerions les soulager un peu de cette douleur»
Son collègue Sébastien Menoud, président de la commune de Vex, s'est entretenu avec Blick lundi matin. «C'est un immense drame de perdre un collègue du Conseil communal. Nos pensées vont vers lui, sa famille et son entourage. Nous leur présentons nos plus sincères condoléances.»
Cette tragédie est synonyme de douleur incommensurable pour les proches des victimes. Sébastien Menoud glisse: «Nous aimerions les soulager un peu de cette douleur. Nous voulons essayer d'aider la famille. Même si nous ne pouvons pas faire grand-chose. Et nous savons que nous ne pouvons pas ramener les défunts.»
L'élu a déjà vu beaucoup de larmes dans sa communauté lundi. «Je suis allé dans mon bureau à l'administration communale ce matin. Il y avait des personnes qui n'étaient pas encore au courant du drame du week-end.»
«Générosité sans limite»
Un proche d'une autre victime écrit à ce sujet lundi sur les réseaux sociaux: «Pourquoi ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier?» Selon lui, son ami décédé était «l'incarnation de l'altruisme» et avait toujours été à l'écoute. «Sa générosité était sans limite. Il était discret et ne se mettait jamais en avant.»
Récemment, le défunt racontait à quel point il se réjouissait de parcourir le monde, poursuit son ami. Et ce, «après avoir passé son brevet d'avocat avec brio».
* Nom modifié