Elisabeth Baume-Schneider dans le viseur
L'UDC veut une session extraordinaire sur le sort des femmes Afghanes

L'UDC fait pression sur le Conseil national pour qu'il revienne sur sa décision d'assouplir les demandes d'asile des femmes afghanes. S'il ne le fait pas, le Parlement sera convoqué pour un débat spécial la semaine prochaine.
Publié: 28.10.2023 à 11:35 heures
Lea Hartmann

Il y a à peine un mois, l'Union Démocratique du Centre (UDC) a convoqué une session extraordinaire pour discuter de la politique d'asile. Elle en réclame désormais une nouvelle pour discuter de la nouvelle pratique d'asile pour les femmes afghanes – à moins que le Conseil fédéral n'agisse de sa propre initiative. 

Au travers de cette session, l'UDC veut forcer le Conseil national à revenir sur la décision de la ministre de la migration Elisabeth Baume-Schneider d'assouplir les demandes d'asile pour les femmes afghanes.

Débattre de deux motions

Depuis juillet dernier, les femmes et les filles originaires d'Afghanistan qui vivent légalement en Suisse depuis un certain temps, en général à la faveur d’une admission provisoire, peuvent demander le statut de réfugiées en déposant une nouvelle demande d'asile. Ce changement se justifie par la dégradation des conditions des femmes après la prise de pouvoir des talibans.

Le chef du groupe parlementaire UDC, Thomas Aeschi, a demandé un débat extraordinaire sur l'asile.
Photo: keystone-sda.ch
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Une situation qui hérisse le poil de l'UDC et de son allié le Parti Libéral Radical (PLR). Le groupe parlementaire de l'UDC a donc demandé une session extraordinaire pour débattre de deux motions demandant un retour à la situation antérieure. Une session extraordinaire peut être demandée par un quart du Parlement. Et l'UDC remplit cette exigence.

L'UDC arrive trop tard

En temps normal, ces sessions se déroulent dans le cadre des sessions ordinaires, soit en décembre pour la prochaine. Mais ce délai est trop long pour l'UDC qui veut rassembler le National jeudi prochain déjà. Pour autant que le Conseil fédéral ne fasse pas lui-même marche arrière lors de sa séance de mercredi.

Le bureau du National, qui est habilité à prendre la décision de la tenue d'une session extraordinaire, décidera lundi. Selon le président de la Chambre Martin Candinas (Le Centre/GR), une telle session ne peut se tenir que lorsque le Conseil fédéral a répondu aux interventions. Ce qui n'est pas encore le cas.

De plus, le bureau du Conseil des Etats devrait prendre la même décision, indique-t-il à Keystone-ATS. C'est à la conférence de coordination des bureaux de fixer la date d'une session extraordinaire. 

Parallèlement à son appel à une session extraordinaire, l'UDC a également lancé une pétition en ligne. Elle exige ainsi «d’introduire des contrôles aux frontières, de mettre fin au changement de pratique pour les femmes afghanes et de mettre un terme aux abus en matière d’asile et aux gangs de passeurs». 

(Avec ATS)

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