Elles avaient tenté de rejoindre l'Etat islamique
Deux vaudoises condamnées à de la prison avec sursis après un voyage en Syrie

Alors qu'elles avaient tenté de rejoindre l'Etat islamique en 2015, deux vaudoises étaient finalement revenues en Suisse après avoir été accusées d'espionnage. Le Tribunal fédéral pénal vient de définir leur peine.
Publié: 23.05.2024 à 17:07 heures
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Dernière mise à jour: 23.05.2024 à 17:17 heures

Le Tribunal pénal fédéral a condamné jeudi à des peines avec sursis deux soeurs qui s'étaient rendues en Syrie en février 2015. Domiciliées dans le canton de Vaud, elles étaient accompagnées du fils de l'une d'elles et voulaient rejoindre le groupe terroriste Etat islamique.

La Cour des affaires pénales les a reconnues coupables d'infraction à la loi interdisant les groupes Al-Qaïda et Etat islamique. Elle a prononcé des peines de 18 mois contre la cadette, âgée aujourd'hui de 51 ans, et de 14 mois contre son aînée, de 54 ans. Les deux peines sont assorties du sursis pendant 3 ans.

En novembre 2014, la plus jeune avait tenté une première fois de rejoindre l'Etat islamique (EI), en compagnie de son fils mineur. N'étant pas parvenue à franchir la frontière entre la Turquie et la Syrie, elle était rentrée en Suisse.

Les deux soeurs s'étaient rendus en Syrie en 2015.
Photo: AFP

Le 3 février 2015, la cadette était repartie avec son fils et son aînée. Le trio était parvenu cette fois à entrer en Syrie. A leur arrivée dans une ville contrôlée par l'EI, les deux femmes avaient été séparées du garçon et placées dans un foyer.

Soupçonnées d'espionnage sur place

Au bout de trois jours, les deux soeurs avaient demandé à rentrer en Suisse avec l'enfant. Soupçonnées d'espionnage, elles avaient dû attendre la fin mars pour pouvoir quitter le pays. Entre juin 2015 et février 2016, la cadette avait encore versé quelque 6000 francs à l'EI.

Le dispositif du jugement publié jeudi ne mentionne pas des projets d'attentats contre l'ONU et les Gay Pride de Zurich et Berne. Ces plans auraient été échafaudés durant le séjour des deux femmes dans le foyer de l'EI.

Les deux accusées sont d'origine tunisienne. L'aînée dispose également du passeport suisse. La cour a renoncé à prononcer l'expulsion de la cadette. Les soeurs devront suivre un traitement psychiatrique durant la période de probation.

(ATS)

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