Histoire cocasse
La police interrompt un cours de zumba… organisé par la Ville de Genève

La police genevoise a interrompu un cours de zumba offert par la Ville devant le mur des Réformateurs, s'étonne une participante. Contactées, les autorités confirment, mais rassurent: les séances suivantes sont maintenues.
Publié: 17.07.2024 à 16:13 heures
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Dernière mise à jour: 17.07.2024 à 16:18 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

La Ville de Genève offre des activités sportives à la population tout l’été. Le cours de zumba de dimanche dernier, au parc des Bastions, faisait partie du catalogue. Et pourtant, la police est venue l’interrompre, souffle à Blick une participante mi-amusée, mi-médusée.

«Nous étions une trentaine à danser au rythme donné par l’entraîneur devant le mur des Réformateurs quand deux agents sont arrivés et ont commencé à lui parler, glisse notre source. Nous avons dû tout arrêter le temps des négociations, qui ont bien duré une quinzaine de minutes.» Selon la quinquagénaire, le coach, qui tentait tant bien que mal d’expliquer aux forces de l’ordre qu’il avait le droit d’être là puisqu’il s’agissait d’un cours organisé par la Ville, a dû mouiller le maillot pour se faire entendre.

«Au bout d’un moment, on chahutait gentiment les agents, raconte la participante. On ne comprenait pas pourquoi nous ne pouvions pas continuer notre activité.» Toujours d’après elle, c’est une dénonciation du voisinage qui aurait justifié la visite du duo en uniforme.

La zumba est un sport très populaire aux quatre coins du monde. Ici, une séance à Paris. (Image d'illustration)
Photo: Keystone

Plainte concernant la musique

Blick a contacté Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative (exécutif) chargée de la Sécurité et des Sports. C’est son collaborateur personnel qui a répondu à nos questions, ce mercredi 17 juillet: «La police municipale est intervenue le dimanche 14 juillet au parc des Bastions à la suite d’une réquisition d’un citoyen qui se plaignait de la musique qui était trop forte, confirme dans un courriel Nicolas Kerguen. Selon les informations qui m’ont été transmises par la police municipale, les agents ont donc demandé au coach de baisser le volume sonore et le cours a ensuite pu reprendre.»

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Les prochains cours auront-ils lieu comme prévu? Le fonctionnaire se veut rassurant: «Oui, il n’y a aucune raison que ce ne soit pas le cas.» Par ailleurs, s’il est trop tôt pour faire un véritable bilan des sessions sportives proposées tout l’été aux Genevoises et aux Genevois, Nicolas Kerguen assure que le succès est d'ores et déjà au rendez-vous: «Ces cours répondent à une véritable demande de la population et c’est la raison pour laquelle l’offre a d’ailleurs été étoffée cette année par le Département de la sécurité et des sports, présidé par Marie Barbey-Chappuis.»

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