Inquiétudes liées à Omicron
Les laboratoires de tests approchent la saturation

Le variant Omicron et les nouvelles mesures poussent les laboratoires et les fournisseurs de tests suisses à leurs limites. Ils sont au bord de la saturation. Bilan.
Publié: 19.12.2021 à 18:50 heures
Fabian Eberhard

Épidémiologistes, membres de la taskforce, conseillers fédéraux n’ont qu’un verbe à la bouche: «tester». Tous soulignent l’importance de dépister à grande échelle dans la lutte contre le Covid.

Plus de 70’000 prélèvements nasaux et pharyngés sont actuellement effectués chaque jour en Suisse – un nombre jamais atteint depuis le début de la pandémie et plus que suffisant pour que les fournisseurs et les laboratoires atteignent leurs limites de capacité.

Des résultats tardifs

Dans plusieurs cantons, le délai de 24 heures ne peut plus être respecté et les résultats arrivent parfois tardivement. Ce qui a pour effet de permettre au virus de se propager plus rapidement.

Dans le laboratoire du groupe Risch, des milliers de tests sont évalués chaque jour.
Photo: Nathalie Taiana

Il n’est même plus possible de se faire tester dans certaines régions. Le centre de dépistage de Kreuzlingen, dans le canton de Thurgovie, informe par exemple sur son site web qu’en raison d'«une surcharge des laboratoires dans toute la Suisse», aucun test PCR ne peut être fait temporairement.

Des problèmes se posent également au niveau des tests groupés prévus pour les élèves. Une école de la ville de Zurich a récemment informé les parents par e-mail que les tests de pools devaient être annulés pendant toute une semaine.

Les laboratoires rassurent

La situation est-elle préoccupante? La plupart des cantons renvoient la balle à la Confédération. Qui nous prie à son tour «de [nous] adresser aux cantons pour obtenir des renseignements sur les capacités spécifiques des cantons», à travers Simone Buchmann, porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

L’OFSP reconnaît que le nombre élevé de cas met une forte pression sur les laboratoires. En principe, leurs capacités devraient être suffisantes. Les laboratoires eux-mêmes se veulent rassurants et affirment maîtriser la situation.

Des risques demeurent

Les laboratoires du groupe Risch analysent chaque jour plus de dix mille échantillons. «Nous pouvons traiter le volume d’échantillons actuellement très élevé avec les temps de passage habituels», déclare leur responsable Lorenz Risch. Mais les conséquences se font sentir, comme des retards de livraison de matériel ou des absences au sein du personnel.

La situation pourrait s’aggraver dans les semaines à venir, puisque le variant Omicron, hautement contagieux, pourrait entraîner une forte augmentation du nombre de cas.

Le volume des tests doit-il être augmenté?

A cela s’ajoutent les nouvelles décisions du Conseil fédéral. Avec la règle des 2G +, les personnes vaccinées et guéries devront également présenter un test négatif à partir de lundi, selon l’évolution de la situation. En outre, le gouvernement a réduit la durée de validité des tests et les a rendus à nouveau gratuits, en partie du moins.

2G, 2G+, 3G: de quoi parle-t-on?

Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.

3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.

Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.

2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.

Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.

2G+: vacciné, guéri + testé.

Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.

1G: geimpft; vacciné.

Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.

Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.

3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.

Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.

2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.

Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.

2G+: vacciné, guéri + testé.

Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.

1G: geimpft; vacciné.

Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.

plus

La société bernoise Viselio, qui exploite des centres de dépistage à la gare de Berne et à l’aéroport de Zurich, s’attend à une «augmentation massive du volume des tests». Son directeur Niklas Zeller confirme cette idée, émettant l’hypothèse «qu’une multiplication du nombre de tests rapides par un facteur trois n’est pas irréaliste». Il ajoute cependant une bonne nouvelle: tant les laboratoires que les centres de tests devraient être en mesure d’augmenter leurs capacités en cas de besoin.

(Adaptation par Lauriane Pipoz)

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