La vedette Uncle Maximilien se confie
«À l'école, j’avais choisi un CD de jazz: la dèche!»

Maximilien Anhorn, aka Uncle Maximilien, cartonne sur Instagram, où plus de 85'000 personnes suivent ses «Washboard Sessions» avec le meilleur de la scène romande. À l'occasion de sa 100e capsule publiée en partenariat avec Blick et «L'illustré», le Vaudois se confie.
Publié: 12.06.2024 à 13:08 heures
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Dernière mise à jour: 12.06.2024 à 15:03 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Maximilien Anhorn, aka Uncle Maximilien, vient de publier sa 100e Washboard Session sur Instagram, en partenariat avec Blick et «L'illustré». L'occasion pour le jeune musicien vaudois au plus de 85'000 abonnés sur le réseau social de Meta de — brièvement — tomber le masque.

En marge de son tournage dans les sublimes murs du club de jazz lausannois Les Jumeaux, le pas encore trentenaire accepte de parler du jeune homme derrière l'artiste à la casquette et aux lunettes de soleil qui fait briller l'entier de la scène romande. Interview intime de cette pépite musicale bourrée de talent en pleine ascension.

Uncle Maximilien, quand vous étiez enfant, vous rêviez de devenir quoi?
J’ai assez vite eu envie de devenir musicien. Je n’avais pas forcément d’idée précise en tête, mais je savais que cela tournerait autour de la scène. Ce monde me fascinait. J’aimais imaginer les coulisses, les machines, les décors…

Uncle Maximilien doit ses premières découvertes musicales à son père, également musicien.
Photo: Darrin Vanselow
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Vous vous rappelez de vos émotions lors de votre premier concert?
Il y a eu un milliard d’auditions ou de spectacles de fin d’année. Mais la première date qui compte, c’était en 2013, au tremplin du Pop-Rock Festival de Gilly (VD) que nous avions gagné, avec mon groupe d’alors, «The Stairz». Que du bonheur!

Qui étaient vos idoles accrochées aux murs de votre chambre d’ado?
Je n’ai jamais vraiment eu d’idole. Je dois mes premières découvertes musicales à mon père, qui est également musicien. À la maison, on écoutait surtout du jazz, du blues et de la soul: Ray Charles, Aretha Franklin, Louis Armstrong, les Blues Brothers… Puis, je me suis progressivement ouvert à la chanson française.

À l’école, vous deviez être un ovni…
Peu avant Noël, on avait pu amener un disque en classe. J’avais choisi un CD de jazz: la dèche! Tous les autres enfants et même la prof se demandaient quelle sorte de taré j’étais! (Rires)

Comment cet enfant particulier fan de jazz est devenu Uncle Maximilien, l’homme au washboard, à la casquette et aux lunettes de soleil qui met en avant toute la scène romande sur Instagram où il cumule plus de 85’000 abonnés?
Mon parcours n’est pas linéaire. Je cherchais un nouveau concept, comme souvent, et le washboard (ndlr: une planche à laver détournée de sa fonction et adaptée à un jeu musical) s’est un peu imposé de lui-même. J’ai trouvé celui de mon grand-père dans un grenier et j’ai eu envie d’explorer cet instrument indissociable de l’histoire du jazz. J’ai tourné, sans trop réfléchir, des vidéos avec des amis et j’ai tout de suite eu des retours très positifs. Ça m’a donné envie de continuer.

«Le premier washboard (d’époque!) sur lequel je jouais chez mes grands-parents.»
Photo: Uncle Maximilien

Votre ambition, c’était mettre en lumière les artistes romands?
Honnêtement, pas du tout. Je souhaitais m’amuser avec les réseaux sociaux. Je suis batteur donc, en tant que sideman, je ne suis généralement jamais en avant dans les projets. C’était un petit challenge pour me pousser à créer du contenu, pour montrer au public cet instrument méconnu et pour me pousser à apprendre à mieux en jouer.

S’il ne fallait suivre que cinq artistes romands, lesquels conseilleriez-vous?
Il y en a tellement et dans tellement de styles différents… Aux personnes qui nous lisent d’aller se faire leur avis en allant regarder mes vidéos, vous les y verres presque toutes et tous! (Rires)

«67 artistes issus de tous les cantons romands ont participé à la Washboard Session n°100, diffusée sur mon Instagram, en partenariat avec Blick et 'L'Illustré'.»
Photo: Luthor (@lu_th_or)

Qu’est-ce qui vous rend heureux?
C’est un peu bateau: jouer de la musique avec mes amies et mes amis.

Qu’est-ce qui vous rend malheureux?
Il y a beaucoup d’options possibles. Mais je dirais l’actualité. C’est très naïf, mais pourquoi les gens sont méchants avec les autres? Pourquoi avons-nous besoin de nous faire du mal? C’est pourtant tellement facile de s’aimer les uns les autres…

Qu’est-ce qui vous effraie?
L’argent. On ne peut rien faire sans et c’est lui qui décide tout.

«L’album 'Wondering Light' de A.W.A: ses chansons soignent mon âme et rares sont les artistes suisses qui ont ce super-pouvoir.»
Photo: D.R.

Qui admirez-vous?
Mes potes. Autant les musiciens que j’engage pour m’accompagner que les artistes avec qui je collabore. J’ai énormément de respecter pour ces musiciennes et musiciens. Faire ce travail en Suisse romande, c’est hyper difficile, il faut vraiment avoir le feu.

De quoi rêvez-vous?
D’une société qui reconnaîtrait davantage les artistes. Tout le monde aime la culture et le divertissement. C’est toutefois tellement difficile de joindre les deux bouts…

«Voici 'L’enfant, la taupe, le renard et le cheval', de Charlie Mackesy. Reçue à mon anniversaire cette année, cette fable pleine de leçons de vie m’a aidé à me recentrer.»
Photo: D.R.

Si vous pouviez inviter des personnalités mortes ou vivantes à votre table, qui choisiriez-vous?
Un gros mélange de n’importe quoi: Quincy Jones, Dua Lipa, Prince, Alicia Keys, Freddie Mercury, Amy Winehouse… J’ai une limite? Ah et Elton John! J’aimerais beaucoup boire un cocktail avec lui.

Qu’aimeriez-vous qu’il soit écrit sur votre pierre tombale?
Je ne veux ni pierre tombale, ni sépulture. J’aimerais que mes cendres soient dispersées à la montagne.

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