Les jeunes et les riches polluent un max
L'avion plombe l'empreinte carbone de la «génération Greta»

Les 18 à 35 ans sont le groupe de population dont le bilan carbone individuel est le plus élevé, révèle une récente étude réalisée auprès de la population suisse. Face aux plus âgés, les jeunes prennent trop l'avion. Même constat plus les revenus sont élevés.
Publié: 09.01.2024 à 11:13 heures
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Dernière mise à jour: 09.01.2024 à 11:52 heures
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Léo MichoudJournaliste Blick

Les jeunes, les riches, les citadins et les mecs: voici les Suisses qui présentent les moins bons bilans carbone individuels. En tout cas selon une étude récente de l'institut Sotomo, réalisée pour la société spécialisée dans les installations solaires Hélion. Parus ce début janvier, les résultats du sondage — auquel ont participé 3000 Suisses et Suissesses — ont été relayés par «24 heures».

Plutôt que sur les décisions politiques et industrielles, cette étude se penche sur les gestes individuels. Transport, voyage, alimentation, énergie ou encore logement: ce sondage a interrogé les principaux choix individuels pesant sur le climat. Plusieurs groupes sociaux ont ainsi pu être étudiés, selon l'âge, le genre, le revenu ou le lieu d'habitation.

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Trop d'avion pour certains jeunes

Le nombre de vols en avion est le comportement qui a eu le plus gros impact. C'est dans ce domaine que les jeunes adultes semblent pêcher face à leurs ainés. En effet, les 18-35 ans présentent une plus grosse empreinte que les autres catégories d'âge étudiées. Ils émettent en moyenne 11,3 tonnes de CO2 par an, contre 10,3 tonnes pour les 36-55 ans et 9,8 tonnes pour les 55 ans et plus.

Trop prendre l'avion, c'est le principal défaut des jeunes adultes comme des plus hauts revenus au moment de calculer l'empreinte carbone individuelle.
Photo: Keystone/Shutterstock
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La raison? Ceux que certains nomment la «génération Greta» sont pourtant les plus enclins à prendre l'avion. Rien que dans cette catégorie, les jeunes émettent 1,8 tonne de CO2 par an, contre respectivement 0,8 et 0,6 tonne pour les plus âgés. Toutefois, Sotomo précise dans son étude «[qu']une minorité de jeunes adultes consomme et prend beaucoup l’avion, ce qui fait augmenter la consommation globale de la tranche d’âge».

Les riches polluent plus qu'ils ne le pensent

Autre catégorie parlante: le revenu. L'enquête distingue cinq catégories en fonction du salaire et le résultat est clair. Plus le revenu est élevé, plus l'empreinte carbone grimpe. C'est au-delà de 16'000 francs par mois que l'écart se creuse. Les Helvètes les plus riches émettent au moins quatre fois plus que les autres dans le domaine des voyages en avion, qu'ils organisent bien plus souvent.

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L'autre catégorie qui les plombe, c'est la consommation. Autrement dit, le shopping à tout-va, motivé par un pouvoir d'achat plus élevé. La population suisse «surestime son respect du climat» estime encore l'étude, chiffres à l'appui. C'est particulièrement le cas pour les plus aisés, parmi lesquels seul un quart estime émettre plus que le reste de leurs compatriotes. 

Notons enfin que: le bilan carbone individuel des femmes suisses est légèrement meilleur que celui des hommes ; que les citadins, bien que moins amateurs de trajets en voiture que les plus ruraux, compensent en prenant plus souvent l'avion ; ou encore que Romands et Alémaniques ne présentent pas de différence significative d'empreinte.

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