Pas une, mais deux prothèses remboursées
Cette avancée pour les victimes de cancer du sein est passée inaperçue

Depuis peu, l'assurance couvre même les deuxièmes prothèses des personnes atteintes d'un cancer du sein. L'élu genevois Thomas Bläsi avait proposé un texte en ce sens en 2018. Le Département fédéral de l'intérieur l'a accepté, il est entré en vigueur début 2024.
Publié: 26.07.2024 à 20:35 heures
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Léo MichoudJournaliste Blick

Rembourser également la seconde prothèse mammaire en cas d'asymétrie entre les deux seins après une mastectomie. Devenu Conseiller national, l'élu genevois de l'Union démocratique du Centre (UDC) Thomas Bläsi siégeait au Grand Conseil de son canton à l'époque de sa proposition. Celle-ci a été acceptée par le Département fédéral de l'intérieur (DFI)... six ans après le dépôt du texte, relève «20 minutes» ce vendredi 26 juillet. 

Le DFI a introduit en novembre une modification de l'Ordonnance sur les prestations de l’assurance des soins. À dater du 1er janvier 2024, toute intervention ou reconstruction permettant d'éviter une asymétrie mammaire est prise en charge par l'assurance de base.

Une victoire collective

«C'est une victoire collective», reconnaît le député, contacté par Blick. Le pharmacien évoque ensuite le cas d'une amie: «Je connaissais une patiente très malheureuse de l’asymétrie de sa poitrine à la suite d'un cancer du sein. C'est elle qui a porté ce texte.» Cette dernière, nous apprend «20 minutes», n'a pas survécu à sa maladie.

Désormais, l'implant concerné par la mastectomie ne sera pas le seul à être remboursé par l'assurance.
Photo: IMAGO/Pond5 Images
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Thomas Bläsi rédige et présente la proposition au Grand Conseil genevois. Il reçoit plein soutien et le texte est transmis à Berne, au nom du législatif genevois. L'élu du bout du Léman reçoit un préavis positif, puis n'a plus de nouvelles de son texte pendant des mois. «Je ne maîtrisais pas bien l'allemand à l'époque, j'avais vraiment peur de m'être planté.» Finalement, il apprend que le texte est accepté par le DFI.

Pour les femmes et pour Genève

«Ils ont statué que, médicalement, ça ne posait pas de problème, et que psychologiquement, c’était important de prendre en charge la deuxième prothèse mammaire.» Pour le politicien UDC engagé dans la santé, cette décision «fait grandir Genève, qui n'a pas toujours une image géniale à Berne».

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Ainsi, les femmes atteintes d'un cancer du sein pourront compter sur la LAMal pour les opérations de symétrisation. Celles-ci ont pour effet de «restaurer leur image corporelle», explique encore «20 minutes» en citant la médecin des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) Thanh Lam.

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