Révélations d'abus
L'école primaire d'Ecône va agir pour s'aligner avec «la bonne pratique actuelle»

A la suite de l'enquête du «Temps» faisant état d'abus au sein de la Fraternité Saint-Pie X, l'école primaire qui lui est liée a été contrôlée par le chef du Service cantonal valaisan de l’enseignement. L'établissement va mettre à jour ses pratiques.
Publié: 16.01.2024 à 14:10 heures
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Jean-Philippe Lonfat, chef du Service cantonal valaisan de l’enseignement, et deux inspecteurs, ont mené une rencontre «constructive» à l'école primaire Fleurs de Mai, à Riddes (VS), révèle «Le Temps». Christophe Darbellay, président du conseil d'État, avait ordonné un contrôle de cet établissement lié à la Fraternité Saint-Pie X.

Espace d'écoute

Plusieurs abbés de cette communauté ultra-catholique ont été condamnés pour abus sexuels, psychologiques et physiques, conclut une enquête du quotidien. Un ancien élève y confie avoir été battu, pantalon baissé, à Riddes à la fin des années 1980.

L'école veut se mettre en conformité «avec la bonne pratique actuelle», rapportent nos confrères. Elle a garanti à Jean-Philippe Lonfat qu'aucun prêtre lié à des affaires d'abus n'y a enseigné. Cependant, Fleurs de Mai va mettre en place un espace externe d'écoute. Il sera dédié aux élèves actuels et anciens de l’établissement, ainsi qu'à leurs parents, indique «Le Nouvelliste».

Un témoignage récolté par le «Temps» fait état de violence physique dans une classe de Fleurs de Mai.
Photo: Keystone

Vérifier les casiers judiciaires des profs

La première demande du chef de l'enseignement valaisan était une vérification systématique des casiers judiciaires des enseignants, de l'aumônier et des ecclésiaux. Jusqu'alors, l'école privée, au bénéfice d'une autorisation, mais pas de subventions cantonales, ne le faisait pas.

Jean-Philippe Lonfat confie au «Temps» avoir senti une vraie prise de conscience. L'école, qui est la propriété d'une association de parents et d'anciens parents d'élèves, affirme avoir effectué des recherches auprès d'anciens étudiants pour mettre en lumière des cas d'abus. Mais cela n'a rien donné. Elle souhaite que la lumière soit faite et que la justice soit rendue.

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