Taux d'intérêt, inflation...
La hausse des loyers concerne toutes les régions de Suisse

La hausse des loyers va affecter autant les nouveaux locataires que les anciens en 2023, et ce, dans toute la Suisse. Blick fait le point avec deux experts immobilier.
Publié: 02.01.2023 à 10:01 heures
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Dorothea Vollenweider

Mauvaise nouvelle pour les locataires: en 2023, ils vont devoir passer à la caisse. D’abord, parce que le chauffage coûtera plus cher. Mais aussi parce que les régies immobilières augmenteront les loyers mensuels. «Cette hausse des loyers est un phénomène qui touche toute la Suisse», souligne Ursina Kubli, experte immobilière en chef à la Banque cantonale zurichoise. Les premiers concernés sont ceux qui cherchent un nouveau logement.

C’est sur l’arc lémanique, dans la région zurichoise et en Suisse centrale que les taux de vacance sont les plus bas. «C’est pourquoi la hausse devrait être plus importante dans ces régions que dans le reste du pays», explique Fredy Hasenmaile, expert immobilier au Credit Suisse.

Selon Credit Suisse, les loyers proposés devraient augmenter de 4 à 4,5% d’ici la fin de l’année en raison de cette pénurie croissante. Un facteur qui va certainement obliger les locataires à sortir leur calculette, car le montant du loyer est une des principales dépenses des ménages.

En 2023, le coût du logement devrait augmenter dans toutes les régions du pays. Comme ici, à Zizers (GR).
Photo: Thomas Meier
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Les loyers existants pourraient augmenter

Les personnes ayant un bail existant ne sont également pas à l’abri d’une hausse de loyer. La raison? La hausse probable du taux d’intérêt de référence en 2023. Ce dernier se base sur le taux moyen des intérêts hypothécaires des banques suisses. Il est fixé chaque trimestre par l’Office fédéral du logement et est déterminant pour les adaptations de loyers des baux existants.

La Banque cantonale zurichoise prévoit une telle hausse au premier semestre de 2023, contrairement à Credit Suisse qui la présage plutôt en septembre. Certains loyers pourraient alors augmenter de 3%. Mais pas tous, et loin de là! La condition préalable est que les contrats de location actuels reposent sur un taux d’intérêt de référence de 1,25%. «Cela devrait être le cas pour près de la moitié des contrats de location», calcule Ursina Kubli.

Après cette évolution du taux d’intérêt, le pire sera-t-il passé? Pas sûr: «une deuxième hausse pourrait survenir environ un an après la première», estime Fredy Hasenmaile.

Conséquences de l’inflation

Mais un autre élément pourrait influencer le montant du loyer: le renchérissement. «Nous nous attendons à des augmentations de loyer allant jusqu’à 4,3% d’ici fin 2023 en raison du renchérissement et des augmentations générales des coûts», explique Fredy Hasenmaile. Selon lui, de nombreux bailleurs feront valoir la compensation de l’inflation.

Et pour finir – comme nous l’avons déjà mentionné – les charges vont également augmenter. Pour le décompte de printemps, les banques s’attendent à une augmentation des frais de chauffage de 40 à 60% dans toute la Suisse. Les locataires les plus touchés sont ceux dont les logements sont chauffés au mazout ou au gaz.

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