«Un projet antisocial»
La gauche lance la bataille sur le financement des soins

Après l'annonce d'une hausse de 6% des primes pour 2025, la gauche et les Vert-e-s se sont unis contre un projet «radical, antisocial et antidémocratique». Plusieurs partis lancent mardi les hostilités sur la réforme du financement uniforme des soins.
Publié: 01.10.2024 à 06:38 heures
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Dernière mise à jour: 01.10.2024 à 06:39 heures
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ATS Agence télégraphique suisse
La gauche craint de nouvelles hausses de primes.
Photo: Shutterstock

Quelques jours seulement après l'annonce d'une hausse de 6% des primes pour 2025, la gauche ouvre mardi les hostilités sur la réforme du financement uniforme des soins. Le SSP, l'USS, Unia, le PS et les Vert-e-s se sont unis contre un projet «radical, antisocial et antidémocratique».

Le syndicat des services publics (SSP) est à l'origine du référendum. Selon lui, la réforme modifie radicalement le mode de financement des soins et donne trop de pouvoir aux caisses maladie.

Pour les opposants au texte, la réforme provoquerait des hausses de primes supplémentaires. C'est inacceptable au vu de la charge déjà trop importante que représente cette dépense pour la population.

Les référendaires craignent également que la qualité des soins dans les EMS et à domicile en pâtisse. Ils dénoncent un «mauvais» projet.

Un financement unique

Actuellement, les cantons, et donc les contribuables, financent les prestations stationnaires à hauteur d'au moins 55%, le reste étant pris en charge par les assureurs-maladie, donc les payeurs de primes. Dans le secteur ambulatoire, les prestations sont assumées à 100% par l'assurance obligatoire des soins.

Les soins ambulatoires étant moins chers que les soins stationnaires, la tendance est aux traitements ambulatoires. Mais cela pousse le coût vers les assureurs.

Le projet prévoit un financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires entre les cantons et les caisses maladie. Les cantons devront verser 26,9%. Les 73,1% restants seront financés par les assureurs, indépendamment du fournisseur et du lieu où les prestations sont fournies. Il aura fallu quatorze ans au Parlement pour boucler cette réforme.

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