D'après l'agence spatiale nippone
Communications rétablies avec le module lunaire japonais SLIM

Le module lunaire japonais SLIM, qui a aluni le 20 janvier, a «repris ses opérations», a annoncé lundi l'agence spatiale nippone (JAXA), suggérant que le courant avait pu être rétabli à bord. Les observations scientifiques ont été lancées avec la caméra embarquée.
Publié: 29.01.2024 à 06:16 heures

Le module lunaire japonais SLIM, qui a aluni le 20 janvier, a «repris ses opérations», a annoncé lundi l'agence spatiale nippone (JAXA), suggérant que le courant avait pu être rétabli à bord. Les observations scientifiques ont été lancées avec la caméra embarquée.

«Hier soir, nous avons réussi à établir la communication avec SLIM» (Smart Lander for Investigating Moon), a déclaré la JAXA sur le réseau social X (ex-Twitter). Elle a également publié une photographie prise par le module montrant le rocher baptisé «Toy Poodle», sur le sol lunaire.

Alunissage historique

Le module SLIM avait réussi le 20 janvier un alunissage historique à 55 mètres de sa cible initiale, soit un très haut degré de précision, faisant du Japon le cinquième pays au monde à réussir à se poser sur le satellite naturel de la Terre après les Etats-Unis, l'URSS, la Chine et l'Inde.

Le module SLIM avait réussi le 20 janvier un alunissage historique à 55 mètres de sa cible initiale, soit un très haut degré de précision (archives).
Photo: JAXA/Tomy Co./Sony Group Corp./D

Mais la JAXA avait annoncé peu après que SLIM ne pouvait pas utiliser ses panneaux solaires la contraignant à couper son alimentation électrique moins de trois heures après l'alunissage pour économiser ses batteries.

Elle avait dit espérer rallumer SLIM quand l'angle du Soleil aurait changé dans la zone de son alunissage, permettant aux rayons solaires d'atteindre ses panneaux photovoltaïques.

SLIM a aluni dans un petit cratère de moins de 300 mètres de diamètre, appelé Shioli. Avant d'être éteint, l'engin a pu débarquer normalement ses deux mini-rovers, censés mener des analyses de roches provenant de la structure interne de la Lune (le manteau lunaire), encore très mal connue.

Course mondiale

L'un des deux astromobiles est une sonde sphérique baptisée SORA-Q, à peine plus grande qu'une balle de tennis, capable de modifier sa forme pour se déplacer sur le sol lunaire. Elle a été développée par la JAXA, en partenariat avec le géant japonais du jouet Takara Tomy.

Plus de 50 ans après les premiers pas humains sur la Lune effectués par les Américains en 1969, le satellite naturel de la Terre est redevenu l'objet d'une course mondiale.

Le programme américain Artémis prévoit de renvoyer des astronautes sur la Lune, un projet récemment reporté à septembre 2026, avec à plus long terme la construction d'une base permanente sur place. La Chine a des projets concurrents similaires.

(ATS)

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