«The Last of us», «Arcane»…
Les 5 meilleures adaptations de jeux vidéo en films et séries

La série «The Last of us» arrive sur la RTS à partir de ce lundi. Très réussie, cette fiction rappelle que les jeux vidéo sont une inépuisable source d’inspiration pour les films et les séries. Souvent pour le pire, mais parfois pour le meilleur.
Publié: 20.02.2023 à 20:03 heures
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Dernière mise à jour: 21.02.2023 à 09:40 heures
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Margaux BaralonJournaliste Blick

Enfin! Après des semaines de disette (du moins pour quiconque ne s’aventure pas vers les sites illégaux de téléchargement), les Suisses romands ont le droit de regarder «The Last of us». La série américaine, produite par HBO, est diffusée à partir de ce lundi sur la RTS. Sa grande réussite rappelle qu’aujourd’hui, les jeux vidéo sont une énorme source d’inspiration pour le cinéma et les séries. Cela n’a rien de nouveau: Angelina Jolie enfilait le short de Lara Croft sur grand écran dès 2001.

Mais jusqu’ici, les adaptations semblaient frappées d’une sorte de malédiction qui les condamnait à toujours décevoir. Au-delà de sa ressemblance avec l’héroïne du jeu, Angelina Jolie n’a rien pu faire pour sauver les deux premiers volets de «Tomb Raider», sans intérêt. Malgré un réalisateur doué (Justin Kurzel, à qui l’on doit «Nitram» et «MacBeth») et un casting cinq étoiles (Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons), le film «Assassin’s Creed», sorti en 2016, s’inscrit dans la plus pure tradition du navet cinématographique. Récemment, ni l’adaptation en série de «Halo» (sur Canal+), ni celle de «Resident Evil» (sur Netflix) n’ont su convaincre.

Les fans citeront bien «The Witcher», série Netflix adaptée d’une saga littéraire devenue ensuite un jeu vidéo à succès. Qu’il me soit permis ici d’écrire que la série est assez addictive, mais tout de même bien ratée. Certes, je ne jetterai pas la première pierre aux fans des pectoraux de l’acteur Henry Cavill, qui font un beau boulot sur le petit écran depuis la première saison des «Tudors» (cela remonte à 2007, déjà…). Mais les effets spéciaux sont très laids, l’écriture faiblarde et le jeu des actrices approximatif. Heureusement, «The Last of us» n’est pas la seule adaptation à sauver! Entre séries et cinéma, voici le top 5 de Blick.

«Arcane», petite pépite basée sur l'univers de «League of Legends», attend sa deuxième saison.
Photo: Netflix

Numéro 5: «Tomb Raider» (2018)

Non, les deux premiers volets de «Tomb Raider» au cinéma, avec Angelina Jolie, n’ont pas tenu leurs promesses. Mais le troisième, sorti en 2018, a plutôt bien rempli toutes les cases de son contrat. Dans cette «origin story», la jeune Lara Croft est la fille d’un aventurier disparu qui ne sait pas quoi faire de sa vie. Faute d’ambition entrepreneuriale, elle se lance sur les traces de son père jusqu’en Asie.

Malin, souvent drôle, ce «Tomb Raider» compense ses faiblesses scénaristiques en réinventant son héroïne. Il faut accepter que l’actrice suédoise Alicia Vikander ne corresponde pas physiquement au mythe Lara Croft (dit autrement, elle a nettement moins de fesse et de poitrine) mais c’est justement en donnant au personnage une dimension naturelle et débrouillarde qu’elle lui offre une nouvelle jeunesse, bien plus en phase avec l’époque.

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Numéro 4: «Silent Hill»

La petite Sharon, 10 ans, ne parvient pas à trouver le sommeil. Ses nuits sont peuplées de cauchemars, au point que sa mère adoptive, Rose, décide de se rendre avec elle à Silent Hill, la ville de Virginie-Occidentale dont rêve l’enfant. Mais dans cette cité lugubre et fantomatique, Sharon disparaît. Partie à sa recherche, Rose découvre peu à peu les terribles secrets de Silent Hill…

Ce film reprend le principe du jeu vidéo de départ, édité sur PlayStation: offrir de l’épouvante basée plus sur la peur psychologique que sur l’horreur gore. Réalisé par le Français Christophe Gans, il fait des merveilles lorsqu’il s’agit de retranscrire à l’écran l’ambiance et les textures du jeu, avec des scènes plongées dans le brouillard.

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Numéro 3: «Castlevania»

Passée sous les radars lors de sa sortie en 2017, cette série d’animation, à voir sur Netflix, est pourtant très réussie. Il s’agit de l’adaptation de jeux vidéo édités par Konami à partir de 1986 et qui reprennent à leur compte l’imagerie des vampires. Dans la série, le comte Dracula, rendu fou de rage et de douleur par l’exécution de sa femme pour sorcellerie, décide d’anéantir le peuple de Wallachia. Un chasseur de monstres, Trevor Belmont, fait tout pour l’en empêcher.

«Castlevania» se distingue moins par son animation, relativement classique dans le genre animé japonisant, que par sa mise en scène de combats sanglants à souhait. Surtout, elle a su se bonifier avec le temps. Après une première saison sous forme de prologue (quatre épisodes seulement), les deuxième, troisième et quatrième ont pris le temps de développer l’histoire et l’univers.

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Numéro 2: «Arcane»

C’était indéniablement la meilleure adaptation de jeu vidéo avant l'arrivée de «The Last of us» sur les écrans. La série d’animation «Arcane», dont la première saison est sortie en 2021, reprend une partie de l’univers foisonnant de «League of Legends» pour raconter l’histoire de deux sœurs, Vi et Powder, autrefois proche et désormais aux antipodes l’une de l’autre. Elles vont se livrer une guerre sans merci à cheval sur deux cités, l’une très riche et l’autre très pauvre.

Le premier tour de force d’«Arcane» est d’avoir su séduire à la fois les gamers endurcis et les gens qui n’ont jamais touché à «League of Legends» de leur vie. L’univers cyberpunk est intelligible pour tout le monde, les enjeux dramatiques subtilement écrits. S'ajoutent à cela des effets visuels à couper le souffle, avec un dessin magnifique et une animation au cordeau, signée du studio français Fortiche (qui porte bien son nom). Ne manque finalement qu’une chose à «Arcane»: une suite. La saison 2 est bel et bien prévue, mais on ne sait toujours pas quand exactement.

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Numéro 1: «The Last of us»

On l’a déjà écrit à sa sortie dans le reste du monde, mais cela ne fera jamais de mal de le répéter alors que la RTS la diffuse en Suisse romande: «The Last of us» est une série magnifique, à la hauteur du jeu du studio Naughty Dog, déjà culte. Dans un monde post-apocalyptique où les humains sont rongés par un champignon qui les transforme en zombies, le mercenaire Joel est chargé de protéger la jeune Ellie et de l’emmener hors des murs de leur ville. Tous les deux entament alors un voyage dangereux qui les mènera de l’autre côté des États-Unis.

Fidélité au jeu de départ, capacité à étendre l’univers et à prendre ses aises au fil de longs épisodes qui jouent parfois la carte de la parenthèse poétique, «The Last of us» s’empare pleinement des possibilités offertes par le format de la série. Du casting à l’écriture des personnages, en passant par les effets visuels, tout y est soigné et réussi. Du grand art.

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