Des audiences excellentes

Blick se fait une place en Suisse romande

Michel Jeanneret et Thomas Deléchat

Merci. Merci à vous, là, qui nous lisez et nous faites confiance. Lancer un média dans un environnement fortement concurrentiel, occupé par des marques solidement établies, est un défi vertigineux. Un cheminement pavé d’interrogations. Une course d’orientation jalonnée par le doute. Les Romandes et les Romands seront-ils au rendez-vous que nous leur fixons? Comment réagiront-ils à un nom exotique, ponctué par l’association barbare et déroutante d’un «c» et d’un «k»?

Quatre mois après notre lancement, nous avons quelques éléments de réponse. De nombreux témoignages relèvent la qualité éditoriale de Blick, notamment sa vocation d’aborder l’actualité sous des angles exclusifs, mais également le regard différent que nous posons sur l’actualité suisse, riche de l’excellent travail réalisé par nos 250 consoeurs et confrères alémaniques. Un précieux soutien pour notre rédaction romande constituée de 20 personnes.

Nous avons encore une longue route devant nous et il serait présomptueux de tirer trop fort sur nos bretelles mais, chiffres à l’appui, nous pouvons affirmer que notre entrée sur la scène romande est réussie. Pour le mois de septembre, notre première mesure officielle, blick.ch/fr a enregistré 1,2 million de visites, soit une moyenne de 40’000 par jour. C’est ce que vient d’annoncer Mediapulse, l’organe en charge de l’audience des sites web des médias.

Fait réjouissant: Blick est solidement ancré en Suisse romande. 85% de ces visites proviennent de lectrices et de lecteurs suisses. Associé au nombre de visites, ce score dépasse les objectifs que nous nous étions fixés et nous permet de nous hisser parmi les médias romands les plus visités. Une belle satisfaction, compte tenu du fait que nous avons publié notre tout premier article le 1er juin. Il y a très exactement 133 jours.

Ces chiffres nous encouragent. Pas seulement parce qu’ils sont bons, mais aussi parce qu’ils progressent continuellement depuis notre lancement. Ils confortent ainsi notre ligne éditoriale. Les articles les plus porteurs d’audience sont des contenus à forte valeur ajoutée, fruit d’un travail de terrain, à l’image de nos différentes enquêtes. Un signal fort à l’heure où d’autres médias tendent à miser sur un journalisme de curation où la quantité et la rapidité prévalent sur le reste. Si nous essayons, à travers nos 50 articles quotidiens, de ne pas manquer les actualités incontournables pour nos lectrices et lecteurs, notre credo est et restera l’exclusivité.

Ce lancement réussi est aussi le fruit d’une structure inédite dans une rédaction, puisque celle-ci est dirigée par un duo rédacteur en chef / product owner aux compétences complémentaires, et que les journalistes travaillent étroitement avec des experts en innovation et en distribution du contenu. C’est grâce à cette structure que nous avons pu donner de l’écho à nos premiers articles et vous proposer, dès notre lancement, des vidéos, podcasts et newsletters, avec pour objectif de trouver la forme la plus adaptée à vos usages. Blick a aussi trouvé son public sur les réseaux sociaux, en particulier sur Instagram, la plateforme de référence pour l’audience que nous visons.

Bien sûr, nous sommes encore petits à côté de notre grand frère alémanique. Mais notre jeune rédaction a la chance de pouvoir s’appuyer sur sa production. Nous traduisons et adaptons en effet les articles susceptibles d’avoir un écho important en Suisse romande. Là aussi, c’est une belle surprise. La dizaine de contenus que nous publions à la fois en Suisse romande et alémanique est très appréciée et compte pour un tiers de notre audience.

Mais disons-le clairement: 1,2 million de visites, ça veut un peu tout et rien dire. C’est pourquoi nous vous proposons de traverser cinq événements ayant permis à Blick de trouver sa place aux côtés des Romandes et des Romands. Nous ne reviendrons pas sur notre semaine de lancement, que nous vous racontions déjà à travers cet article.

8 juin: publication de notre grande enquête Y-Parc

On va être honnêtes avec vous: nous aurions voulu publier cette grande enquête de 20’000 signes (l’équivalent de quatre pages de journal!) le jour de notre lancement, afin d’attirer un maximum d’attention. Cet article, fruit de recherches de trois semaines de notre collègue Antoine Hürlimann cochait toutes les cases, comme on dit.

• Une enquête explosive et exclusive
• Un article faisant honneur à notre rôle de quatrième pouvoir
• Un long texte destiné à tester le temps d’attention d’un lectorat dont on prétend qu’il n’est pas capable de lire de longs récits

Seulement voilà, une enquête délicate comme celle-ci requiert beaucoup de prudence. Lorsque des personnes sont mises en cause, il s’agit de peser avec précision ce qu’on dit (sphère publique) et ce qu’on ne dit pas (sphère privée), de faire tous les recoupements possibles et imaginables.

Bilan de l’opération: nous avons sorti cette enquête 8 jours plus tard que prévu, mais avec une solidité encore renforcée. Notre démarche a constitué une surprise pour celles et ceux qui nous attendaient dans un registre plus «léger» et ce long texte a surtout démontré que vous êtes attentifs puisque son temps de lecture moyen excède les 9 minutes!

28 juin: le choc Suisse-France

Au risque de heurter leur modestie, nos journalistes sont des véritables bêtes de course lorsqu’il s’agit d’enquêter sur les réseaux sociaux, cette nouvelle place publique. Ainsi, lorsqu’un «énergumène» déchaîne les médias du monde entier qui ont tôt fait de le baptiser le «superfan», nous n’avons pas besoin de suggérer à nos chasseuses et chasseurs de trouver le type en question. Le plus rapide au monde (ça le «fait» quand même un peu d’écrire ça) a été Adrien Schnarrenberger, notre journaliste… politique.

Nous sommes bien sûr conscients que cela n’a pas la voilure journalistique de l’enquête précédente, mais le «Superfan» de la Nati nous a valu une telle audience (et des reprises dans le monde entier) que nous avons décidé de le suivre à Saint-Pétersbourg pour le choc Suisse-Espagne afin de comprendre un peu mieux ce phénomène «so 2021» qu’est la «notoriété-soufflé».

5 août: sortie de notre premier podcast

Dans le premier épisode de «Face au miroir», animé par Johan Djourou et co-produit par Blick, Eden se confiait sur sa transidentité et son parcours tumultueux dans ses relations avec ses proches, jusqu'à l’acceptation de soi. Depuis, vous pouvez retrouver un épisode différent chaque semaine, derrière lequel se cache une histoire incroyable. Joyce et sa vie de sans-papier à Genève, Théo l'enfant miraculé devenu triple champion paralympique, Laurianne et sa mutation génétique qui augmente les risques de cancer du sein… Chaque épisode est suivi par des dizaines de milliers d’auditeurs et a permis à Blick de se faire une place sur Spotify, Youtube et TikTok auprès des jeunes audiences. Notre journaliste Valentina San Martin vous propose également chaque semaine un article autour de la thématique de l’épisode.

22 août: le buzz «Covid-22»

En quatre mois, on fait des erreurs. On sous-estime parfois le poids des mots. Et quand on tente de relater au mieux l’actualité sanitaire, on a intérêt à prendre des pincettes. Au moment de publier cet article titré «Le Covid-22 pourrait être pire encore», nous avons manqué de lucidité. Tout d’abord parce que dans ce contexte de pandémie, il n’est pas besoin d’en «rajouter» ou de verser dans le catastrophisme, ce que fait ce titre. Mais aussi parce que le Covid-22 n’existe pas. Lorsque nous avons voulu préciser que, dans la bouche de ce chercheur de l’EPFZ, ce terme faisait référence à la mutation inévitable du virus, il était trop tard. Notre nouvelle avait déjà été partagée dans toute la francophonie, souvent raccourcie, et donc accompagnée d’accusations de malhonnêteté. Numerama a bien résumé la problématique et cette désagréable aventure nous a... vaccinés.

29 septembre: le sauvetage d’Erminea

Le journalisme, c'est parfois aussi de belles histoires. Tout a commencé par cette vidéo consacrée au refuge pour animaux Erminea, publiée avant même notre lancement officiel. Quelques mois plus tard, le refuge nous rappelait pour nous faire part de ses dramatiques difficultés financières et l’article que nous y avons consacré a eu un impact incroyable. Les dons ont commencé immédiatement à affluer et nous avons également bénéficié d’un coup de pouce politique. Des élues et des élus verts ont relayé notre nouvelle lors d’une petite manif’ au Parlement.

Quelques jours plus tard, nous pouvions annoncer qu’Erminea était temporairement sauvé, puisque la structure d’accueil et de soins avait récolté près de 100’000 francs à la suite de notre action. Certaines histoires ne changent peut-être pas la face du monde, mais elles sont magnifiques. Parce qu'elles bouleversent quelques existences.

L’aventure de Blick en Suisse romande ne fait que commencer. Lorsqu’on lance un média purement digital, on est condamné à rester «en mode projet» pour suivre les mutations frénétiques du numérique, saisir les opportunités qui se présentent. Au moment de renouveler nos remerciements pour la confiance que vous nous témoignez chaque jour, nous vous promettons que nous ne tomberons pas dans la routine. Nous vous réservons encore des surprises dans le cadre de notre déploiement éditorial, mais aussi des choses plus attendues. Pour répondre à la plus fréquente de vos critiques: oui, cette f*****g application devrait (on est toujours plus à l’aise au conditionnel) arriver d’ici la fin de l’année.