Emma Van Camp, remplaçante du 4x100 m
«Tout ce que j'ai vécu à Paris restera gravé dans ma tête»

Remplaçante du 4x100 m à Paris, Emma Van Camp était de retour à la compétition à Athletissima. Sur sa piste d'entraînement lausannoise, la Valaisanne est revenue sur son expérience olympique.
Publié: 22.08.2024 à 19:39 heures
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Dernière mise à jour: 22.08.2024 à 19:49 heures
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Matthias DavetJournaliste Blick

La Valaisanne Emma Van Camp a peut-être vécu l'un des plus grands affronts pour une résidente du canton alpin. Elle a été présentée avant son 100 m à Athletissima comme «la Lausannoise Emma Van Camp». Normal, puisqu'elle court sous les couleurs du Lausanne-Sport depuis quelques saisons. Du coup, elle préfère en garder le sourire. «J'ai l'habitude, en rigole-t-elle. Je me sens valaisanne mais c'est vrai que pour le sport, je fais partie d'un club vaudois et on est à Lausanne… C'est normal.»

Malgré ses chaussettes léopards, la native de Lens n'est pas parvenue à faire mieux qu'une huitième place lors de son 100 m. Mais l'essentiel était ailleurs: «C'est génial de pouvoir faire une compétition là où je m'entraîne», partage-t-elle.

«Gravé dans ma tête»

Surtout, Emma Van Camp est revenue à la vie «normale» après une parenthèse enchantée aux Jeux olympiques. Enfin, presque. La sprinteuse, remplaçante du 4x100 m, n'a pas foulé le tartan parisien. «Je suis une compétitrice donc j'aurais bien voulu courir, avoue-t-elle. Mais tout ce que j'ai vécu à Paris restera gravé dans ma tête.» On pourrait presque regretter qu'elle n'utilise pas l'expression «dans son cœur», pour une Valaisanne.

Emma Van Camp a retrouvé la compétition à Athletissima.
Photo: keystone-sda.ch

Lorsqu'elle a appris qu'elle ne ferait pas partie des quatre filles qui étaient sélectionnées pour le relais, Emma Van Camp était forcément déçue. «J'espérais avoir une chance d'être sur la piste. Mais après la déception initiale, j'ai réussi à faire abstraction et j'étais présente pour l'équipe.»

Avec le recul, la sprinteuse sait aussi que cette grande compétition lui a amené beaucoup dans son bagage. «Ça peut être aussi très bien de faire ses premiers Jeux en tant que remplaçante, car ça permet d'emmagasiner beaucoup d'expérience. C'est un mal pour un bien pour Los Angeles et là-bas, les à-côtés me prendront moins d'énergie», espère-t-elle. Dans tous ses souvenirs, elle va se rappeler la tente américaine, juste à côté de la suisse. A-t-elle fait la fan girl? «Non non, je suis plutôt timide», rigole-t-elle.

Direction Los Angeles 2028?

On se souvient qu'en 2021, Sarah Atcho avait vécu un épisode dépressif en tant que remplaçante du relais. Emma Van Camp a-t-elle aussi expérimenté des moments de bas à Paris? «Au moment où j'ai appris que j'étais remplaçantes, j'ai été un peu dans le dur, avoue-t-elle. Mais les autres ont été super choues avec moi et étaient là pour moi.» Difficile donc de se comparer à son aînée vaudoise dans ce genre de cas.

Surtout, elle aura l'occasion de se rattraper dans quatre ans à Los Angeles, elle qui n'a encore que 19 ans. «C'est en ligne de mire et je vais vivre mon premier vrai cycle olympique», appuie-t-elle. Et si elle performe là-bas, peut-être que le speaker de la Pontaise la présentera comme «la Valaisanne Emma Van Camp».

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