Kyshawn George, 3e Suisse en NBA
«Les Washington Wizards? Une superbe opportunité!»

La semaine dernière, Kyshawn George est devenu le troisième Suisse à être drafté en NBA. Depuis que les Washington Wizards se sont assurés ses droits, il a vécu un véritable tourbillon. Récit.
Publié: 04.07.2024 à 12:16 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Cela aurait pu être Orlando, Portland ou Los Angeles. C'est finalement du côté de Washington que la destinée a envoyé Kyshawn George. Ainsi va la vie d'un espoir aspirant à évoluer en NBA. La semaine dernière, la traditionnelle draft s'est déroulée à Brooklyn. Dans la salle, un jeune Suisse attendait fébrilement de savoir où il allait atterrir. Dans ce grand marché aux espoirs, le Chablaisien a patiemment attendu son heure. C'est finalement avec le choix No 24 que son nom a été appelé par les Washington Wizards.

Kyshawn George en bref

Kyshawn George est né le 12 décembre 2003 à Monthey où il a vécu toute son enfance. Il est le fils de Deon George qui a porté les couleurs du BBC Monhtey en 2005 et 2008. Kysahwn est rapidement parti en France où il a suivi le cursus de l'Elan Chalon, comme Thabo Sefolosha et Clint Capela. Durant quatre saisons, le Vaudois y a fait ses armes, tout en recevant quelques minutes de jeu avec la première équipe française. En avril 2023, il décide de jouer pour les Miami Hurricanes en NCAA. Utilisé dans un premier temps comme joueur de complément, il reçoit rapidement la confiance de ses entraîneurs jusqu'à devenir un élément majeur de son équipe.

Kyshawn George est né le 12 décembre 2003 à Monthey où il a vécu toute son enfance. Il est le fils de Deon George qui a porté les couleurs du BBC Monhtey en 2005 et 2008. Kysahwn est rapidement parti en France où il a suivi le cursus de l'Elan Chalon, comme Thabo Sefolosha et Clint Capela. Durant quatre saisons, le Vaudois y a fait ses armes, tout en recevant quelques minutes de jeu avec la première équipe française. En avril 2023, il décide de jouer pour les Miami Hurricanes en NCAA. Utilisé dans un premier temps comme joueur de complément, il reçoit rapidement la confiance de ses entraîneurs jusqu'à devenir un élément majeur de son équipe.

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À la télévision, ces deux heures d'attente ont paru interminables. Et dans le Barclays Center? «Elles n'ont pas paru longues. Elles ont été longues», a d'emblée rigolé Kyshawn George depuis Washington. En banlieue new-yorkaise, l'ancien joueur de l'Université de Miami avait été convié, comme 25 autres talents, sur le parterre avec une table à son nom. Signe qu'il comptait parmi les plus sérieux espoirs en vue de la draft. «Il y avait toujours des caméras et je devais rester impassible quoi qu'il arrive, raconte-t-il. Ce n'est pas évident, d'autant plus qu'on ne sait pas vraiment quand ce sera notre tour.»

Son nom a finalement été appelé… par les New York Knicks. Mais la mythique franchise s'était auparavant entendue avec les Washington Wizards pour céder les droits du joueur à croix blanche. «Avec le 24e choix, les New York Knicks sélectionnent, Kyshawn George.» Cette scène, l'ailier l'a évidemment imaginée des centaines de fois depuis sa plus tendre enfance. Et comment l'a-t-il vécue en «en vrai»? «Je savais cinq minutes avant que ce serait mon tour, remarque-t-il. Petit à petit, j'ai vu que les caméras se sont rapprochées de moi. Ma seule pensée? Ne pas trébucher au moment de monter sur scène (rires).»

Kyshawn George est le 3e Suisse en NBA.
Photo: NBAE via Getty Images

L'avion au réveil

Les quelques pas se sont bien déroulés. Il était plus de 22h à Brooklyn au moment où Kyshawn George a marqué l'histoire du basketball suisse en imitant Thabo Sefolosha et Clint Capela. «Que ce soit par message direct ou sur les réseaux sociaux, j'ai vu énormément de soutien en provenance de la Suisse», a-t-il apprécié. Chez lui, à Monthey, de nombreux fans du club local se sont réunis pour vivre ce moment à distance. «Même avec les heures de décalage et les kilomètres, c'est précieux de ressentir ce soutien.»

À peine son nom appelé que Kyshawn George a subitement changé de vie. Cela aurait pu être la Côte Ouest ou le Minnesota, mais c'est finalement vers la capitale fédérale qu'il a pris son envol. «Le lendemain matin, je me suis retrouvé dans un avion à 8h et depuis tout s'est enchaîné à un rythme fou.» Conférence de presse de présentation, shooting photo et découverte des installations ont émaillé les premières heures de sa carrière de joueur de NBA. Mais il le sait pertinemment, cette draft n'est qu'une étape. Elle lui assure certes un lucratif contrat de deux ans, mais rien de plus. «C'est maintenant que le travail commence», assure-t-il.

Son premier rendez-vous officiel est prévu le 5 juillet prochain, date du début des entraînements en vue de la Summer League de Las Vegas. C'est dans le Nevada que Kyshawn George aura l'occasion de porter le maillot de Washington pour la première fois à l'occasion du traditionnel tournoi estival. «Ce sera pour moi une occasion de prouver que j'ai ma place à ce niveau», précise-t-il. Ces derniers temps, il a forcément vu son profil être analysé, décortiqué et décrypté. «Cela fait partie de ce monde et je ne me suis jamais fié à ce que pensent les gens, coupe-t-il. Ce qui compte, c'est ce que je peux apporter à mon équipe.»

Et cette franchise de Washington, justement, que représente-t-elle pour lui? «Bien sûr, il y a dans son histoire des joueurs importants comme Gilbert Arenas ou John Wall, remarque Kyshawn George. Mais finalement, ce qui doit compter pour moi, c'est le futur. Et je vois les Wizards comme une superbe opportunité.» Ce d'autant plus que la franchise n'a disputé les play-off qu'une fois lors des six dernières saisons. C'est donc dans une équipe en pleine reconstruction que Kyshawn Geroge vient de débarquer en compagnie du Français Alex Sarr, deuxième choix de cette même draft. Les deux hommes pourront se mettre en lumière dès le 12 juillet prochain, date du premier match de Summer Legaue face à Atlanta.

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