Les JO n'y feront pas exception
Simon Ehammer a ses petits rituels pour les grands événements

Simon Ehammer a prouvé qu'il pouvait se mêler à l'élite mondiale du saut en longueur. Si l'Appenzellois prendra part à ses premiers JO à Paris, il compte déjà plusieurs grands événements à son actif. Et il y a même développé ses petites habitudes.
Publié: 11.07.2024 à 14:57 heures
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Dernière mise à jour: 11.07.2024 à 14:58 heures
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Simon Strimer

Simon Ehammer semble détendu lorsqu'il répond depuis son Appenzell natal aux questions des journalistes sur sa première participation aux Jeux olympiques. L'athlète a récemment pris la décision de ne concourir que dans sa discipline de prédilection, le saut en longueur, et de renoncer au décathlon qu'il affectionne tant. Un choix certes lourd, mais qui lui permet désormais de se concentrer pleinement sur la préparation l'aventure parisienne à venir.

Mais quel genre d'athlète Simon Ehammer est-il durant les grands événements? L'athlète jouit déjà d'une certaine expérience en la matière. Et il va s'en servir. Il ne compte par exemple pas renoncer pendant la compétition à son rituel du petit-déjeuner: «Au premier petit-déjeuner, je vais voir ce qu'ils proposent. Ensuite, je prendrai le même petit-déjeuner tous les matins. Il restera toujours le même. C'est une routine et je sais qu'elle fonctionne.»

Du thé noir à l'or

Un autre rituel a fait ses preuves dernièrement: le thé. Sans surprise, l'Appenzellois a développé cette habitude sur l'île britannique – début mars, pendant les championnats du monde en salle à Glasgow, en Écosse: «Avant cela, j'étais légèrement malade. J'ai donc bu du thé noir tous les soirs et j'ai gagné une médaille.» En l'occurrence, l'or lors de l'épreuve d'heptathlon en salle. De quoi parfaitement commencer l'année olympique!

Un mois avant l'ouverture des Jeux olympiques, Simon Ehammer a enfilé son tablier de cuisine dans le cadre d'un rendez-vous médiatique en Appenzell. À Paris, il sera de nouveau de l'autre côté du buffet.
Photo: Pius Koller
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Trois mois plus tard, l'athlète a réitéré cette pratique durant les championnats d'Europe à Rome, en extérieur cette fois. «J'y ai donc aussi bu du thé noir.» Résultat: une nouvelle médaille – de bronze cette fois – en saut en longueur. «Ce sont des choses qui me font du bien au niveau mental.» Pas de quoi sombrer dans la monotonie pour autant: «Le repas varie ensuite à midi et le soir.»

La famille n'avait que des billets pour le décathlon

Mais les Jeux olympiques de Paris représentent tout de même quelque-chose de profondément nouveau pour Simon Ehammer. Certes, il est un athlète expérimenté, lui qui a déjà remporté des médailles lors de plusieurs grands événements, dont le bronze aux championnats du monde de saut en longueur en 2022 à Eugene (Etats-Unis) et l'argent aux championnats d'Europe de décathlon en 2022 à Munich. Mais il n'en reste pas moins un novice olympique, puisqu'il a manqué les JO de Tokyo en 2021. «Je me réjouis des dimensions, ce sera encore plus grand que tout ce que j'ai connu jusqu'à présent.»

Seul couac: sa famille avait acheté des billets pour assister à l'épreuve de décathlon avant même que Simon Ehammer fasse le choix d'y renoncer. «Ils ont dû être revendus», lance l'athlète. Cette anecdote montre tout de même à quel point la décision a dû être difficile à prendre pour lui. Car aux JO, tout se réserve et se décide généralement tôt. Or, il y a quelques mois, l'objectif était encore de participer au décathlon. Mais désormais, la situation a changé. Et c'est précisément là que la routine peut apporter un soutien.

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