Les explications de Reto Ziegler
Comment Sion veut s'inspirer du Bayern et de Girona

A Sion, «la star c'est l'équipe», assure Reto Ziegler. Ce qui n'empêche pas de prendre exemple sur ce que font les meilleures formations du continent, notamment dans l'optique de contourner des blocs bas, une des faiblesses valaisannes l'automne dernier.
Publié: 26.01.2024 à 07:07 heures
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Dernière mise à jour: 26.01.2024 à 07:30 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Reto Ziegler tient d'entrée à calmer tout le monde. «On ne se prend pas pour le Bayern et on ne se compare pas à eux.» Le FC Sion 2023-24 ne fait pas preuve d'arrogance, bien au contraire. Ses joueurs se dépouillent sur le terrain, les résultats suivent et, comme le souligne le capitaine avec insistance, à Sion, «la star, c'est l'équipe». Les pseudo-stars, elles, ont quitté le vestiaire. Mais tout de même, le Bayern Munich, le vrai, s'est invité dans les télévisions valaisannes cette semaine.

Comment faire sauter les verrous?

«C'est vrai, on a eu droit à un montage vidéo présentant leur manière de contourner des blocs bas», explique le défenseur central, bien conscient, comme tous ses coéquipiers, que le FC Sion a une véritable marge de progression dans ce domaine. «On y a été confrontés régulièrement au premier tour et on sait qu'on sera attendus ce printemps aussi, c'est normal. Cela ne nous dérange pas d'être l'équipe à battre, au contraire, c'est même excitant.» Mais les verrous ne sont pas toujours faciles à faire sauter et, pour y arriver, Leroy Sané et Harry Kane ont visiblement quelques bons conseils à apporter.

«On voit qu'à l'approche de la surface, il y a des possibilités si on met du mouvement, si on réussit les une-deux dans le bon tempo, que les appels en profondeur sont faits à 100%, avec détermination. Quand vous avez une défense avec 5 ou 6 joueurs sur une ligne, il faut jouer juste», explique Reto Ziegler, qui a également eu l'occasion, comme ses coéquipiers, d'observer Girona de près.

Le capitaine du FC Sion est légitimement ambitieux pour ce deuxième tour.
Photo: Urs Lindt/freshfocus

«Durant notre stage en Espagne, nous sommes allés voir leur match contre le Rayo Vallecano. Là aussi, c'était très instructif. Ils ont eu le ballon, ils dominaient, mais ils ne trouvaient pas la solution contre un bloc bas. C'était un match de très haut niveau et l'occasion de voir comment eux aussi, avec du mouvement, ils ont fini par mettre en difficulté cette équipe qui jouait très bas. Maintenant, on a ces idées bien en tête, à nous de les transmettre sur le terrain.»

La finition à travailler

Pour ce faire, Didier Tholot a proposé de nombreux montages vidéo à ses joueurs durant ce camp en Espagne, bien conscient qu'il fallait progresser dans ce secteur précis. «On peut s'améliorer partout. Défensivement, on a été solides au premier tour, mais ça ne veut pas dire que c'était parfait. Et surtout, ça ne veut pas dire que c'est grâce aux défenseurs uniquement. Défendre et attaquer, c'est une mentalité collective», assure Reto Ziegler, lequel n'a jamais manqué, durant l'automne, de souligner les mérites de Dejan Sorgic et des autres attaquants dans le travail défensif.

C'est une constante: durant les 18 premières journées, Sion a souvent très bien défendu, à quelques exceptions près comme lors du dernier quart d'heure de la défaite à domicile face à Thoune, son intouchable ligne arrière Hefti-Ziegler-Schmied-Lavanchy a fait plus qu'assurer, mais offensivement, Sion a encore une marge de progression bien réelle. «On a trouvé des bonnes positions, souvent fait la différence sur le côté, mais c'est vrai qu'on peut être plus efficaces», concède Reto Ziegler avec lucidité.

Du travail physique et du travail devant le but

Ainsi, Sion s'est énormément entraîné devant le but cet hiver. «C'est une des forces de Didier Tholot, ce n'est pas nouveau. Il est très bon pour identifier les points à améliorer et nous donner les clés pour savoir comment travailler», assure son capitaine.

La préparation, d'ailleurs, a été «dure», du propre aveu de Reto Ziegler. «Mais il fallait qu'elle le soit. Stéphane Troillet, le préparateur physique, nous a bien fait courir. Cela avait déjà été le cas durant l'été et c'est ce qui nous a permis de faire un bon premier tour et on espère bien finir cette saison en beauté.»

Une seule arrivée? Pas de problème!

Le fait que le groupe ait peu changé (seul Georgi Rusev est arrivé, en attendant probablement un deuxième renfort offensif) est perçu plutôt positivement. «Le fait que le groupe ait peu changé prouve que le groupe est cohérent et qu'on a fait du bon boulot sur le terrain. On n'était pas nombreux à avoir connu la Challenge League, on découvrait pour la plupart les équipes, les stades, mais là, on a fait le tour, on a pris la mesure de ce championnat», estime le gaucher, qui n'attend qu'une chose pour être complètement heureux: le retour des terrains naturels, une fois que le soleil aura fait ses effets quelques jours de suite. «J'ai déjà souvent dit ce que je pensais des terrains synthétiques, ça suffit maintenant», sourit-il. «De toute façon, on n'a pas le choix, la moitié des équipes de Challenge League joue dessus.» Ce sera encore le cas ce vendredi soir à Wil (19h30) pour l'entame de la deuxième partie de saison, que tout le Valais espère être celle de la promotion.

Challenge League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Thoune
FC Thoune
6
8
14
2
Etoile Carouge FC
Etoile Carouge FC
6
2
10
3
Neuchatel Xamax FCS
Neuchatel Xamax FCS
6
0
10
4
FC Schaffhouse
FC Schaffhouse
6
2
8
5
AC Bellinzone
AC Bellinzone
6
-2
8
5
FC Vaduz
FC Vaduz
6
-2
8
7
FC Wil
FC Wil
6
1
7
8
FC Stade Nyonnais
FC Stade Nyonnais
6
-4
7
9
FC Stade-Lausanne-Ouchy
FC Stade-Lausanne-Ouchy
6
-1
5
10
FC Aarau
FC Aarau
6
-4
5
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