Didier Tholot avait un plan précis pour faire tomber Grasshopper en 16es de finale de la Coupe de Suisse à Tourbillon et celui-ci avait fonctionné à merveille. En septembre, le FC Sion n'était pas encore habité de la belle confiance qui est la sienne, mais cela ne l'avait pas empêché de dynamiter les Sauterelles (3-0) au terme d'un match très abouti.
La consigne donnée aux joueurs valaisans était claire: empêcher les milieux de terrain zurichois de faire office de rampes de lancement pour des attaquants très rapides. «Sans jouer exagérément bas, on a réussi à couper ces transmissions en étant agressifs quand il le fallait. Le but était vraiment d'empêcher leurs joueurs de couloir de prendre de la vitesse», avait révélé Didier Tholot après coup.
Interrogé à ce sujet ce mercredi, à la veille d'affronter YB en quarts, Reto Ziegler s'en souvient très bien. «Le coach est très fort pour trouver les points faibles chez les adversaires, s'il y en a, et d'imaginer comment les exploiter, trouver la solution», explique le capitaine du FC Sion. «Le secret, c'est dans la préparation», ajoute-t-il.
Des heures passées à disséquer YB
Alors, Didier Tholot, qu'avez-vous trouvé chez le leader du championnat de Suisse? Le coach sourit. «Quelque chose de très précis», répond-il avec un petit sourire, lui qui, avec son staff, a passé des heures à disséquer les Young Boys depuis quelques semaines.
Évidemment, le technicien n'en dira pas plus, mais il a d'ores et déjà une idée très précise de la manière dont son équipe devra aborder la rencontre face à YB jeudi pour avoir une chance de passer.
Bien défendre et contrer?
«Il y a deux choses très importantes: avec et sans ballon», dévoile-t-il (un tout petit peu), invitant son interlocuteur à lire entre les lignes ou même dans ses pensées. Il donne un indice plus précis, tout de même. «Si on se comporte de la même manière qu'à Schaffhouse, on augmentera nos chances de créer l'exploit», explique Didier Tholot. Ce que l'on peut interpréter? Vendredi, à l'autre bout de la Suisse, le FC Sion avait laissé l'initiative du jeu à Schaffhouse, avait très bien défendu, et avait fait très mal en transition. «Mais on ne peut pas comparer la qualité de Schaffhouse et celle de Young Boys», prévient tout de même le technicien valaisan.
D'ailleurs, Didier Tholot tient à prévenir tout éventuel excès de confiance ou d'euphorie qui pourraient naître après les cinq victoires remportées en autant de matches en 2024.
«Un match complet, sérieux, appliqué»
«Je me méfie de ce genre de discours, quand on entend que l'adversaire est moins bien, qu'il a des problèmes… YB, c'est une équipe de haut niveau, qui joue la Champions League. On est clairement l'outsider. Mais le FC Sion a prouvé par le passé que ce statut permettait tout de même de gagner… Et surtout, en connaissant l'état d'esprit de mon groupe, je n'ai aucune raison de ne pas être confiant. Je suis persuadé qu'on va faire un match complet, sérieux, appliqué. On a des certitudes et de la confiance. Mais il ne faut pas inverser les rôles: le grand favori de cette rencontre, c'est YB», assure Didier Tholot.
YB, bien sûr plus fort que GC
Reto Ziegler va dans le même sens. «Oui, on a gagné tous nos matches et oui, on a battu GC, une autre équipe de Super League. Ce succès nous avait fait du bien en début de saison, mais là, c'est un autre adversaire, le leader de Super League. On est bien conscients que l'on est outsiders, mais on va bien se préparer. On va rentrer sur le terrain confiants et sereins. Et si on arrive à être solides, comme on l'a démontré cette saison, ce sera déjà un bon début pour croire à l'exploit», détaille le capitaine du FC Sion, lequel est impatient de se trouver à jeudi (20h30) pour livrer bataille.