La famille de Vincent Sierro
«Nous sommes ici pour trois matches... ou plus!»

Qui porte fièrement le drapeau valaisan à Cologne? La famille Sierro, bien sûr! Alors que la Nati s'apprête à disputer son deuxième match, ce mercredi à Cologne contre l'Ecosse (21h), la famille et les amis du numéro 16 sont bien présents. Rencontre.
Publié: 19.06.2024 à 16:02 heures
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Dernière mise à jour: 19.06.2024 à 16:47 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Serge et Catherine Sierro ont eu trois fils, Adrien (31 ans), Thomas (30 ans) et Vincent (28 ans), tous trois footballeurs et les trois ont fréquenté le centre de pré-formation de l'ASF à Payerne!

Si les deux plus grands ont arrêté le football ou jouent aujourd'hui pour le plaisir uniquement lorsqu'ils en ont le temps à côté du travail, le petit frère, Vincent, vient de disputer ses premières minutes dans un Euro, lors de la belle victoire contre la Hongrie. Après le match, le Valaisan n'a pas manqué l'occasion qui lui était offerte de retrouver sa petite famille dans les tribunes du stade de Cologne. Ces quelques minutes lui ont évidemment fait énormément plaisir et nul doute que la scène se reproduira ce mercredi après la rencontre contre l'Ecosse... en espérant que la même joie s'empare du camp suisse après les 90 minutes! Mais dans tous les cas, il faudra faire vite vu que cette fois la Nati rentrera en avion à Stuttgart et que chaque minute compte.

Ils rentreront après le match de dimanche, mais…

La petite famille Sierro a donc quitté le Valais en fin de semaine dernière pour prendre ses quartiers à Cologne, dans un premier temps. «Nous sommes ici pour trois matches… ou plus! Nous allons rentrer en Suisse après les trois matches de poule en espérant bien revenir pour les 8es», sourit Thomas, accompagné de ses parents et de quelques amis. Seul manque à l'appel Adrien, pour l'instant. L'ancien gardien de but du FC Le Mont notamment, a un peu trop de travail ces temps, mais sera du déplacement à Francfort pour le match contre l'Allemagne.

Serge et Catherine Sierro, à chaque extrémité du petit groupe venu soutenir Vincent à Cologne. Thomas, l'un des deux frères du numéro 16 de la Nati, est le deuxième depuis la droite.
Photo: DR

Même si les familles des joueurs sont logées dans un hôtel qui n'est pas celui des joueurs et que les retrouvailles officielles auront lieu après le match contre l'Allemagne, il n'est pas interdit de s'appeler ou d'envoyer des messages. «Mais on laisse Vincent tranquille. C'est lui qui nous appelle quand il a temps ou quand il en a envie», explique le père, Serge, lequel ne veut surtout pas prendre trop de place ou de lumière.

«C'est son chemin, son mérite»

«Nous sommes présents, sans être envahissants. Je dis souvent que je ne peux pas être fier de Vincent, car on ne peut être fier que de ce que l'on a fait. Lui peut être fier de lui. C'est son chemin, son mérite. Nous, on l'accompagne», enchaîne Serge Sierro, qui n'a jamais mis la pression à aucun de ses fils, pas plus que son épouse Catherine.

Entré en jeu en fin de match face à la Hongrie, Vincent Sierro peut célébrer la victoire.
Photo: Getty Images

Comment expliquer que, des trois fils, ce soit Vincent qui joue aujourd'hui en équipe nationale? Était-il le plus doué des trois? Comme souvent, la réponse n'est pas aussi simple et la réussite dépend aussi des circonstances et des parcours de vie. Ainsi que des blessures, qui n'ont épargné ni Adrien, ni Thomas. «Oui, il y a eu des soucis physiques, mais il n'y a peut-être pas eu que ça non plus. Chacun a eu son parcours», explique Thomas, ancien milieu de terrain du FC Sion M21, sous Michel Decastel.

En juniors, il était plus petit et plus frêle que les autres

«Vincent a énormément de mérite. Le fait qu'au début de sa carrière, en juniors, il était plus petit et plus frêle que les autres lui a fait développer d'autres qualités», explique Thomas. L'intelligence de jeu, la vision, la technique, la première touche: autant de points forts que l'actuel capitaine du Toulouse FC a su faire grandir au fil des années, lui qui n'a jamais été le plus rapide, le plus costaud ou le plus technique.

«Et puis, Vincent a peut-être une petite touche de passion en plus. Je ne veux pas dire qu'Adrien et moi on n'en avait pas, ce serait trop réducteur pour nous. Mais Vincent réunit peut-être toutes nos qualités et il a su construire sa carrière et avancer», continue Thomas, qui jouait aussi milieu de terrain, parfois avec son petit frère selon les classes d’âge. «Je pouvais aussi jouer milieu excentré. Vincent, lui, est plus un joueur d'axe. Ce sont de magnifiques souvenirs de se rappeler des moments qu’on passait ensemble sur un terrains».

Entré en fin de match face à la Hongrie, le numéro 16 de la Nati a eu le temps de se mettre en évidence grâce à une frappe et, surtout, la Nati a su tenir la victoire, ce qui la met en bonne position d'entrée. Serge, Catherine et Thomas, ainsi que le petit groupe d'amis de la famille qui les accompagne, ont donc pu féliciter un Vincent victorieux pour sa première dans une phase finale, lui qui, à 28 ans, honorait sa quatrième sélection.

Un cadeau d'anniversaire monumental pour Adrien?

Adrien, qui travaille en ce moment sur la préparation des Jeux olympiques pour son employeur, Omega, après avoir œuvré pour la FIFA notamment lors de la Coupe du monde au Qatar, fera donc le déplacement à Francfort pour rejoindre le reste de la famille. Et, clin d'œil de l'histoire, il fêtera ses 32 ans la veille de la finale à Berlin…

Le destin, et les performances de l'équipe de Suisse, lui offriront-ils le plus beau des cadeaux? La Nati n'en est pas encore là, mais Vincent Sierro, en tout cas, peut compter sur un soutien sans failles, mais discret et bienveillant, de la part de sa famille, qui sera à ses côtés jusqu'au bout quoi qu'il arrive.

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