Tout simplement la plus forte
L'Espagne remporte l'Euro en toute logique

Quel beau vainqueur que cette équipe d'Espagne, laquelle a remporté le quatrième Euro de son histoire en battant l'Angleterre (2-1) ce dimanche à Berlin. Un succès logique pour la meilleure équipe de la compétition.
Publié: 14.07.2024 à 22:55 heures
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Dernière mise à jour: 15.07.2024 à 06:33 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Le héros s'appelle Mikel Oyarzabal, surgi du banc pour offrir à l'Espagne le quatrième Euro de son histoire. L'avant-centre, qui a remplacé Alvaro Morata en cours de deuxième période, a parfaitement coupé un centre de Marc Cucurella, à la 86e, pour permettre à la Roja de battre l'Angleterre au terme d'une finale intense et d'un bon niveau, ce dimanche à Berlin.

Sept victoires en sept matches pour l'Espagne

L'Espagne, très convaincante et extrêmement dominatrice depuis le début du tournoi, fait un magnifique vainqueur. Son sacre a été acquis en toute logique, même si les Anglais ont été des adversaires valables ce dimanche et ont opposé une belle résistance à la Roja. Sur l'ensemble de la compétition, mais aussi sur cette finale, la victoire de l'Espagne ne souffre d'aucune discussion: les hommes de Luis de la Fuente ont en effet remporté leurs sept matches (Croatie, Italie, Albanie, Géorgie, Allemagne France, Angleterre), sans jamais devoir disputer une série de tirs au but. Ils ont été souverains du début à la fin, tout simplement.

Mikel Oyarzabal coupe au premier poteau le centre de Marc Cucurella.
Photo: DUKAS

L'Angleterre n'y arrive donc toujours pas, elle qui n'a pas remporté le moindre titre depuis 1966! Une trop longue attente pour cette grande nation du football, laquelle devra donc patienter encore deux ans, au minimum, pour espérer trouver un successeur à Bobby Moore, l'homme qui a soulevé la Coupe du monde dans le ciel de Wembley voilà 58 ans maintenant. Et que dire de Harry Kane, l'homme qui n'a toujours pas gagné un seul trophée dans sa vie de footballeur professionnel?

Mikel Oyarzabal, le héros du peuple espagnol en ce dimanche soir, l'homme qui a marqué le 2-1 à la 86e minute.
Photo: Getty Images

Le détonateur Lamine Yamal, encore lui

Après quarante-cinq minutes équilibrées, sans grande occasion de part et d'autre, la deuxième période débutait par une mauvaise nouvelle pour l'Espagne avec la sortie de son milieu défensif et régisseur Rodri, lequel, blessé, devait céder sa place à Martin Zubimendi. La Roja allait-elle perdre en maîtrise à mi-terrain en l'absence de celui qui est le meilleur joueur du monde à ce poste (et a d'ailleurs été élu meilleur joueur du tournoi après la finale)?

Cela ne s'est en tout cas pas vu puisqu'il n'a fallu que 72 secondes aux Espagnols pour ouvrir la marque après la pause. Lamine Yamal a été le détonateur en percutant et en ouvrant parfaitement sur le côté gauche pour Nico Williams, lequel, après une belle feinte de Dani Olmo, a pu tromper Jordan Pickford d'un petit ballon du gauche. Du bon travail et surtout le but du 1-0 pour l'Espagne!

Nico Williams vient d'ouvrir le score pour l'Espagne, après 72 secondes en deuxième période.
Photo: DUKAS

L'Angleterre passait même tout près du désastre à la 49e, Dani Olmo se créant une magnifique occasion de doubler la mise, mais ne cadrant pas son envoi alors qu'il se trouvait en position idéale.

Harry Kane sorti à la 60e

Gareth Southgate prenait alors une première décision forte à la 60e, en remplaçant Harry Kane, transparent durant cette première heure et averti en première période, par Ollie Watkins, le héros de la demi-finale face aux Pays-Bas. Pas de quoi freiner les Espagnols, lesquels se créient une nouvelle occasion à la 67e par Lamine Yamal, mais Jordan Pickford pouvait dévier en corner la frappe du prodige espagnol, âgé de 17 ans et un jour désormais.

Voyant bien que le temps commençait à tourner un peu trop vite, Gareth Southgate décidait de procéder à un deuxième changement, encore plus offensif, en sortant Kobbie Mainoo pour faire entrer Cole Palmer à la 70e. Le sélectionneur anglais en a été récompensé tout de suite, l'attaquant envoyant un tir parfait, à ras de terre, après une balle en retrait bien remisée par Jude Bellingham (73e, 1-1)!

Cole Palmer égalise trois minutes à peine après son entrée en jeu.
Photo: keystone-sda.ch

Les supporters anglais, largement majoritaires ce dimanche soir à Berlin, pouvaient enfin exulter dans cette rencontre et constater, une fois de plus, la force de caractère de leur équipe préférée. Que ce soit en huitièmes contre les Slovaques, en quarts contre les Suisses, en demi-finale face aux Néerlandais ou en finale, les Anglais ont à chaque fois été menés au score et à chaque fois, ils sont revenus, ce qui en dit long sur leurs ressources mentales et leur confiance en eux.

Lamine Yamal, encore lui, toujours lui, a cependant eu la balle du 2-1 à la 81e, toujours grâce à son pied gauche, mais Jordan Pickford a une nouvelle fois dit non.

Une triple occasion anglaise de la tête dans les derniers instants

Ce n'était que partie remise, on l'a dit, puisque c'est à la 86e que Mikel Oyarzabal a surgi pour devenir le héros éternel de cette souveraine équipe d'Espagne, vainqueure logique de cet Euro 2024. Les Anglais sont cependant passés tout près d'égaliser dans les toutes dernières minutes lorsqu'une... triple occasion de la tête pour Declan Rice et Marc Guehi a été successivement sauvée par Unai Simon et Dani Olmo sur la ligne, puis n'a au final pas été cadrée! L'Angleterre avait laissé passer sa chance et, cette fois, n'allait pas revenir. Ce sont bien les Espagnols qui pouvaient soulever le trophée dans le ciel berlinois.

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