Match nul face à l'Autriche
Une Nati aux deux visages

L'équipe de Suisse a concédé le nul (1-1) face à l’Autriche samedi à Saint-Gall, après deux mi-temps contrastées. La Nati a dominé la première, tandis que la deuxième a été parfois lénifiante.
Publié: 08.06.2024 à 20:03 heures
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Dernière mise à jour: 08.06.2024 à 20:43 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Dans la foulée de la belle ambiance de mardi à Lucerne face à l’Estonie, 18’731 spectateurs sont venus accompagner l’équipe de Suisse lors de sa dernière sortie avant l’Euro, ce samedi à Saint-Gall face à l’Autriche. Un deuxième match à guichets fermés de suite, qui prouve que le peuple suisse a envie de s’enflammer pour cette équipe. La Nati, pour répondre à ce bel élan, a livré une belle première période et une deuxième moins convaincante, s’en sortant avec un match nul (1-1) au final.

L’ouverture du score à la 5e de Christoph Baumgartner, qui a perforé la défense suisse avec une facilité inquiétante (les torts sont partagés de Dan Ndoye à Nico Elvedi en passant par Remo Freuler) aurait pu glacer le bel enthousiasme du début du match, mais les supporters autrichiens n’ont eu que cela à célébrer en première période, tant l’action s’est par la suite passée loin de leur bruyant virage. C’est vrai, la Nati a encaissé son premier but en 2024 sur cette action individuelle incroyable, sur laquelle sa défense n’a pas été loin du ridicule, voire même tout près, mais ce but n’a eu, fort heureusement, aucun effet négatif au niveau de la confiance.

Une Suisse dominatrice avant la pause

La vérité est que la Suisse a dominé le onze de Ralf Rangnick, mobilisant le ballon et cherchant constamment le surnombre dans le coeur du jeu et les espaces dans le dos du milieu de terrain autrichien. La qualité de passe de Granit Xhaka a fait merveille et il n’a manqué qu’un peu de justesse technique dans les vingt-cinq dernières mètres, un mal récurrent pour l’équipe de Suisse lorsque Xherdan Shaqiri n’est pas sur le terrain, pour faire très mal à cet adversaire qui n’avait rien d’autre à proposer.

Florian Grillitsch protège son ballon face à Granit Xhaka.
Photo: Getty Images

La Suisse a donc été plutôt convaincante, et a égalisé de manière tout à fait logique grâce à un bon travail de Ruben Vargas et à une bourde de Heinz Lindner, le portier du FC Sion ne se montrant pas à son avantage sur cette action de la 27e en relâchant le ballon dans les pieds de Silvan Widmer pour le 1-1. Une égalisation tout à fait méritée, on l’a compris, et qui a eu pour mérite de récompenser l’équpe de Suisse, pour laquelle il aurait été cruel et injuste d’arriver menée au score à la pause.

Outre l’ouverture du score autrichienne, qu’il faudra voir et revoir en boucle pour bien comprendre ce qu’il s’est passé, Murat Yakin avait un autre coup dur à regretter en première période, avec la sortie sur blessure de Steven Zuber remplacé par Michel Aebischer (42e), un mauvais signal envoyé à Vincent Sierro au passage.

Steven Zuber touché au mollet

Il faut d’ailleurs espérer pour la Nati que le milieu offensif de l’AEK Athènes ne souffre de rien de grave et on ne peut pas s’empêcher de donner raison au sélectionneur, lequel regrettait que la liste définitive ait dû être envoyée à l’UEFA avant ce dernier match de préparation et non pas après. Si Steven Zuber est gravement blessé, lui qui est touché au mollet, et doit être remplacé, par Andi Zeqiri par exemple, alors un joker aura été grillé inutilement.

Murat Yakin décidait de n’effectuer aucun changement à la pause, souhaitant donner du temps de jeu à ce qui, Michel Aebischer mis à part, sera peut-être son équipe face à la Hongrie samedi prochain, même s’il est probable que Fabian Schär soit sur le terrain, soit à la place de Nico Elvedi soit à celle de Ricardo Rodriguez.

Xherdan Shaqiri entre après l'heure de jeu

Le sélectionneur a procédé à ses premiers changements -non forcés- à la 65e en faisant entrer Noah Okafor et Xherdan Shaqiri en lieu et place de Zeki Amdouni et Ruben Vargas. Un double changement censé ramener un peu d’allant offensif, tant le début de la deuxième période a été terne de la part de la Nati. Vincent Sierro, Cédric Zesiger et Leonidas Stergiou ont eux fait leur entrée pour le dernier quart d’heure, respectivement pour Granit Xhaka, Manuel Akanji et Ricardo Rodriguez.

Aucune occasion pour la Suisse après la pause

Le fait de sortir trois cadres, alors que l’Autriche dominait légèrement les débats, montre bien que Murat Yakin n’accordait qu’une importance relative au résultat de cette rencontre. Il n'empêche: la deuxième période n'a pas été bonne, loin de là. Elle a même été lénifiante par moments, le public faisant alors semblant de se passionner pour ce qui se passait sur la pelouse, avec un bel enthousiasme parfois un peu forcé. C'est bien simple: la Nati ne s'est créée aucune occasion après la pause. Seul Granit Xhaka, avant sa sortie, tentait d'amener un peu de vie, le capitaine de la Nati récoltant même un carton jaune pour excès de nervosité. Lui au moins a montré de l'envie après la pause.

Départ en bus lundi pour Stuttgart

Les joueurs de l’équipe de Suisse ont désormais un jour de repos à passer en famille, ce dimanche, avant que les 26 joueurs et le staff se retrouvent lundi pour le grand départ en bus vers Stuttgart. La Hongrie de Dominik Szoboszlai, qui est sorti blessé ce samedi face à Israël, les attend samedi à Cologne et là, il faudra etre prêt d’entrée. Et livrer deux mi-temps de haut niveau.


Suisse-Autriche 1-1 (1-1)

Buts: 5e Baumgartner 0-1, 27e Widmer 1-1.

Suisse: Sommer; Elvedi, Akanji (75e Stergiou), Rodriguez (75e Rodriguez); Widmer, Freuler, Xhaka (75e Sierro), Ndoye; Vargas (65e Shaqiri), Amdouni (65e Okafor), Zuber (42e Aebischer).

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