«L'entraîneur voit à quel point je suis dominant dans le club dans ma position. C'est lui qui décide où les joueurs vont jouer. Ce n'est pas mon rôle. Je ne pense pas que ma position doive à nouveau être un grand sujet ici. Mais les gens voient quelle performance je réalise à quelle position dans le club». C'est ainsi que Granit Xhaka répond à la question de la répartition des rôles au milieu de terrain et de sa préférence dans l'interview de la SRF après le match nul 1-1 contre le Kosovo.
Benjamin Huggel, expert de la SRF et ex-coéquipier de Xhaka, fait la part des choses et constate tout d'abord que Xhaka n'a une fois de plus pas pu cacher ce qu'il aimerait. «Il peut aussi avoir plus de responsabilité et d'influence en position de 8 que ce qu'il a montré contre Israël et le Kosovo. Cela n'a rien à voir avec sa position. Et surtout pas non plus le fait qu'on ait besoin de lui dans les phases où les choses ne vont pas bien. Peu importe que l'entraîneur lui dise avant le match qu'il est 8 ou 6. Granit doit demander le ballon, calmer le jeu, faire deux ou trois passes propres pour ne plus être sous pression».
Les statistiques parlent en faveur de Xhaka
Au Bayer Leverkusen, on voit actuellement l'un des meilleurs Xhakas de tous les temps. En Nati, c'est le contraire qui se produit. Même contre Israël, Xhaka procure une chance de contre-attaque à l'adversaire en perdant le ballon. Contre le Kosovo, il fait cette passe risquée dans la surface de réparation à Nico Elvedi, qui rate sa passe et offre ainsi une énorme opportunité au Kosovo. De plus, après avoir perdu le ballon, Xhaka baisse les bras et reste sur place. Et puis il y a la faute sévère sur Lirim Kastrati, alors qu'il n'a aucune chance d'obtenir le ballon. Zéro! Un autre signe d'une certaine frustration.
Même plus tard, le Bâlois laisse à nouveau entendre où il préférerait jouer. On lui demande ce qu'il pense des statistiques qui disent qu'il est l'un des meilleurs à son poste dans certains domaines dans les cinq meilleurs championnats. Xhaka: «Les statistiques n'ont jamais menti. Aujourd'hui non plus». Point final, amen.
Aebischer ou Freuler?
De son côté, l'entraîneur Murat Yakin ne comprend pas que cette discussion réapparaise: «Granit peut jouer de manière flexible lorsque Denis Zakaria joue plus haut. Dans un milieu à trois, il joue devant la défense. Granit a besoin de la position centrale, où il se sent à l'aise et peut assumer le rôle de leader. C'est convenu avec lui. Je ne comprends pas que l'on se demande constamment s'il y a quelque chose entre Granit et moi. J'ai un échange positif avec lui et j'essaie de le nettre à une position où il est important pour l'équipe».
Mais il était déjà frappant de voir à quel point Denis Zakaria a mieux joué lorsqu'il s'est placé plus haut en deuxième mi-temps.
Et il y a encore un chantier au centre. Et si les rumeurs selon lesquelles Yakin voulait d'abord faire jouer Michel Aebischer à la place de Remo Freuler avant de se raviser étaient vraies? Si cela s'avère exact: qu'est-ce qui a pu motiver le coach à prendre cette décision? Ce qui est frappant, c'est la rapidité avec laquelle il a opéré ce changement face au Kosovo, après seulement une heure.