L'homme de base à mi-terrain
Jamie Roche: «Mes modèles: Frank Lampard et mon père»

Jamie Roche est sur le terrain depuis cinq matches et le LS s'est mis à gagner. Coïncidence? Le Suédois de 22 ans reste humble et se met au service de l'équipe, ce qui ne l'empêche pas d'être ambitieux sur le plan personnel, alors qu'arrive le derby, samedi à Yverdon.
Publié: 11.11.2023 à 08:22 heures
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Dernière mise à jour: 11.11.2023 à 08:30 heures
Tim Guillemin

A 22 ans, Jamie Roche vit depuis cet été sa première expérience hors de Suède. L'élégant milieu de terrain s'est imposé depuis cinq matches comme titulaire devant la défense, faisant parler sa science tactique et ses sorties de balle d'une propreté impeccable.

Désormais bien établi à Lausanne, même s'il ne comprend pas encore le français («Ma copine est là avec moi, elle prend des cours à l'école»), le nouveau renfort du LS vient d'une famille de footballeurs. Son grand-père, Johnny Roche, a en effet évolué à Millwall et Crystal Palace, et son père, qui a épousé une Suédoise, a lui aussi été footballeur en Angleterre. Voilà pour le parcours familial.

A quelques heures d'aller défier Yverdon Sport au Stade municipal pour le derby vaudois, Jamie Roche s'est confié à Blick à la Tuilière, prenant le temps de revenir sur ses débuts à Lausanne et sur la belle série de dix points en quatre matches que vit actuellement le LS. Coïncidence (ou non?), ces bons résultats arrivent alors qu'il est désormais titulaire.

Le Suédois de 22 ans a gagné sa place à mi-terrain et n'entend plus lâcher.
Photo: keystone-sda.ch

Les chiffres ne mentent pas: si Lausanne gagne, c'est parce que tu es sur le terrain, non?
Non, pas du tout. Nous avons été malchanceux en début de saison, on jouait bien, mais on faisait peu de points. Là, les résultats commencent à arriver. Ce n'est pas parce que je suis soudainement sur le terrain, c'est juste que l'équipe mérite ce qui lui arrive aujourd'hui et a travaillé pour.

Quand je l'interrogeais à ton sujet, et que je demandais pourquoi tu ne jouais pas plus, Ludovic Magnin répondait que ton heure allait venir, que tu étais un excellent joueur. Mais tu as quand même dû attendre octobre pour t'établir à mi-terrain. Etait-ce trop long à tes yeux?
Pas du tout. Il faut prendre un peu de recul: j'ai signé ici pour quatre ans. Donc devoir patenter un mois ou deux, ce n'est rien. C'était même important pour moi d'avoir le temps de m'adapter en ce qui concerne la vie en dehors du football, de pouvoir trouver un appartement qui me convienne. Et en parallèle, apprendre à connaître le coach, mes coéquipiers, la ligue, le staff... Aujourd'hui, je suis concentré à fond sur le football, je me sens bien dans ma vie ici.

D'autant qu'on imagine que les terrains synthétiques ne te font pas peur. C'est habituel en Suède, non?
Oui, à fond. Mon ancien club, Sirius, joue d'ailleurs sur synthétique.

Parle-moi de ce club justement, s'il te plaît. On le connaît très peu ici...
Sirius, c'est mon club depuis l'enfance. J'avais 11 ou 12 ans quand je suis arrivé dans leur académie. C'est une équipe qui est en première division depuis six ou sept ans, qui vient des divisions inférieures et qui s'est désormais bien établie dans l'élite. La philosophie de tout le club c'est de jouer au football, d'éviter les longs ballons aériens.

Ton père te donne beaucoup de conseils encore aujourd'hui?
Oh oui. Il regarde tous les matches, il me parle énormément, il observe tout. J'apprends énormément de lui.

Il est déjà venu au stade?
Oui, oui, ma mère et lui sont déjà venus deux fois me rendre visite à Lausanne.

Pourquoi avoir choisi Lausanne et la Suisse, pour ta première expérience à l'étranger, d'ailleurs?
Je voulais aller dans un club ambitieux, comme moi. Lausanne veut se développer, grandir, c'est un bon pas pour moi dans ma carrière. Je veux voir à quel point je peux être bon, jusqu'où je peux aller.

Lausanne dans le top 6, c'est jouable?
Nous devons continuer ainsi, les résultats arrivent. Nous ne sommes pas parfaits, nous faisons des erreurs, mais on peut enchaîner les performances. Ensuite, on verra au moment venu si l'on est top 6 ou non.

Sur le plan personnel, ton rêve ultime, c'est l'Angleterre?
Oui, bien sûr. Un jour, j'aimerais y jouer, suivre les traces de mon père.

Es-tu proche de l'équipe nationale de Suède?
Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est que porter ce maillot représente un objectif pour moi un jour. Mais te dire aujourd'hui si j'en suis proche ou pas, je n'en sais rien.

Tu n'as pas de contact avec le staff pour l'instant?
Non, aucun.

Jamie Roche, Samuel Kalu et Olivier Custodio espèrent être aussi heureux samedi après le derby à Yverdon.
Photo: keystone-sda.ch

En tant que milieu de terrain polyvalent, avais-tu un modèle quand tu étais jeune footballeur?
En tant que supporter de Chelsea, mon modèle quand j'étais jeune, c'était Frank Lampard. Et mon père, qui a été une grande inspiration, aussi.

Et en Suède, un modèle?
Non, pas vraiment. Mais je dois citer Zlatan Ibrahimovic. Tout le monde aime Zlatan.

Vraiment? En dehors de Suède, Zlatan est généralement soit aimé soit détesté. Il y a beaucoup de monde qui le trouve arrogant... Dans ton pays, c'est différent?
Je vois ce que tu veux dire, bien sûr. En Suède aussi, c'est un peu ainsi. Mais il y a quand même beaucoup plus de monde qui l'aime. Ce qu'il a fait pour l'équipe nationale, c'est énorme. Il a placé la Suède sur la carte quand il jouait pour le PSG ou Milan. Non, sincèrement, il y a plus de monde qui l'aime que le contraire.

Tu es peut-être un peu jeune, ou peut-être est-ce moi qui devient vieux, mais l'équipe nationale de 1994 a énormément marqué les esprits. Tu en as des souvenirs? Tu en as entendu parler?
J'ai énormément entendu parler d'eux, bien sûr. Cette équipe représente les années dorées du football suédois, ils sont très populaires. C'était il y a déjà un certain temps, comme tu l'as dit, mais peut-être, qui sait, qu'une nouvelle génération va arriver et avoir du succès.

Avec toi au milieu?
Espérons!

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Lugano
FC Lugano
6
4
13
2
Servette FC
Servette FC
6
-3
12
3
FC Zurich
FC Zurich
5
6
11
4
FC Lucerne
FC Lucerne
6
4
11
5
FC Bâle
FC Bâle
6
9
10
6
FC St-Gall
FC St-Gall
5
5
10
7
FC Sion
FC Sion
6
4
10
8
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
6
-4
5
9
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
6
-4
4
10
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
6
-7
4
11
FC Winterthour
FC Winterthour
6
-7
4
12
Young Boys
Young Boys
6
-7
3
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