Le constat est implacable: à chaque fois que Servette s’est emparé de la place de leader de la Super League ces dernières semaines, Young Boys l’a récupérée après quelques… minutes! Lorsque les Grenat ont battu Lausanne le 10 mars dans le match de 14h15, René Weiler n’a même pas eu le temps de venir en conférence de presse qu’YB avait déjà récupéré son trône virtuel en ouvrant rapidement la marque face à Bâle à 16h30.
Une semaine plus tard, Takuma Nishimura ouvrait la marque d’entrée pour le SFC à Lucerne, mais Pius Dorn égalisait à la 9e. Score final 2-2 et YB toujours premier malgré sa défaite à Lausanne. L’occasion était belle, encore, ce mercredi, en recevant le dernier du championnat, le SLO. Résultat: une défaite très surprenante et qui pourrait laisser des traces. En une phrase: Servette n’arrive pas à passer l'épaule.
Plus de matches, plus de rythme!
Pire: les Genevois ont pris un point sur les trois derniers matches et donnent l’impression de ne pas arriver à gérer leur nouveau statut de candidat au titre. Ils dominent, c’est vrai, comme ce mercredi face à Stade-Lausanne-Ouchy, mais ils n’arrivent pas à se montrer décisifs devant le but, comme si une certaine nervosité s’était emparée d’eux.
L’explication ne peut pas être physique, surtout pas: lorsque Timothé Cognat et ses coéquipiers jouaient tous les trois jours, comme cela a été le cas durant un mois entre la Conference League, la Super League et la Coupe de Suisse, ils volaient sur la pelouse, se montrant lucides dans tous les compartiments du jeu et frais dans les têtes. L’exact contraire de ce qu’ils montrent depuis qu’ils jouent un par match par semaine, voire même moins avec la trêve de l’équipe nationale…
Un blocage psychologique?
Alors, Servette fait-il un blocage psychologique sur la route du titre, qui n’a jamais été remporté par un club romand depuis 1999? Steve Rouiller soupire au moment de répondre. «On est toujours restés modestes. Mais on a des qualités, on est dans la course. Ce qu’on constate, c’est qu’il faut être vraiment fort pour être constant», répond le défenseur, qui a marqué deux buts mercredi, tous deux annulés pour hors-jeu!
René Weiler sait comment gagner des titres
René Weiler, lui, balaie la question. «Vous ne m’avez jamais entendu parler de titre. C’est peut-être justement pour ça...», grince l’entraîneur du SFC, lequel sait exactement comment gagner des titres, lui qui l'a fait avec Anderlecht et Al-Ahly.
est plus préoccupé par le comportement de son équipe que par les points qu’elle marque. Les deux buts encaissés en contre face au SLO l’agacent ainsi particulièrement. «Ce n’est pas la première fois que l’on se fait avoir ainsi», s’énerve-t-il, en faisant également référence à la récente défaite à Winterthour.
Servette domine, mais attaque mal
En une phrase: Servette a le contrôle du jeu, ne marque pas, et n’est pas assez rigoureux derrière. «On a un match à domicile qui arrive vite. On doit réagir», assure Steve Rouiller, lequel pense déjà à la réception de Zurich ce samedi. Bonne nouvelle : Servette est meilleur quand il joue tous les trois jours que quand il a le temps de se reposer...
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 |  FC Lugano | 6 | 4 | 13 | |
2 |  Servette FC | 6 | -3 | 12 | |
3 |  FC Zurich | 5 | 6 | 11 | |
4 |  FC Lucerne | 6 | 4 | 11 | |
5 |  FC Bâle | 6 | 9 | 10 | |
6 |  FC St-Gall | 5 | 5 | 10 | |
7 |  FC Sion | 6 | 4 | 10 | |
8 |  Yverdon Sport FC | 6 | -4 | 5 | |
9 |  Grasshopper Club Zurich | 6 | -4 | 4 | |
10 |  FC Lausanne-Sport | 6 | -7 | 4 | |
11 |  FC Winterthour | 6 | -7 | 4 | |
12 |  Young Boys | 6 | -7 | 3 |