Après l'exclusion de Fiala
Patrick Fischer: «Pour moi, c'était une charge propre»

Contre le Canada, la Suisse a dû concéder sa première défaite (2-3) lors du Mondial 2024. La partie a tourné lorsque Kevin Fiala a été renvoyé sous la douche.
Publié: 20.05.2024 à 02:47 heures
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Stephan Roth et Grégory Beaud

C'est la scène qui a fait pencher la balance dans le match au sommet contre le Canada. À la 27e minute, Kevin Fiala, la star suisse de la NHL, met en échec l'attaquant canadien Dylan Cozens. Les arbitres décident d'une mise en échec au niveau du genou et infligent une pénalité de cinq minutes au Saint-Gallois. Ils visionnent ensuite la scène à l'aide des images vidéo et maintiennent leur décision. C'est défendable, certes, mais pas franchement net non plus.

Patrick Fischer n'est pas d'accord avec la sanction. «C'était un match intense. Dès le début. Le Canada a mis la pression et a essayé d'attaquer Roman Josi en particulier. Ils ont obtenu un power-play très tôt et ont marqué un but, analyse le sélectionneur national. Mais ce qui m'a plu, c'est que nous sommes entrés dans le match après environ sept ou huit minutes et que nous avons égalisé dans le premier tiers. Ensuite, nous sommes sortis tranquillement en deuxième période et nous avons pu prendre l'avantage. Et c'est là qu'est arrivée la scène clé. C'était dur de recevoir ces cinq minutes de pénalité».

Les Canadiens ont «senti le sang» et marqué deux buts avec un homme de plus sur la glace. «Et nous avons un peu titubé, poursuit Patrick Fischer. Nous nous sommes ressaisis dans le troisième tiers et nous avons eu quelques occasions, tout comme le Canada. C'était vraiment un bon match, avec des supporters au top. Il y avait une grande intensité et une bonne qualité de jeu. Et les Canadiens sont une équipe forte. Aujourd'hui, ils étaient meilleurs d'un but». Et d'ajouter: «Espérons que nous les verrons encore une fois».

Après sa mise en échec contre Dylan Cozens (à gauche), Kevin Fiala est attaqué par les Canadiens Kaiden Guhle et Devon Severson.
Photo: IMAGO/justpictures.ch
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Fischer: «Zéro reproche à Kevin»

Du côté du Zougois, aucune critique n'est adressée à Fiala, le buteur sur le 1-1, pour sa faute qui a décidé du sort du match et a valu à l'attaquant des Los Angeles Kings une exclusion. «Très honnêtement, à mon avis, c'était une mise en échec propre, a constaté Patrick Fischer. C'est une charge en plein milieu de la patinoire. Ils l'ont considéré comme un coup de genou. Je n'ai aucun reproche à faire à Kevin. Mais je n'en ai pas non plus aux arbitres.»

Après la défaite contre les Canadiens, il est clair que la Suisse devra déménager à Ostrava pour le quart de finale de jeudi. «Cela aurait été plus confortable si nous avions pu rester ici. Le chemin passe maintenant par Ostrava. Mais d'abord, nous nous préparons bien pour la partie de mardi contre la Finlande».

La superstar Roman Josi, à qui il ne manque désormais qu'un seul point pour égaler le record de points de l'ère moderne du hockey suisse détenu par Denis Malgin (12), précise: «Kevin nous a bien sûr manqué. C'est l'un de nos joueurs les plus importants». Et lorsqu'on lui demande s'il n'était pas candidat pour le penalty que Sven Andrighetto a raté pendant la pénalité contre Fiala, le capitaine répond avec malice: «Plus après mon dernier». Lors de la séance de tirs au but contre les Tchèques, le défenseur vedette n'avait pas réussi à convaincre avec son essai.

Genoni : «Nous ne devons pas nous cacher».

Nico Hischier se dit un peu déçu après sa première défaite lors de ce tournoi: «Mais je pense que c'était un bon match. Nous nous sommes battus et nous savions que le Canada était une bonne équipe».

Le gardien Leonardo Genoni, qui était à nouveau dans les buts au lendemain de son blanchissage contre le Danemark, a enchaîné: «Le boxplay n'a pas été hermétique. C'est dommage. Sinon, nous avons fait un assez bon match. Après cette pénalité contre Kevin Fiala, nous avons un peu perdu le fil. Et à la fin, il nous a peut-être manqué un peu de force». Mais d'une manière générale, il voit la performance des Suisses comme «très, très bonne». «Nous avons joué de manière très solide et nous nous sommes améliorés un peu à chaque match. Nous n'avons pas à nous cacher».

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