Protection du cou obligatoire en équipe nationale
«Tout le monde n'a pas sauté de joie»

Jusqu'à présent, plus de la moitié des joueurs de l'équipe nationale ne portait pas de protège-cou. Cela a changé cette semaine puisque c'est désormais obligatoire.
Publié: 14.12.2023 à 08:35 heures
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Marcel Allemann

C'était déjà la règle pour les équipes juniors. Mais depuis cette semaine, le port d'un protège-cou est également obligatoire pour les sélections nationales masculines et féminines. Swiss Ice Hockey a annoncé cette mesure la semaine dernière afin d'augmenter la sécurité de ses joueurs et joueuses. En réaction au décès tragique d'Adam Johnson dans la ligue britannique de hockey sur glace, dont la gorge a été tranchée par un patin adverse. «Nous voulions donner un signal», souligne le directeur des équipes nationales, Lars Weibel (49 ans).

En National League, le port d'une protection du cou se fait actuellement encore sur une base volontaire. Nos archives photographiques montrent que plus de la moitié des cadres masculins de la sélection de Patrick Fischer, qui participent cette semaine aux Swiss Ice Hockey Games à Zurich, n'en portent pas encore dans la ligue. Mais lors du premier entraînement de l'équipe nationale mardi, Blick a constaté que tous les joueurs portaient leur protection. «Tout le monde n'a pas sauté de joie, mais les réactions négatives ont été étonnamment rares», apprécie Lars Weibel. En fin de compte, les joueurs l'ont accepté, ce qui. est probablement aussi une question de bon sens.

Pas encore arrivé à Lausanne

Alors que dans certains clubs, comme les ZSC Lions ou Zoug, la protection du cou après le drame Johnson est déjà portée par de nombreux joueurs et aussi par des stars de l'équipe de Suisse comme Andrighetto, Marti, Herzog ou Geisser, dans d'autres, un grand potentiel reste encore en friche sur le sujet. C'est le cas de Lausanne qui, avec cinq joueurs (Frick, Heldner, Glauser, Riat, Jäger), présente la plus grande délégation aux Swiss Ice Hockey Games. Mais aucun d'entre eux ne faisait partie des porteurs de protège-cou avant le rassemblement de l'équipe nationale.

Les joueurs de l'entraîneur de l'équipe nationale Patrick Fischer (ici Enzo Corvi) doivent désormais porter un protège-cou.
Photo: freshfocus
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Après son premier entraînement en équipe nationale avec un protège-cou, l'arrière de Lausanne Heldner détaille: «C'est encore un peu inhabituel. Mais je réfléchis déjà sérieusement à la possibilité de le conserver tout de suite, même en club». Il y avait déjà pensé à l'époque, lorsque toute la discussion sur le protège-cou avait été lancée après l'accident mortel de Johnson. «Mais plus tard, cela m'est un peu sorti de la tête dans le quotidien de notre championnat.» 

L'incident de Pilut a laissé des traces

Vendredi dernier, Heldner et ses coéquipiers de Lausanne ont eu la preuve directe que le port d'une protection du cou serait tout à fait judicieux. Lorsque leur défenseur Lawrence Pilut a été touché à la tête par le patin de l'attaquant de Rapperswil, Martin Frk, ce n'est que par chance qu'il n'y a pas eu d'accident grave. Lorsqu'il a vu la scène sur le panneau vidéo, Heldner a, lui aussi, eu la chair de poule: «C'était vraiment très proche d'être grave». C'est pourquoi l'obligation de se protéger le cou en équipe nationale arrive à point nommé pour lui. On s'attend à ce qu'une telle mesure soit bientôt appliquée en National League. Peut-être à partir de la saison prochaine. La protection du cou sera également obligatoire lors du prochain Mondial en République tchèque.


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