Quiconque se demande si les meilleurs joueurs de NHL sont vraiment supérieurs au reste de la planète hockey peut simplement regarder ce match face à l'Autriche. La Suisse a pu compter dans ses rangs Nico Hischier et Roman Josi et cela a fait toute la différence.
Leur présence n'augmente pas que mécaniquement le niveau global de l'équipe. Elle permet surtout à l'équipe de Patrick Fischer d'avoir une marge d'erreur plus grande. L'arrière et le joueur de centre ont été fantastiques et héritent forcément de mentions au terme de ce succès étriqué. On refait le match en quelques points clés.
Les hommes de la soirée
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Lors du dernier championnat du monde à Riga, Nico Hischier avait peiné tant et plus à trouver le chemin des filets. Guère en réussite vendredi contre la Norvège, le Valaisan a été largement plus efficace ce dimanche soir contre l'Autriche puisqu'il a inscrit un très joli triplé.
Mais plus important encore, le No 13 de l'équipe de Suisse a offert les trois points de la victoire lors de l'ultime minute de jeu, alors qu'un Autrichien chauffait le banc des pénalités. Son coup de rein victorieux a ôté une sacrée épine du pied et relégué ce match au statut d'avertissement et rien de plus. Rien que pour cela, il méritait déjà les trois étoiles.
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Si Nico Hischier n'avait pas fait tourner le match à lui seul en fin de soirée, le capitaine aurait fort logiquement hérité des trois étoiles. Le Bernois a été grandiose lors de cette rencontre durant laquelle il a enquillé les minutes de jeu et les bonnes décisions. Lorsqu'il prend de la vitesse en zone neutre, il est inarrêtable. Roman Josi réalise un début de tournoi phénoménal. Ni plus, ni moins.
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Le défenseur de Klagenfurt a été le premier à allumer une mèche dès les premières minutes de jeu. Son tir précis n'a pas paru inarrêtable pour Reto Berra. Mais Clemens Unterweger a mis le doute sous les casques suisses avec son essai de la ligne bleue. Il s'agissait là de son premier but en championnat du monde, alors qu'il dispute son quatrième mondial. Il a terminé la fête de tirs avec 1 buts et 2 assists.
Le flop du match
Difficile de trouver un autre joueur que Reto Berra à mettre à cet endroit. Le gardien de l'équipe de Suisse a vécu une soirée très compliquée. Après deux tiers-temps, il avait capitulé à quatre reprises sur les douze tentatives adverses. Une rencontre à oublier pour le portier de Fribourg Gottéron qui a cédé sa place à Akira Schmid pour l'ultime période. Le Zurichois peut toutefois faire valoir une circonstance atténuante, comme l'a expliqué son entraîneur, Patrick Fischer, en fin de match puisqu'il était légèrement gêné au niveau de la nuque.
L'info de la soirée
Kevin Fiala va débarquer ce lundi à Prague. Mais sera-t-il sur la glace pour la rencontre du jour-même face à la République tchèque? Patrick Fischer, sélectionneur national, ne l'exclue pas forcément: «Vous connaissez Kevin, rigole-t-il. Il veut toujours jouer. Mais je sais que c'est un match spécial pour lui, vu que son père est tchèque. Nous allons voir comment s'est passé son voyage avant de prendre une décision.»
La phrase de la soirée
L'image de la soirée
Alors que le score était encore de 4-4 en toute fin de deuxième période, Philipp Kurashev s'est retrouvé en position idéale pour donner un peu d'air à la Suisse. Seul au deuxième poteau, l'attaquant des Chicago Blackhawks a hérité d'un puck «mort» et d'une cage déserte. Mais dans un effort désespéré, le gardien David Kickert a réalisé un arrêt brillant qui a été capturé par le photographe de Keystone, Peter Schneider.
L'image de la soirée (2)
David Kickert a décidément facilité le travail des photographes. Encore faut-il avoir le réflexe pour prendre le bon cliché. Sur la même action que juste au-dessus, l'angle depuis sous le toit de la O2 Arena montre l'extension incroyable qu'il a réalisée pour freiner le tir de Philipp Kurashev. Impressionnant.
L'image de la soirée (3)
Allez, on ne se lasse pas des prouesses de David Kickert qui, durant la deuxième période, a arrêté un puck à mains nues. Un geste qui, s'il est totalement licite, est autant courageux qu'inconsidéré.