Un retour au bon moment
Gaëtan Haas: «Après ma blessure, j'étais mentalement dans un trou»

Contre la Finlande, Gaëtan Haas a pu effectuer son retour au jeu après une absence d'une dizaine de jours. Le Biennois avoue avoir les jambes lourdes. Mais il sera prêt pour les quarts de finale, jeudi. Interview.
Publié: 22.05.2024 à 01:06 heures
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Dernière mise à jour: 22.05.2024 à 17:08 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

En fin de rencontre inaugurale du Mondial, Gaëtan Haas a été secoué par un Norvégien. Depuis ce moment, le capitaine du HC Bienne n'a pas été en mesure de rejouer. Son retour au jeu a été repoussé. Initialement, son coach Patrick Fischer espérait le voir sur la glace dimanche dernier. Finalement, c'est contre la Finlande qu'il a pu revenir pour un galop d'essai à vocation, surtout, de le remettre en jambes.

En zone mixte, le No 92 était évidemment le plus demandé après avoir été contraint de passer dix jours à l'écart du groupe. Déjà présent en tribunes pour le match du Canada, Gaëtan Haas a savouré ce retour sur la glace, quitte à faire des heures supp' au moment des interviews.

Gaëtan Haas s'était blessé lors du premier match du Mondial
Photo: IMAGO/justpictures.ch

Gaëtan, ce soir, tu as plus de minutes de glace ou de temps passé à l'interview?
(Il rigole) Ça dépend. Si tu ne fais pas trop long, j'aurai plus de temps de glace.

Comment tu t'es senti sur la glace aujourd'hui?
J'étais déjà juste content d'être présent, car c'était un long chemin très frustrant. Il y a eu beaucoup d'étapes par lesquelles j'ai dû passer. À un moment, je n'étais même pas sûr d'être capable de rejouer durant ce tournoi. On a tout ce qu'il fallait pour y arriver et je suis juste content d'être là.

Les sensations étaient bonnes?
C'était un premier match. Au début, c'était quand même un peu compliqué. Je n'ai pas eu un gros entraînement depuis que je peux à nouveau patiner. J'ai dû retrouver ma condition physique avec un ou deux coaches et deux ou trois joueurs. Je suis content d'avoir passé cette étape même si à la fin, je dois dire que j'avais les jambes bien lourdes. Mais je savais que cela ferait partie du jeu.

J'ai vu que tu avais pris un coup sur la tête. On peut dire que tu as souffert d'une commotion?
(Il sourit) D'une blessure au haut du corps.

Tu as quand même pu voir les matches ou tu es resté dans ta bulle à l'écart du groupe?
C'est un processus avec plusieurs étapes parmi lesquelles tu passes. Au début, il y a la frustration. Tu te dis 'Pourquoi moi? Pourquoi maintenant?' Mentalement, j'étais dans un trou. Il faut un moment pour accepter ce qui se passe. Mais j'ai vraiment senti du soutien de la part de tout le monde, que ce soit de l'équipe ou du staff. Ils étaient avec moi et ne m'ont pas lâché. Cela m'a fait du bien et du moment où j'ai accepté la chose, j'ai fait tout mon possible pour revenir. La décision de jouer n'a été prise que ce mardi matin. On attendait de voir comment je me sentais au réveil.

Et sur la glace, tu as ressenti de l'appréhension à retourner au contact?
Bien sûr. Tu vas un petit peu moins sur les premières présences jusqu'au moment où tu peux donner une charge. Cela s'est plutôt bien passé et j'ai pu aller de l'avant.

Tu as pu venir aux matches?
Non, pas au début. Je suis juste venu voir le dernier contre le Canada. J'avais assez vu l'hôtel. Il fallait que je sorte. En plus, j'ai entendu qu'il y avait une sacrée ambiance lors des matches. J'en ai profité pour faire le plein d'énergie pour moi également. Je pense que ça m'a aussi bien poussé de sentir ce public qui soutenait la Suisse. Ca m'a donné envie d'être présent et pas d'être tout seul dans ma chambre.

Tu te sens prêt à affronter l'Allemagne désormais?
Alors c'est dans deux jours. Je vais déjà me reposer un peu. Mais oui, je serai prêt.

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