Après deux défaites
Faut-il (déjà) s'inquiéter pour Fribourg Gottéron?

Fribourg Gottéron a entamé sa saison de la confirmation par deux défaites face à Ambri et Ajoie, des équipes promises au bas du tableau. Du côté de la BCF Arena, on ne s'affole pas.
Publié: 19.09.2022 à 15:09 heures
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Dernière mise à jour: 19.09.2022 à 15:38 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Si l'on regarde d'un point de vue purement statistique, Fribourg Gottéron aurait dû terminer ce premier week-end avec deux victoires. En effet, les Dragons ont dominé tant Ambri qu'Ajoie. Selon les données de la Ligue, les hommes de Christian Dubé avaient 75,9% de chances de s'imposer samedi dans le Jura et même 95% la veille contre Ambri.

Les highlights de Ajoie - Fribourg Gottéron
5:26
Hockey, National League:Les highlights de Ajoie - Fribourg Gottéron

Pour ceux qui ont besoin d'une explication sur ces chiffres:

Comment en arrive-t-on à ces chiffres?

Chaque tir a, en moyenne, un pourcentage de chance se transformer en but. Un joueur seul face à la cage vide aura en moyenne 100% de chance de marquer. Cela donne donc 1 «but escompté» (xG) pour son tir. Prenons le même joueur tentant sa chance depuis un angle impossible dans le coin de la patinoire avec un gardien. Il aura moins de 1% de chance de marquer. Cela se traduit par 0,01 xG.

Ces buts escomptés donnent ainsi une valeur moyenne à chaque tir en fonction de sa position sur la glace, de son type (slapshot, poignet, déviation, rebond, etc.) ou encore de la présence d’un défenseur ou non. Cette valeur est définie par l’historique des shoots semblables. Il ne s’agit, finalement, que d’une «bête» probabilité de marquer.

Et si l'on additionne tous les shoots d'une rencontre, les deux équipes ont un nombre de buts théoriques qui auraient dû être inscrits. De là découle une probabilité plus ou moins grande de victoire. Par exemple, Fribourg aurait dû inscrire 4 buts vendredi face à Ambri et 1 pour les Léventins.

Chaque tir a, en moyenne, un pourcentage de chance se transformer en but. Un joueur seul face à la cage vide aura en moyenne 100% de chance de marquer. Cela donne donc 1 «but escompté» (xG) pour son tir. Prenons le même joueur tentant sa chance depuis un angle impossible dans le coin de la patinoire avec un gardien. Il aura moins de 1% de chance de marquer. Cela se traduit par 0,01 xG.

Ces buts escomptés donnent ainsi une valeur moyenne à chaque tir en fonction de sa position sur la glace, de son type (slapshot, poignet, déviation, rebond, etc.) ou encore de la présence d’un défenseur ou non. Cette valeur est définie par l’historique des shoots semblables. Il ne s’agit, finalement, que d’une «bête» probabilité de marquer.

Et si l'on additionne tous les shoots d'une rencontre, les deux équipes ont un nombre de buts théoriques qui auraient dû être inscrits. De là découle une probabilité plus ou moins grande de victoire. Par exemple, Fribourg aurait dû inscrire 4 buts vendredi face à Ambri et 1 pour les Léventins.

plus

Dès lors est-ce à dire que Fribourg Gottéron a été mal payé ce week-end? Oui, on peut aisément le dire. Mais ce serait dans le même temps une erreur de se reposer sur ce constat. «Nous devons accepter de marquer des buts peut-être moins jolis, nous a confié Rapahel Diaz. Aller un peu plus mettre de la pression devant le but et ne pas se contenter de jouer en périphérie.»

Le Dragon fribourgeois a été battu deux fois en autant de sorties cette saison, par des équipes promises au bas du classement...
Photo: Claudio de Capitani/freshfocus

L'ancien capitaine de l'équipe de Suisse convoque sa riche expérience dans la discussion: «C'est important de trouver le bon équilibre entre sérénité et réaction. Oui, nous devons réagir car nous avons perdu les deux premiers matches. Mais ce ne serait pas non plus une bonne idée de vouloir tout changer. Nous avons fait de bonnes choses.»

Quelques rocades

Son coach, Christian Dubé, ne va pas tout modifier. Toutefois, l'entraîneur fribourgeois a effectué quelques rocades dans son alignement. Ainsi le technicien a décidé de réunir à nouveau Janne Kuokkanen, Sandro Schmid et Julien Sprunger, comme lors de la préparation. Samedi face à Ajoie, ils avaient été séparés. «Si je regarde les deux matches, nous aurions pu nous imposer à deux reprises, constate-t-il. Face à Ambri, nous avons été bons, mais n'avons pas marqué. Par contre pour la rencontre d'Ajoie, je suis amer car nous n'avons joué que durant le troisième tiers.»

Comment explique-t-il ce match incomplet face au HCA? «Nous étions encore un peu frustrés de la veille, analyse-t-il. Ajoie jouait son 1er match à domicile et était probablement très motivé. Ce n'est pas une question de volonté. Je pense que les gars voulaient bien faire, mais n'ont peut-être pas joué de la bonne manière.» S'il dit ne pas s'affoler, Christian Dubé insiste: «Ce n'est pas le départ souhaité, mais nous devons nous rendre compte de certaines choses. Notamment que dans cette ligue, on ne pourra pas gagner en ne jouant pas de la première à la dernière minute.»

Power-play en rodage

Les supériorités numériques ont été l'une des forces des Dragons la saison dernière. Sur ces deux premières rencontres, ils n'ont pas bénéficié de cette arme pour faire la différence avec seulement deux buts en 17'14'' de power-play. Lundi matin, Matthias Rossi prenait place dans la première unité spéciale.

«J'aime le fait d'avoir un droitier devant le gardien pour combiner avec David Desharnais», étaye Christian Dubé. L'an dernier, c'est Julien Sprunger qui occupait ce poste. La blessure de Marcus Sörensen a forcé le capitaine à se décaler sur la droite du gardien. «Cette absence fait forcément une différence», précise-t-il. Le retour du Suédois n'est toujours pas à l'horizon puisqu'il devrait ne revenir qu'à mi-octobre.

Trois matches pour effacer ce faux-départ

Cette semaine, les Dragons accueillent Rapperswil et Zoug avant de se rendre à Bienne. Trois matches pour effacer ce faux-départ. «L'an dernier, nous avions quatre défaites de suite dans les six premiers matches, rappelle Raphael Diaz. Preuve qu'il faut toujours faire attention avec les premières impressions.»

Le No 16 de la BCF Arena précise: «Nous sommes une équipe très expérimentée et cela doit être notre force. Nous savons comment gérer ce genre de moments.» Selon lui, la recette n'est finalement pas si compliquée: «Je nous a ai trouvé parfois hésitants. La vitesse doit être une de nos forces. Nous devons davantage nous projeter vers l'avant et être plus efficaces en transition.»

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
1
3
3
2
SC Berne
SC Berne
1
2
3
2
ZSC Lions
ZSC Lions
1
2
3
4
EV Zoug
EV Zoug
1
1
3
4
Lausanne HC
Lausanne HC
1
1
3
6
HC Lugano
HC Lugano
2
1
3
7
EHC Kloten
EHC Kloten
1
1
2
7
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
1
1
2
9
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
1
-1
1
10
HC Davos
HC Davos
2
-3
1
11
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
1
-1
0
12
EHC Bienne
EHC Bienne
1
-2
0
12
SCL Tigers
SCL Tigers
1
-2
0
14
HC Ajoie
HC Ajoie
1
-3
0
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