Le directeur sportif du LHC
John Fust: «Maintenant, on a le droit de rêver»

Lausanne a atteint la première finale de son histoire. Dans les travées de la BCF Arena, Blick a tendu son micro à John Fust, directeur sportif des Vaudois. Interview.
Publié: 11.04.2024 à 13:41 heures
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Dernière mise à jour: 11.04.2024 à 15:51 heures

Quel est ton premier sentiment après avoir atteint cette finale?
C'est un mélange entre la fierté et le calme. Je suis tellement fier de cette équipe, du coaching staff et de tout le monde dans le club. On tire tous à la même corde. C'est très symbolique. Ça montre que quand tout le monde croit en quelque chose et que tu as des bonnes personnes qui prennent les responsabilités, tout est possible.

Et le calme?
On est excités – on n'a pas de pression sur nous. On sait que Zurich est le grand favori. Alors pourquoi pas? On va tout tenter pour y arriver, mais on ne va pas changer notre identité et notre style. On essaie de faire le job et de ne pas trop regarder en avant. On a les pieds sur terre, avec de l'humilité, mais on est ambitieux. Pour la première fois, on peut le dire. Il reste quatre victoires pour avoir un titre et c'est spectaculaire pour nous. Pour l'équipe, pour la ville de Lausanne, pour le canton de Vaud et le hockey romand.

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Tu me parles de calme mais tu me dis aussi que vous êtes excités. Un peu paradoxal, non?
C'est la fatigue (rires). Émotionnellement, ce n'est pas facile de rester calme pendant les matches. Mais oui, je crois en l'équipe. Directement, dans le vestiaire, ils ont dit qu'ils en voulaient plus. Il faut profiter de l'occasion – ce n'est pas toutes les années. On sait qu'en groupe, on est plus forts. Notre union fait notre force, et on le voit maintenant.

Après le quart de finale, John Fust (à gauche) avait félicité Josh Holden, l'entraîneur de Davos.
Photo: Getty Images

Comment tu as vécu ce match?
D'une façon bizarre. Je me suis dit que je devais profiter du moment. Je me suis dit d'apprécier ce que je voyais. C'était mieux que d'être stressé.

Il y a un mot que tu as utilisé avant, c'est celui d'humilité. C'est le même mot que vous avez répété lors de la conférence de presse d'avant-saison. On a l'impression que c'est cette humilité qui a fait la force du LHC cette saison.
Oui, et ça le reste. On est content de tout ce qu'on a pu obtenir dans ces play-off – le boulot derrière est énorme. C'est inattendu d'arriver en finale, je ne vais pas te mentir. On apprécie et on va tout faire pour gagner. D'avoir cette chance, c'est un honneur.

Ce que vous avez réalisé en à peine un an est assez impressionnant. De la 11e place et des vacances prématurées à une finale. Une belle reconstruction.
On est encore en plein dedans. Quand on travaille bien, on est parfois récompensés. Mais l'année prochaine, on va continuer cette reconstruction. On ne va pas dire à la conférence de presse d'avant-saison qu'on va jouer le titre toutes les années. Sauf que cette année, on va tout faire pour y arriver.

Si on t'avait dit en début de saison que tu allais atteindre la finale, tu y aurais cru?
Non. Pour moi, le moment-clé, c'est la victoire au 7e match contre Davos. On sait que les quarts de finale est toujours le stade le plus difficile. C'est beaucoup plus intense et il n'y a pas de fatigue. Une fois cette série passée, on s'est sentis libérés.

C'est la première fois que tu oses rêver du titre?
Oui. Mais maintenant, on a le droit de rêver. Quatre matches, et on arrive au titre. Ça nous donne de l'énergie et il faut penser comme ça. Ça va aussi motiver nos fans de venir nous voir à la Vaudoise aréna et de partager ça ensemble. Bien sûr, tout va se jouer sur les petits détails.

Des détails, certes. Mais en face, c'est quand même l'ogre zurichois avec huit victoires en huit matches…
Ça ne pouvait pas être mieux.

Ah bon?
Oui. C'est la beauté du sport. C'est l'inattendu qui fait les belles histoires. On a déjà vécu une demi-finale à la Vaudoise aréna. Et maintenant, ce sera une finale. Pourquoi pas finir cette histoire de manière magnifique?

On se souvient qu'il y a trois ans, vous aviez déjà affronté Zurich en play-off. Y a-t-il un sentiment de revanche?
Ce ne sont pas les mêmes équipes. Mais il y a probablement une rivalité dans les bureaux (sourire). C'est du passé, et on a désormais un nouveau LHC, avec une nouvelle identité.

Cette équipe de Zurich a-t-elle un point faible selon toi?
Non.


National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
1
3
3
2
SC Berne
SC Berne
1
2
3
2
ZSC Lions
ZSC Lions
1
2
3
4
EV Zoug
EV Zoug
1
1
3
4
Lausanne HC
Lausanne HC
1
1
3
6
HC Lugano
HC Lugano
2
1
3
7
EHC Kloten
EHC Kloten
1
1
2
7
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
1
1
2
9
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
1
-1
1
10
HC Davos
HC Davos
2
-3
1
11
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
1
-1
0
12
EHC Bienne
EHC Bienne
1
-2
0
12
SCL Tigers
SCL Tigers
1
-2
0
14
HC Ajoie
HC Ajoie
1
-3
0
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